Don't let me die ~ Onze

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Une semaine est passée après les aveux d'Aaron. Il me met dans une position difficile. Non seulement il veut que je me rapproche de Meredith, mais il me met une pression monstre. J'ignore pourquoi j'ai accepté. Pourquoi je ne joue tout simplement pas les demeurées et feinte de ne rien connaître sur ce gars. Évidemment, je ne me laisse pas faire et je suis à deux doigts de le laisser tomber avec ses médicaments de merde. Cependant, savoir qu'il est vraiment malade me rend malade également. Une histoire de cœur je pense. Si cela ne me faisait rien , cela signifierai que je n'ai aucun cœur? J'ai encore du mal à m'habituer à sa présence. Et puis je ne comprends pas, s'il est schizophrène, pourquoi n'a-t-il pas une ordonnance? Il devrait avoir la liberté d'aller chercher ses médicaments quand il le peut. Et cela veut dire qu'il est suivi par un psy. Mais rien de tout ça. Alors, est-il vraiment schizophrène? Ou se persuade-t-il vraiment de l'être ce qui provoque des symptômes? Peut être est-ce un symptôme post traumatique de ce qu'il a fait. Nous n'avons pas parlé encore du fait qu'il ait tué sa soeur. Je ne sais si c'est vrai, ou si c'est un coup de bluff, ou tout simplement une hallucination. Oublions pas qu'il se considère schizophrène. J'ai l'impression qu'il me fait tourner en bourrique. Mais aveuglement, je le crois et je veux l'aider.

- Meredith, dis moi ça te dérange pas que je fasse une petite matinée d'observation dans ton travail? J'aime bien le domaine de la médecine et des médicaments. , demandais-je gentiment à Meredith.
- Une matinée d'observation? Oh je ne pense pas que..
- Aller s'il te plaît ! Au moins je verrais comment tu te démènes pour travailler! Je ne te serais d'aucune gêne promis !
- Mh.. Une seule matinée d'accord? Mais je ne serais pas forcément là, je suis la patronne alors j'ai des réunions et des comptes à faire presque tous les jours. Demain tu peux venir! , accepte Meredith.
- Oh euh, je parlais plutôt de ce matin. Si je suis levée à 5h du matin ce n'est pas pour rien..! , riais-je gênée.

Fait qu'elle accepte putain. J'en ai marre de lui lécher les bottes c'est pas mon genre. Après une minute de réflexion, elle acquiesce et je la remercie. Il faut dire qu'elle est un peu perchée. Nous sommes samedi, qu'est ce que je ferais debout à 5h toute habillée? Mais bon. Au moins elle est gentille. Je me dirige avec elle jusqu'à la voiture. Elle nous met sa petite musique là, du Céline Dion. Je grimace discrètement et ferme les yeux.

• Ellipse •

Il est maintenant 11h30. J'ai juste envie de me flinguer. Mais je vais me tirer. De ce fait, j'ai volé le bracelet qui déverrouille les entrées et les boîtes à médicaments. Je me faufile dans la réserve, ayant entendu dire qu'à 11h30 tout le monde prenait sa pause. Arrivée au sous-sol, je me met à fouiller dans tout les médicaments en essayant de me rappeler les médicaments dont il a besoin. J'arrive pas à croire que je fasse ça pour un mec qui ne fasse même pas parti de ma famille et que je n'aime pas.

- Ouais fin, si tu le détestais tu serais pas là à jouer les Warriors hein. , me dis-je à moi-même.

Et voilà que je parle toute seule. J'arrive devant une vitrine où est écrit neuroleptiques. Bingo ! J'utilise le bracelet pour ouvrir la vitrine et prend 3 boites de médicaments. Je referme la vitrine et me dirige rapidement vers la sortie. Bah oui, y'a que dans les films que quelqu'un arrive en même temps et tout. Faut juste choisir son moment.

• Ellipse •

- Tiens, tes médicaments. Je te laisse salut. , lançais je à Aaron avant de faire demi tour.
- Attend Katrina! Merci. Vraiment, du fond du cœur.

Il me sourit et me prend dans ses bras en enfouissant sa tête dans mon cou. Je caresse son dos avec maladresse et garde mon regard sur le mur de sa cuisine.

- Sache que.. si j'ai fais ça c'était pour sauver ma peau..
- Oui parce que t'es schizophrène oui.
- Non, je ne suis pas schizophrène. Je t'ai menti, je suis désolé. Vraiment.
- Pardon?

Don't let me DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant