Cela fait cinq jours maintenant que ce drame s'est passé. J'ai du mal à m'en remettre. Faire face a la tentative de suicide de quelqu'un ce n'est pas chose facile. Alors avoir été le rempart entre lui et la mort, encore moins. Tout cela m'a beaucoup affecté. Je ne parle plus énormément, je me suis beaucoup renfermée. Je n'ai aussi, aucune nouvelle d'Aaron. Mise à part le fait qu'il aille mieux, il est toujours à l'hôpital apparemment. Bizarrement , ne plus le voir en cours m'attriste. Je me sens mal. La professeur s'avance vers moi et tend la main. Je sors de mes pensées et la regarde avec interrogation.
- Le devoir Katrina? Aaron n'étant pas là, je te le demande à toi.
- Désolée. Je ne l'ai pas, j'avais totalement oublié qu'on avait un devoir. En plus, c'était pas trois semaines le délais?
- Je l'ai avancé. Je l'ai dis en classe. Si tu ne me le rend pas, tu vas avoir un 0 , Katrina. , m'averti la professeur.
- Mettez moi le 0 alors.Je retourne dans mes pensées en regardant par la fenêtre et en ne faisant pas attention au discours de la prof à côté de moi. Je l'entend soupirer et prend un stylo pour jouer avec. Quelqu'un frappe à la porte, elle part ouvrir tandis que je ne fais plus attention à rien autour de moi.
- Excusez-moi du retard. Je peux aller m'asseoir?
Un électrochoc. Cette voix parcourt tout mon corps. Je me redresse, lève les yeux et vois l'homme qui a frôlé la mort debout devant tout le monde. Il sort un papier de son sac et le tend à la professeur.
- Tenez, le devoir de Katrina et moi.
- Euh.. , hésite la professeure en me regardant.
- Désolée, c'est moi qui l'avait en fin de compte. Elle n'a pas pu l'avoir. J'étais à l'hôpital. Donc je l'ai terminé , il était en deux parties. Elle s'est occupée de la première, j'ai terminé avec la deuxième. , se justifie-t-il.
- Katrina ? , dit la professeure en se tournant vers moi.
- C'est vrai.Je croise les bras contre ma poitrine et le regarde s'installer à une table , à quelques rangs du mien. Andrew se tourne vers moi, Emma aussi. Je hausse les sourcils et retourne à ma fenêtre. Quelques petits coups d'œil vers Aaron, qui ne prête pas attention à moi. À quoi joue-t-il? Pourquoi ne me calcule-t-il pas?
Une demi heure après , la sonnerie retentit et tout le monde se lève, y compris Aaron qui part précipitamment en se tenant encore le flanc.- Emma , est ce que tu peux dire au prof que j'arrive, j'ai été aux toilettes ? , la sollicitais-je.
- Oui, ne t'en fait pas. Tu vas le voir? , demande-t-elle.
- Oui. Merci.
- Tu ne m'as toujours pas raconté ce qu'il s'était passé lors de la soirée..
- Plus tard, promis. Bisou, à tout de suite.Je lui fais un hochement de tête et trottine jusque dans le couloir, à la recherche d'Aaron. Je tourne sur moi-même et aperçois au niveau de la grande porte de derrière , qu'il s'enfuit dans le derrière du bahut , à l'extérieur. Je le suis jusqu'à l'arrière et m'arrête lorsqu'il allume sa clope.
- Aaron? , risquais-je.
Il se fige et se tourne lentement vers moi. Son regard sur moi me foudroie sur place.
- Comment tu vas?
- Bien. Tu devrais retourner en cours. Tu vas être en retard. , me dit-il froidement.
- Pourquoi t'es désagréable? Tu ne veux pas être un petit peu content d'être en vie? , crachais-je.
- Je ne suis pas content d'être en vie. C'est tout ce que je ne voulais pas. De toute façon je vais bientôt partir.
- Partir? Comment ça? , fronçais-je les sourcils.
- Je quitte la ville dans une semaine. Mardi prochain.
- Ah.. tant mieux. Tu te reprends en main? , dis-je en faisant semblant que cela ne m'atteint pas.
- Je pars chez de la famille. Je ne peux plus rester ici. Rien ne me retient.Je ne répond pas, d'une part déçue. Étrangement, une pointe au cœur me prend de plein fouet. Je regarde droit devant moi, vers un arbre planté à l'arrière de la coure. Le silence est pesant.
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Don't let me Die
Ficção GeralElle est morte deux fois. Il a tué une fois. Tout n'est que haine chez elle, elle haït tout ce qui peut l'entourer. Aucune question de s'attacher. Elle se forcera tant bien que mal de cacher ses faiblesses. La souffrance s'abrite en lui. Il n'est qu...