Chapitre 32

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PDV Inconnu

Nous sommes vraiment dans la merde. La petite est sortie, il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Du moins, si nous n'agissons pas vite. Son corps brûlant, que je tiens fermement dans mes bras, me conforte dans l'idée que son état est grave. Il faut faire vite. Très vite. Avec beaucoup de chance, l'infection ne causera que quelques dommages. Et puis, elle n'a pas été exposée trop longtemps à l'air et au soleil.

Je cours dans les couloirs, slalomant entre les agents, pour enfin atteindre l'infirmerie. Elle est déserte, ça me facilitera la tâche. Je pose la petite dans un des lits, et prépare une seringue. Je lui administre le sérum à la hâte, priant pour qu'il limite les dégâts.

Soudain, le plus grand crétin de l'humanité sort de la réserve, me faisant flipper au passage. Il ne manque pas de se moquer de moi avant de reporter son attention sur la petite.

Cooper : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Pourquoi elle est là ? Attends, pourquoi est-ce qu'elle saigne ? Lala ?

Je soupire bruyamment. Je hais quand il m'appelle comme ça.

Lala : Elle... Elle a réussi à sortir...

Cooper : Quoi ?! Mais c'est impossible ! C'est la première fois en six essais !

Lala : Je le sais bien, Cooper, fis-je agacée. Pas la peine de me le rappeler.

Je me dirige vers une armoire, et sort de quoi soigner sa plaie.

Cooper : Tu lui as bien donné l'antidote, hein ? s'enquit-il.

Lala : Oui, Cooper...

Il se tait un instant, me détaillant du regard.

Cooper : Tu sais ce que ça veut dire, les règles sont formelles Lala. Il va falloir l'opérer.

Lala : Il y a peut-être une chance...

Cooper : Non, et tu le sais bien Lala. Elle n'ira pas mieux. L'antidote est juste là pour stabiliser son état. Si on ne le fait pas,  il lui reste moins d'un an à vivre. Nous n'avons pas le choix. Prépare la, je vais voir le conseil.

Je verse une larme et contemple la petite.

Cooper : Je sais que c'est dur pour toi. Je suis toujours là si tu as besoin de parler.

Lala : Merci, frangin. Merci d'être là pour moi.

Il me sourit et quitte la pièce, non sans jeter un dernier coup d'oeil à la petite endormie.

Je désinfecte et bande son pied avec le plus grand soin, comme si c'était la seule chose qui m'importait réellement.

Lala : Pardonne moi, Antonia. Pardonne moi de gâcher ta vie..., murmurai-je affiliée.

***

Lala : Toc toc, y'a quelqu'un ?

Personne. C'est parfait. J'ai quitté l'infirmerie pour me changer les idées. Enfin, c'est surtout pour m'isoler seule dans mon coin. Je me suis donc rendue dans la salle de garde qui est toujours déserte. Mais pas aujourd'hui, visiblement.

Tempus Fugit - Tawny RomanoffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant