Tempus Fugit - Tawny Romanoff

Chapitre 13

TW : légère mention de v*ol

PDV Nat

Il était presque trois heures du matin et je ne dormais toujours pas. Je regardais ma fille, perdue dans mes pensées. J'étais presque sûre que Tawny me cachait quelque chose.
Un mystère bien trop grave. Un secret bien trop lourd pour une petite enfant de sept ans. Je voulais savoir. Non, en fait je devais savoir. C'était mon rôle et mon devoir de mère.

J'étais malheureusement confrontée à un énorme problème.
D'un côté, je ne devais surtout pas me montrer trop insistante ou trop inquiète car cela pourrait la brusquer et elle se fermerait certainement.
Et de l'autre, si je ne prenais pas les choses en main dès maintenant, elle pourrait ne jamais se confier et se murer dans le silence.
Que faire ?

Mon dilemme silencieux fut interrompu par Tawny qui commença à s'agiter. Sa respiration était irrégulière et son corps complètement figé. Elle faisait de la paralysie du sommeil.

Nat : Mon cœur, réveille-toi, fis-je en la secouant, légèrement paniquée.

Elle s'agita encore plus et poussa un  cri étouffé.

Nat : Tawny... S'il te plaît réveille-toi.

PDV Tawny

T'étais où сука (conn*sse) ?

сука.

Je t'ai déjà dit mille fois de ne pas bégayer, Antonia !

Je.

Tu te fous de moi, hein ?

Te fous.

Viens dans mes bras, crapule !

Dans mes bras.

Alors en attendant, je compte bien profiter de chaque seconde qu'il me reste avec toi !

Chaque seconde. Chaque seconde.

À bientôt Antonia. Tu vas me manquer ma princesse.

Ma princesse.

Cука, je te fous dans mes bras chaque seconde. Chaque seconde, ma princesse.

Toutes les insultes, les menaces et les phrases que l'Oncle Lev m'avaient dites me revenaient. Elles se mélangeaient dans mon esprit et je revivais mes agressions en boucle.

J'avais l'impression de ne plus pouvoir bouger et je sentais qu'une personne était assise sur mon thorax. Elle bloquait mes bras au dessus de ma tête et appuyait de toutes ses forces sur mes plaies. L'air n'entrait que par de petites bouffées désordonnées, comprimant mes poumons. Je ne pouvais plus respirer. À l'aide. À l'aide. Que quelqu'un vienne m'aider... Pitié... La personne se colla encore plus à moi et commença à me toucher. À l'aide.

Je sentis une autre personne. Elle me secouait légèrement et caressait mon front. Je me concentrai de toutes mes forces pour ouvrir mes yeux.

PDV Nat

Tawny ne se réveillait toujours pas, et moi je ne savais pas quoi faire. Instinctivement, je la plaçai sur mes genoux et commençai à lui caresser la tête.

Soudain, je vis ses deux yeux verts s'ouvrir brusquement. Elle se redressa d'un coup et pleura à chaudes larmes.

Nat : Calme toi, mon cœur... Ce n'était pas réel...