It was always you

Chapitre 18

Je travaille d'arrache-pied sur le projet Racival.

Je prépare, avec l'équipe d'architecture, les plans de modification des chambres de l'hôtel de Copenhague, ainsi que des salles de réunion, du lobby ainsi que du centre d'affaires. Je n'en avais pas parlé, mais le restaurant et le bar se retrouvent également au programme avec l'installation de prises USB aux tables.

Côté technologie j'étais partie sur l'implantation d'une borne QR, tous les téléphones sont équipés d'un lecteur. Mais j'ai finalement opté pour un changement technologique sur le système central.

Un lien de réservation unique est envoyé aux participants, leur permettant de réserver leur chambre en toute simplicité et surtout de faire leur départ rapidement sans passer par la réception.

Dans les chambres, le mobilier, sur photo, étant de qualité, je ne ressens pas le besoin de le faire remplacer, juste changer les sièges de bureau.

Les salles de réunions, elles, nécessitent une mise à niveau majeure.

Je prévois un budget pour l'acquisition de nouvelles tables et une modification du site internet.

Je gribouille rapidement une idée. « Notre dynamique équipe commerciale & restauration, vous accompagnera grâce à nos prestations sur mesure. Nous nous adaptons et veillons au bon déroulement de votre réunion. »

Pas mal.

J'ajoute quelques dessins de mise en place de salle : Théâtre, salle en U, réunion, salle de classe, banquet en indiquant la capacité maximale et le coût de la mise en place de la configuration.

Je prends en compte l'espace personnel. Fini le temps où on prenait des notes sur un bloc-notes. Je table sur un espace de soixante à soixante-dix centimètres par personne assise en situation de travail, comprenant un carnet, un ordinateur portable, une souris. Je prévois un budget pour l'acquisition de plusieurs docks avec multiprises HDMI et USB.

L'audiovisuel est à changer, mais le rapport retour sur investissement sera intéressant.

Je regarde les plans, envisage de contacter Monsieur River, puis le gérant de l'hôtel, mais je me rends rapidement compte qu'il faut que je me rende sur place afin de me rendre compte de visu du système de ventilation, de chauffage, d'éclairage (au vu des photos, il va falloir prévoir un énorme budget pour l'éclairage afin d'avoir un effet proche de la lumière naturelle, et non jaune).

Il faut aussi trouver un entrepreneur local pour exécuter les travaux.

Je n'ai pas le choix, je dois me faire faire un passeport et me faire à l'idée de prendre l'avion. L'angoisse.

Je me lève et frappe à la porte du patron. Je n'attends pas et passe la tête dans l'encadrement.

« Est-ce que je peux vous demander un service ou un conseil ?

— Bien sûr, asseyez-vous.

— Voilà, le dossier Racival avance bien, mais je dois vérifier quelques points... sur place.

— Pour quel hôtel ?

— Celui de Copenhague.

— D'accord. Quels services ou conseils voulez-vous ?

— Il faut que j'aille sur place.

— Oui, vous venez de le dire.

— C'est loin.

— En effet. C'est un autre pays et il faut prendre l'avion.

— Le plus loin que je suis allée dans ma vie de voyageuse, c'est le week-end dernier, à deux heures de route d'ici.