Tempus Fugit - Tawny Romanoff

Chapitre 29

PDV Nat

Nat : On arrive bientôt ? demandai-je inquiète à Clint.

La mission vient de se terminer et nous sommes sur le chemin du retour. Mon mauvais pressentiment ne s'est pas estompé, bien au contraire, il s'est amplifié. Je sens que quelque chose ne va pas. Un terrible événement va s'abattre sur moi. Je le sais, je le sens. Il faut que je rentre et que je voie Tawny. On passera la nuit au QG, avec Wanda et toute l'équipe.

Clint : Encore dix petites minutes, répondit-il en me regardant. Qu'est-ce qui ne va pas Nat ?

Nat : Je... Tawny... Je crois qu'il y a un problème..., murmurai-je inquiète.

Clint : Je vais mettre le turbo et on y sera dans cinq minutes !

C'est dans ces moments là que je prends conscience de la chance que j'ai. Clint est un ami en or, mon ami en or. Il a su me sauver à une période où j'étais plus seule que jamais. C'est mon confident, mon frère... Il trouve toujours les bons mots pour m'aider. Je tiens tellement à lui... Il m'a appris ce que c'est que d'éprouver des sentiments. L'amour, l'amitié, la joie... Tout ça, c'est à lui que je le dois.

Nat : Merci Clint..., fis-je en me levant.

Je me dirige vers mes affaires et prends mon foutu nano masque. Je hais porter cette chose mais je n'ai pas vraiment le choix. Si un voisin me reconnaissait en tant qu'Avengers, ce serait le début de la fin. Alors même si c'est terriblement agaçant, Wanda et moi devons en porter un quand nous sommes dans le quartier. Les risques du métier, hein.

Je retourne auprès de mon archer préfèré et lui indique les coordonnées précises d'un vieil endroit abandonné où personne ne nous verra atterrir.

Quand le Quinjet se pose, les autres se réunissent pour faire le debriefing. Personne ne comprend mon inquiétude, mais il y a des choses que seule une mère sait en ce qui concerne son enfant. Quant à moi, j'attrape un casque et enfourche ma moto.

Le chemin jusqu’à la maison est court, très court, mais il me semble pourtant durer une éternité. Lorsque j'aperçois enfin l'habitation, une vague de panique me submerge. Pepito est allongé dans l'herbe, seul.

Seul.

Sans l'ombre de ma fille.

Je suis désormais sûre qu'il y a un problème.

Je me gare précipitamment, sans couper le moteur, et fonce vers la porte. Il y a des cahiers éparpillés un peu partout, comme si quelqu'un les avait jetés. Pepito me saute dessus et commence à aboyer de toutes ses forces. Je me mets à sa hauteur et essaye de le calmer. Mais il n'y a rien à faire, Pepito semble hors de lui.

Je m'apprête à sortir mes clés lorsque je me rends compte que la porte est déjà ouverte. 

Deux options se présentent : ou Tawny l'a mal fermée, ou quelqu'un est rentré chez nous.

J'ouvre la porte et commence une inspection, mon DCES en main. Il n'y a personne au rez-de-chaussée. Le salon est comme à son habitude en bazar, les matériaux de Tawny traînent un peu partout. Le premier étage est aussi vide.

Cependant, j'ai remarqué que certaines affaires de Tawny manquaient : sa sacoche, son doudou (c'est-à-dire ma vieille écharpe), sa balle cosmique et Elyon.

L'évidente réalité me frappe de plein fouet.

Ma fille a été enlevée.

***