La journée commençait pourtant bien. Le train-train habituel du matin, jusqu'à ce que Monsieur St-Laurent m'appelle dans son bureau.
« Tu portes le dernier plug ?
— Oui Maître », répondis-je en rougissant. J'ai envie de lui dire que ce n'est pas agréable, comme il me l'avait demandé, mais au fond de moi, je ne veux pas paraître faible.
« Enlève tes vêtements et penche-toi que je regarde. »
Je baisse la fermeture éclair de mon pantalon, baisse ma culotte à dentelle en prenant mon temps, pour la lui montrer. Sa main impatiente baisse ma culotte, puis fait coulisser le plug anal.
« Tu n'es pas très dilatée », dit-il en me collant violemment une claque sur les fesses. « Tu as deux jours devant toi, portes-le plus souvent. Tiens », dit-il en prenant un paquet derrière son bureau. « Pratique-le, je vérifierai l'avancée vendredi. »
Je déballe le cadeau devant lui, au cas où j'ai besoin d'un éclaircissement sur un objet dont je ne connais pas le mode d'emploi. Je sors la boîte du sac et me retiens de rire en regardant l'image. Un godemichet ! Je sors l'objet de sa boîte et je ne peux retenir un éclat de rire en prenant le membre siliconé dans ma main. Rose. Un beau rose fluo.
« Il fonctionne à pile aussi, ça vient avec une télécommande.
— D'acccooooord. Eh bien. Ouh là, qu'est-ce que je suis contente. Et la couleur, c'est top ! » dis-je avec entrain en levant un pouce.
« Tu l'utilises ce soir quand tu auras enlevé le plug. C'est pour préparer ton anus.
— Ahhhh c'est toujours pour...
— Oui. Si vendredi soir tu es suffisamment dilaté, on passe à l'étape suivante.
— Bien Maître. »
Vendredi soir Audrey, peut-être le Boss aussi. Ils vont m'user ces deux-là ! C'est quand mes vacances ? Est-ce que l'on a parlé de mes vacances, d'ailleurs ? Vu que je ne fais plus partie du contingent des employés, mon calendrier de vacances est caduc. Quand est-ce que je lui en parle ? Vendredi. Après la signature. Il sera de bonne humeur. Encore plus si je suis dilaté. Caroline ma vieille, accroche-toi !
Je passe le reste de la journée à travailler sur mon projet, contactant l'architecte avec qui nous faisons affaire habituellement. En visioconférence je lui montre le projet et ce que j'envisage. Je montre sur les plans les modifications envisagées et le charge de trouver des entrepreneurs locaux afin de rester dans l'esprit que j'ai vanté en réunion, et de créer de l'emploi localement. Il me confirme qu'il aime mon plan et que j'ai quasiment pensé à tout. Je me sens rougir et le remercie. Il me promet de revenir avec des devis rapidement afin que je montre mon dossier pour approbation. Je lui mets au courrier les plans annotés et le remercie. Toute la correspondance du projet passe par moi dès à présent. Dire qu'avant je n'étais qu'en copie des courriers pour classer la correspondance.
Seize heures sonne enfin, je ferme tout et m'en vais rapidement. Je vais au centre faire du bénévolat pour les enfants. Je sais que je n'aurais pas d'enfant. Le temps de trouver quelqu'un, que l'on s'apprécie mutuellement – moi qui aime mon indépendance et mon style de vie – que l'on emménage dans un logement plus grand. Je serais rendue trop vieille pour en profiter pleinement. Et puis faire un enfant, c'est quelque chose. C'est un changement définitif de vie, et d'hygiène de vie. Fini les soirées beuveries en solitaire. Les week-ends en pyjama. Et puis, je verrais bien plus souvent mes parents. J'entends déjà ma mère. NON ! Je ne permettrais pas qu'elle bousille l'enfance de mon enfant comme elle l'a fait avec la mienne. Hors de question. Je suis sur le point de prendre mon téléphone pour l'engueuler quand je réalise que je ne suis pas enceinte. Je me suis juste emballée toute seule.
Trouve-toi déjà un homme ! se moque ma petite voix intérieure.
Je passe une super soirée. Les cours de ce soir portent sur le français et l'histoire. Mon créneau. Je n'aime pas les mathématiques. On n'a jamais été pote. Je n'en voyais pas l'intérêt. Pourquoi apprendre des formules, des théorèmes ? Les ordinateurs, même mon téléphone peut me résoudre tout ça en 1/1000e de secondes. Pythagore pouvait-il seulement imaginer le nombre d'enfants qu'il allait traumatiser à travers les siècles ?
Ayant retiré le plug, puis bu un grand verre de vin, je suis d'humeur joueuse aussi, je sors le godemichet, m'installe confortablement et me l'insère. Finalement, ce n'est pas si terrible. Je m'en faisais toute une montagne, mais ça va. C'est même plutôt agréable. Je prends en main la petite télécommande et appuie sur une des commandes.
OH BORDEL !
J'avais été prévenue que ça vibrait. Je le savais. MAIS ÇA BOUGE AUSSI !!! Je m'accroche à ma tête de lit. Alors qu'un long râle sort de ma gorge sans s'arrêter. Je sens cette queue en silicone tourner, vibrer, chercher quelque chose avec application. Passé le temps d'adaptation et la surprise, c'est plutôt agréable. J'envisage de m'en servir pour me masser lorsque je suis tendue. C'est peut-être à double emploi ? Bien évidemment, un son guttural, venu du fond de mes entrailles –probablement poussé par mon nouveau copain– jaillit et me laisse quasiment sans voix. À regret, j'éteins mon Penetrator 3000 ou mon bisounours, j'hésite encore pour son petit nom, et le retire de mon postérieur, m'arrachant un dernier aaah conquérant. Je l'enveloppe dans des mouchoirs en papier, je ne suis pas en état de me lever pour le nettoyer. Je m'endors le sourire aux lèvres.
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Myka
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It was always you
RomanceCaroline, jeune femme légèrement enrobée, est l'objet d'une mauvaise blague lors d'une réunion pour la signature d'un important contrat et réagit plutôt mal. Convoquée dans le bureau de son boss, celui-ci menace de la renvoyer avant de lui faire une...