Chapitre 15

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PDV Nat

Quand elle eu fini son récit, Tawny fondit en larmes dans mes bras. Je pleurais autant qu'elle. Tout ça c'était de ma faute. Il s'était vengé de Budapest. Ma petite princesse avait souffert à cause de moi. Ça, je ne me le pardonnerai jamais.

Tawny : C’est...com...comme..ça...que... que..ça....a commencé, bégaya-t-elle la tête enfouie dans mon cou. Et après le...le...la..mort...oui, la mort de Papa, ça a empiré... Il...Il...Maman il...il a fait des trucs bizarres sur moi.., termina-t-elle secouée de spasmes.

Je pleurai de plus belle en entendant cela. Je ne voulais pas comprendre. Non, en fait j'avais peur de comprendre.

Nat : Quels genre de choses bizarres ? murmurai-je à peine audiblement.

Tawny : Je...Je...peux pas te dire..., déclara-t-elle en baissant les yeux. C'est...C'est trop dégoûtant...

Nat : S'il te plaît, mon cœur, s'il te plaît..., demandai-je le cœur en miettes. Je...Je t'aimerai toujours, quoi que tu me dises... Tu ne me dégoûteras jamais..., repris-je faiblement. Jamais..

Tawny se colla encore plus contre moi. Elle était complètement allongée sur moi, sa tête dans mon cou. Moi je la tenais par la taille. J'avais besoin de la sentir près de moi. De savoir que plus personne ne pourrait lui faire du mal. Et je n'étais visiblement pas la seule puisque cette proximité rassurait aussi Tawny.

Tawny : Il m'a touchée, sortit elle d'une traite.

Nat : Est-ce...est-ce qu'il t'a violée мой ангел (mon ange) ?

Tawny : Oui.

En entendant cela, mon cœur cessa de battre dans ma poitrine. Je me figeai et les larmes continuèrent de couler silencieusement sur mes joues. Je ne sentais plus rien à part la douleur dans mon cœur. Il était compressé, non en fait il était déchiré. Détruit. Anéanti.

Violée. Ma fille de sept ans a été battue, puis torturée et même violée. Tout ça par ma faute. Je ne suis qu'une pauvre bouffonne. La pire des mères qui soit pour ma Tawny.

Tawny : Maman...Maman...dit quelque chose...s'il te plaît..., m'implora-t-elle.

J'étais trop choquée et ses paroles me paraissaient inaudibles. Je ne voyais que ses deux yeux verts. Ses deux émeraudes, les mêmes que les miennes. Ses yeux d'enfant qui avaient vu et subit bien trop de chose. Ses deux yeux rieurs qui masquaient une vie de ténèbres. Ses yeux, mes yeux... Je me retrouvais tellement en elle...

Tawny se détacha de moi ce qui me sortit de ma torpeur. Habilement et rapidement, sans que je ne puisse même l'en empêcher, elle débrancha les fils qui la retenaient et sortit du lit.

Nat : Tawny ! Tawny, qu'est-ce que tu fais ?! criai-je paniquée.

Elle marcha péniblement jusqu'à la porte et s'écroula contre cette dernière. Là, elle entoura ses genoux de ses bras et baissa sa tête. Je me levai à la hâte et courus la rejoindre.

Nat : Qu'est-ce qui se passe, мой ангел (mon ange) ?

Tawny : Tu..tu..m'avais..dit..que.... je..ne...te dégoûterai..pas..., sanglota-t-elle.

Nat : Hé, мой ангел (mon ange) ? Regarde-moi.

Elle fit ce que je lui demandai.

Nat : Tu ne me dégoûtes pas. Je t'aime de tout mon cœur et jamais tu ne me dégoûteras. Ne l'oublie pas, мой ангел (mon ange), jamais..., larmoyai-je.

Tawny : Mais pourquoi tu pleures, alors ? demanda-t-elle perdue.

Nat : Parce que tu es l'enfant la plus brillante, la plus douce et la plus mignonne que je connaisse. Tu es une fillette incroyable qui ne mérite que d'être heureuse.. Et je suis désolée mon cœur. Je suis désolée d'être la pire des mères pour toi..

Tempus Fugit - Tawny RomanoffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant