AVA
Je m'étire doucement. Je sens la douleur m'assaillir. J'avais oublié. Encore. Que mon corps n'est là que pour servir de paillasson.
Ce n'est pas à Chelsea ou à Jade qu'il oserait faire ça. Mais moi c'est tellement facile de me faire mal. De tirer tout ce qui déborde chez moi, tout ce qui ne va pas.
Je me redresse et note deux choses.
1 - je suis dans le lit d'Aaron et je porte son pull.
2 - il n'est pas là, mais il a laissé un mot et des médicaments sur la table de chevet.
Je les avale en vitesse grand V et me hate de sortir de cet appartement. Hier était un moment d'égarement, on n'avait personne, et on avait besoin de quelqu'un. J'ai été son objet, il a été le mien. Je n'oublie pas ses mots.
Le câlin dans le couloir était hors du temps, il n'a rien représenté, en tous cas de mon côté.
En sortant je vois directement le sang qu'il y a par terre, devant ma porte. Est-ce que c'est le mien, est-ce que c'est celui d'Aaron ? Ou est-ce que quelqu'un a fait du mal à Milan. Est-ce que....est-ce que Aaron aurait pu faire du mal à Milan ?
Je sais qu'il ne voulait pas me faire mal, il était bourré, pensait que j'appréciais, et je n'ai jamais dit que j'avais mal, en tous cas pas avant qu'il me morde. Je n'aurai pas du accepter cette relation vu son état. C'est autant ma faute que la sienne.
Je tente de rentrer dans l'appartement et à ma grande surprise, c'est ouvert.
Mon sang se glace en imaginant qu'il est peut-être encore là.
Mais c'est chez moi, je ne vivrai pas dehors. Et il ne me fera pas de mal, je le sais.
Hier aussi tu le savais ?
Je rentre en silence et monte discrètement pour surprendre la personne que j'entend la haut. Qu'est ce qu'il croit faire exactement ? Peu importe, je ne veux pas qu'il ai le temps d'arrêter avant que j'arrive. J'espère qu'il est seulement en train de ranger ses affaires, pour dégager de mon appartement.
Je m'approche de ma chambre et souffle soulagée, en voyant que c'est Aaron.
Aaron, qui retourne ma chambre à la recherche de quelque chose.
Est-ce que je suis déçue ? Honnêtement, un peu. Mais, à quoi bon me battre ?
Je suis et je resterai un objet pour eux, un tapis sur lequel on marche pour obtenir ce qu'on veut, reste à savoir quoi.
Je m'adosse à la porte et me racle la gorge. Il est accroupit et semble déjà prêt à aller bosser, vu son accoutrement.
- Nous y voilà ! Tu vas enfin pouvoir me dire ce que tu veux vraiment de moi, je lance d'une voix assurée
Il se retourne lentement, même pas gêné d'être pris sur le coup. Je ne suis pas non plus en colère, juste lassée de tous ces abrutis qui me côtoient et croient pouvoir me manipuler. Comme si je n'avais pas compris qu'il était là pour quelque chose. Au moins, j'ai de l'avance sur eux, ils me croient bête, j'écoute et avance mes pions en silence.
- Rien qui te concerne. Tranche t'il en se levant
- Dans ce cas, que fais tu dans ma chambre ? je demande en haussant un sourcil, moqueuse.
Il me prend vraiment pour une conne, c'est drôle.
- Je cherche quelque chose dont j'ai besoin, me répond t'il la mâchoire serrée en fixant le bordel qu'il a causé
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MÁVROS
RomanceIl est la passion, mélange de haine et d'amour fou. Elle est l'océan, faite de larmes et de soleil. Ils se haïssent, plus que tout, mais ils sont voisins. Entre mensonge, vengeance, haine, attirance, travail, amitiés, comment s'en sortiront t'ils...