Partie 14

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La vie a voulu nous enterrer mais elle ignorait que nous étions des graines !

Alexander s'en fichait que sa vie soit en danger. Elle devait comprendre qui commande ici.
Dire qu'elle osait même le tutoyer ?

_ Pathétique, affirma la jeune femme après quelques minutes de silence. Tu es pathétique ! Quoi ? Penses-tu que tu réussiras à me soumettre en me torturant demanda-t-elle avec dédain.
Hum... tu n'es vraiment qu'un gamin qui n'y connait rien à la vie, la vie réelle, qui s'est construit un monde imaginaire dans lequel il vit. Un monde où il est le maître de tout le monde. Et ces gens, dit-elle en pointant Chip des doigts. C'est eux qui consolident ton délire. Crois-tu sincèrement que j'ai peur de mourir ?
La bonne blague ! Et bien sache que j'ai traversé beaucoup de situations de vie ou de mort depuis que je n'étais qu'un embryon plus souvent que tu ne t'es regardé dans un miroir.
Le froid ne me fait pas peur. Je n'ai jamais eu de vêtements chauds pour l'hiver. J'ai déjà passé des heures entières dans la neige plus d'un mois sans manger et des choses que tu ne peux même pas imaginer, alors si tu penses que ça, me soumettra alors saches que tu te mets le bras entier dans l'œil. Et pendant que tu y ais n'oublie pas de leur interdire aussi de m'apporter de la nourriture question de pimenter un peu les choses. Sinon je risque de m'ennuyer tout ce temps à regarder le plafond.

Chip ressentit un peu de peines pour la jeune femme qui de toute évidence avait vécu l'enfer.
Mais son maître en colère ne verrait là qu'une jeune femme le défiant encore une nouvelle fois.

_ Bien, conclut le maître en se posant de nouveau dans sa chaise roulante. Elle est privée également de nourritures et de visites jusqu'à nouvel ordre. Qu'elle réfléchisse et quand elle sera prête à se soumettre tu viendras m'informer, ordonnait-il à Chip comme si la jeune femme n'était pas là.

Puis il partit.

_ Maître cela a été fait comme vous l'avez ordonné. La jeune femme est enfermée dans le grenier mais Matilde a ajouté des pierres chaudes pour réchauffer un peu la pièce.

Alexander ne dit rien

_ Maître êtes-vous certain que c'est une bonne idée ?
Elle pourrait vraiment mourir de froid là-bas. Comment expliquerez-vous cela au monde ?
Ça ne ferait que concrétiser ces rumeurs comme quoi vous tuez vos femmes.

_ Je me fiche de ces rumeurs dit-il simplement.

Après quinze minutes de silence, le maître reprit.

_ A en juger par la température ambiante, combien de temps pourrait-elle tenir tu penses ?

_ En vue du fait que ce ne soit pas sa première fois, je dirais minimum cinq jours.

_ Bien !

Assise dans cette pièce, Tâchat regardait le plafond se répétant que cet homme était une ordure.
Quand le soir fut arrivé et que la fraîcheur prenait du terrain, Shirley accompagnée d'autres servantes se glissa dans la pièce et renversait en ricanant cinq gros seau d'eau gelée sur Tâchat.
Elles en réparties sur tout le sol et retirèrent les pierres chaudes de Matilde et la couverture apportée par cette dernière.
Elles firent de petits trous dans la porte question de faire entrer les courants d'airs froids du dehors.

_ Alors " madame ne me marche pas sur les bandes car je suis dangereuse." Comment on se sent quand on est sur le point de mourir ? Demanda radieuse Shirley.

Tâchat grelotte déjà. Le froid commençait déjà à lui paralyser les membres.

_ Hum.... ma maîtresse semble avoir la langue déjà gelée.
Quel dommage ! Elle qui aime autant parler, ricana t-elle une fois de plus.

Puis se courbant de sorte à être à la hauteur de Tâchat qui était déjà pliée sur elle-même.
Elle affirma.

_ Ne t'inquiète pas je ne laisserai personne te voir ce soir...je vais personnellement monter la garde et d'ici le petit matin tu seras déjà morte vermine !

Avec difficulté, Tâchat voulait quand-même répondre.

_ H..u.m... mê..m.e ..s.i....j..je ..me.urs, i.l..n..e.t'ai.mera...pas....pou.r ..aut.a.nt.

_ Haha Faux !
Alors on jettera ton corps comme le déchet que tu es, et notre vie reprendra son cours comme si tu n'avais jamais existée.

Se relevant de toute sa grâce, Shirley ordonna au servante :

_ Battez-là mais seulement au ventre et au dos...pas sur des parties visibles.

Suite à cet ordre, il s'en suivit des coups de pied au ventre, au dos... encore et encore. Tâchat se tordait de douleur au point d'en cracher du sang.

_ Arrêtez !
Laissons-la mourir lentement.

Tâchat ne pouvait plus bouger, là couchée au sol, elle entendait les battements de son cœur ralentir.
Il était une heure du matin quand Matilde ayant la boule au ventre décida d'aller voir comment allait la jeune femme mais avant qu'elle puisse aperçevoir ne serait-ce que la porte du grenier, elle fut stoppée par Shirley.

_ Nounou Matilde que faites-vous ici ? Ne savez-vous pas que le maître a interdit toutes visites à sa femme qui est punit ?
Ou avez-vous délibérément décidée de faire fi de l'ordre du maître ?

_ Je voulais juste voir si elle n'avait pas trop froid et je lui ai apportée des couvertures.
Écoute Shirley le maître est maintenant en colère mais il n'a jamais dit qu'on devait la laisser mourir. Je suis convaincue que demain il se sera calmé et enverrait quelqu'un la libérer.

_ C'est bien beau tout ça mais désolée je me contente juste d'obéir aux ordres du maître et ne peut donc vous laissez aller plus loin. Alors s'il vous plaît nounou ne me poussez pas à vous manquer de respect et rebroussez immédiatement chemin.
Vous pourrez la voir demain avec l'accord du maître.

Plus Matilde observait cette scène, cette jeune gouvernante et ses servantes en place tel un blocus destiné à ne laisser personne passer. Cette gouvernante qui était de toute évidence amoureuse du maître et par ricochet détestait Tâchat.
Et plus le mauvais pressentiment de Matilde s'intensifiait mais elle la simple nounou que pouvait-elle faire en face de la jeune femme si ce n'est de rebrousser chemin en espérant se tromper ?
Rien du tout !

Exactement rien.

Osez m'aimer Alexander Dook Magconnert !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant