Partie 16

91 15 0
                                    


  Jolie verre de cristal s'est brisé.

_ Shirley ? Pourquoi avez-vous fait ça ? Questionnait Chip qui avait réussi à faire parler deux servantes.

Le maître, lui, n'intervient pas.
Il se contenta juste d'écouter l'interrogatoire.

_ Réponds-moi ! Ne m'oblige pas à te torturer Shirley.

_ Je ... je voulais la tuer. Cette bonne femme ne mérite pas d'être l'épouse du maître. Je ...je voulais venger le maître pour toute l'humiliation qu'elle et sa famille ont infligée à notre manoir. Finit t-elle par avouer.

  Et dans un moment d'extrême désespoir, elle alla se jeter aux pieds du maître tout en le  suppliant.

_ Maître ....maître je.. j'ai fais ça pour vous maître. Maître vous me connaissez depuis des années,
vous savez que je vous suis extrêmement loyale maître.

_ Est-ce cela qui vous donne le droit de tuer quelqu'un ? Le maître vous l'a t-il demandé ?  Mais encore tuer sa nouvelle femme ?
Penses-tu que si le maître voulait en finir avec cette jeune femme elle serait toujours là maintenant ?
Ou est-il un incapable ?

_ Je... je ...

_ Ne nous faites par rire Shirley. Tout le monde dans ce manoir sait que vous êtes amoureuse du maître. Que vous voulez être sa femme mais lui en a épousé une autre alors vous avez voulu la tuer. Mais dites-moi,  toutes ces années au service de notre maître ne vous ont-elles pas juste rien qu'un peu rendue perspicace ?
A quel moment avez-vous commencez à penser que le maître pouvait vous aimez ?
La seule raison pour laquelle il vous laisse faire ce que vous voulez c'est juste pour votre mère qui a servi pendant longtemps dans ce manoir.

    Touchée, elle se défendit.

_ Je sais que je ne mérite pas le maître mais elle non plus !
De quel droit serait-elle sa femme ? Le défiait-elle ?  De quel droit pouvait-elle lui parler?
Si moi je ne le mérite pas, alors elle encore moins ! Elle est venue me prendre tout ce qu'il m'a fallut des années pour avoir... juste comme ça.

_ Ne dites pas n'importe quoi voyons. Elle ne t'a rien pris. Elle t'a même laissée continuer à diriger le manoir.

_ Rien prit ? dis-moi Chip...ne le vois-tu pas ? Tout ça c'est son plan. Dis-moi laquelle des précédentes épouses a pût attirer autant l'attention du maître ? a pût avoir une conversation avec lui. Une dispute avec lui et même une punition de lui ? Fais-tu semblant de ne pas voir cette vipère le séduire ? Le maître est même prêt à s'occuper d'elle tu l'imagines ? S'occuper d'elle! A cause d'elle, il a recommencé à marcher sans son fauteuil...il l'a même portée ....il l'a conduite dans sa chambre à lui et a dû changer de chambre pour qu'elle récupère la sienne. Oh et quand elle lui a demandé s'il comptait consommer leur mariage, il n'a rien dit. Cela aurait été une autre il lui aurait dit immédiatement " Non"
Maintenant elle va s'occuper de lui.. faire ton travail Chip ! Alors imagines comment elle pourra au mieux le séduire et l'avoir !
Le maître n'a t-il pas lui-même admis la dernière fois qu'il était son époux ? Quand l'a t-il dit aux autres han ? Quand ?

Chip prit de cours par cette analyse claire ne pût que dire.

_ Donc tu as voulu la tuer par jalousie ? Refléchis voyons. Le maître est son mari. Toutes ces choses sont normal !

_ Assez ... j'en ai assez entendu.
Garde Jetez-là dans le grenier et faîtes lui le même traitement qu'elle a fait à Tâchat. Pas un seau d'eau de moins...pas un coup de pied de moins...pas une minute de moins. Que le docteur vous accompagne pour s'assurer qu'elle ne meurt pas. Puis, Jetez-là hors de mon manoir.

_ Maître .. non je ne veux pas vous quitter maître.

_ Faites-là sortir et allez informer sa mère. Dites-lui également que je continuerai de lui verser son salaire.

_ Bien maître !

Toute heureuse, Matilde allait voir comment Tâchat se sentait.

_ S'il n'y a rien d'autre je vais me retirer maître.

_ Attends Chip.

_ Maître.

_ Que penses-tu des accusations de Shirley ? Penses-tu également que je tombe amoureux de cette fille ?

Chip fut en l'espace d'un instant surprit par la question d'Alexander.

_ Eh bien ressentez-vous un sentiment particulier à son égard ?

_ Non pas vraiment.

_ Alors tout va bien maître.
Quand vous tomberez amoureux d'elle, vous le sentirez de vous-même. Pour l'instant il est trop tôt pour le savoir.

_ Hum.

Pourquoi Chip avait-il dit " Quand vous tomberez amoureux d'elle " et pas " Si vous tombez amoureux d'elle " ? Pensait-il également qu'Alexender la traitait de manière particulière ?  Alexander ne revendiquait qu'un seul sentiment à l'égard de la jeune femme : L'exaspération.

   Il devait faire attention à ses sentiments. Lui qui n'avait jamais été amoureux était depuis toujours certain de ne jamais vouloir l'être, et s'il y avait un risque, mieux vaut tuer le mal à la racine. Tout au plus il trouvait cette jeune femme assez intéressante, semblable à une bouffée d'air frais. Une nouveauté ! Une chose à laquelle il n'était pas habitué.
Mais de là à ce qu'il en tombe amoureux, un monde les séparaient.

  De plus, la jeune femme semblait l'avoir en horreur et c'est bien la première fois. Puis déjà même qui avait donné à cette femme le droit, la permission de l'avoir lui Alexander dook MagConnert en horreur ? S'il avait pu pendant des années résister au charme d'innombrables femmes ce n'est pas maintenant qu'il se soumettrait à celui d'une pure effrontée qui plus est, qu'il ne peut pas voir. Avec un caractère pareille elle ne pouvait-être plus belle que toutes les femmes qu'il avait fréquenté. Puis n'avait-elle pas elle-même dit dans son sommeil être moche ?
Assez !!! Alexander devait s'en convaincre. Il allait le vérifier aveugle ou pas.

Le maître arpente donc le couloir qui mène à sa chambre où séjournait Tâchat et une fois entré, il repéra sa respiration régulière de loin et s'approcha..puis s'accroupit à sa hauteur. Elle sentait l'odeur de sa bougie de chambre..un mélange de fleurs dont il ne saurait identifier l'origine.

Matilde qui était allée se chercher à boire crût halluciner en voyant le maître aussi proche de Tâchat.
Il posa délicatement ses doigts sur le front de la jeune femme puis lentement il parcourait du bout des doigts son petit visage.

   Elle semblait avoir de petits yeux. Il se souvenait que Chip lui avait dit qu'ils étaient noir onyx.
Les contours de ses lèvres....

   Qu'est-ce que je fais ? se demanda subitement le maître. Il recula à la hâte. Shirley avait raison. Cette jeune femme était un danger pour lui !!
Il ne pouvait trop la côtoyer mais non plus la laisser partir après cette indignation. Une chose est sûre. Cette femme ne pouvait s'occuper de lui !
Elle devait rester loin... et même extrêmement bien loin de lui.

Osez m'aimer Alexander Dook Magconnert !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant