Je savoure de ne pas avoir à me lever tôt le samedi. Aujourd'hui, je suis d'excellente humeur quand je sors de mon lit. Il y a longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi.
Si je brunch chez mes parents le dimanche, le samedi c'est MA journée.
Je me soulage dans la salle de bain et remarque mon sourire dans le miroir.
Je prends une douche rapide afin d'enlever la moiteur nocturne.
D'un pas léger, ah si, je vous assure, j'ouvre le congélateur pour sortir des pommes de terre que je mets à cuire au four. Je me prépare un brunch léger, car demain j'en prends un complet avec mes parents. Je fais toaster mon pain, puis mets à cuire des saucisses. Une fois les pommes de terre prêtes, je monte mon assiette. Pose mon pain, du fromage dessus, les pommes de terre et les saucisses à côté. Je fais cuire trois œufs, toujours. Un pour chaque tranche de pain, un pour poser sur les pommes de terre.
Je m'installe avec ma table de plateau-repas dans mon sofa, et lance la lecture de mes séries télé. C'est mon petit moment de bonheur. Ma façon de me détendre.
Je me promets de ne pas trop flâner, qui dit nouveau travail, dit nouvelle garde-robe. Je dois m'acheter des sous-vêtements un peu plus... sexy. Des dessous avec de la dentelle. Je n'en ai jamais possédé, je n'en ai jamais eu besoin, car personne n'a à regarder mes dessous. Les miens sont en coton et généralement en solde, seule fantaisie, une petite boucle sur le devant. Et vendus par trois, j'en achète deux ou trois paquets pour être tranquille.
Le reste de ma garde-robe convient, c'est celle de la façade du travail. C'est celle de l'intimité dont il faut relever le niveau.
Dans mon magasin habituel, je me dirige dans la section des tailles +, sélectionne quelques modèles, ose la couleur. Rouge, trop classique. Un mauve ? Je regarde le contraste avec ma peau blanche, c'est plutôt joli. De nouveaux collants. En sortant, mon regard tombe sur une guêpière avec armature pour porte-jarretelles. Comme c'est beau. J'imagine sa surprise lorsque je me déshabillerai devant lui.
Je suis de bonne humeur et flâne dans le centre commercial.
Mon téléphone sonne.
Maman
« Coucou Maman.
— Bonjour ma chérie.
— Ça va ?
— Bien et toi ? Où es-tu ? C'est quoi tout ce bruit autour de toi ?
— Je suis au centre commercial, je me promène.
— Au centre commercial ? Mais... tu es sûre que tu vas bien ? »
Oui, il faut savoir que je sors peu. Si je n'ai pas de raison d'y aller, pourquoi j'irais-je me mêler à la foule dans un centre commercial, cela n'a rien de plaisant. Il faut avoir une certaine dose de masochisme. Déjà, si c'est pour se prendre la tête pour une place de parking.
« Mais oui, Maman. Je viens d'avoir un nouveau poste, il me fallait quelques vêtements.
— Une promotion ? Tu nous raconteras tout demain. »
C'est ça, oui. Compte là-dessus.
« Oui, Maman.
— Je te laisse, ne t'épuise pas trop.
— Je vais essayer Maman. À demain. »
Maman est très protectrice à mon endroit. Je ne sais pas ce que je peux lui raconter, elle va vouloir tout savoir et, à part me faire sauter pour de l'argent, je ne sais pas grand-chose du réel travail qui m'attend.
Avant de rentrer, je me gâte et achète des plats préparés. Ce soir, c'est la fête.
Je me hâte de rentrer, l'heure du cinq à sept approche. J'ai décidé de me gâter, et de me faire un mojito. Sans feuille de menthe. Principalement du rhum blanc, un peu de soda et du sirop de menthe. La menthe c'est bien, mais je n'aime pas avoir des feuilles de verdure dans mes boissons... ni dans ma nourriture. Petite déjà, j'avais clairement expliqué que la salade, c'est pour les herbivores, moi je suis une carnivore. Mais oui, ne vous inquiétez pas, j'en mange des légumes. Pommes de terre sautées, frites, purée, gratin, chips... eh bien oui, j'aime la pomme de terre. Je mange du riz et des pâtes, rassurez-vous.
Mon programme est déjà décidé, c'est le même que d'habitude. Émissions et séries sur le câble, bouffe et boisson. Peut-être que je pousserai l'audace à me masturber. Monsieur St-Laurent a réveillé en moi quelque chose qui était éteint depuis longtemps, si cela a même déjà été allumé. Depuis qu'il m'a prise, son sexe fouillant sauvagement mon corps, un déclic s'est opéré. J'ai envie. Bien plus souvent qu'avant. Je vais être honnête, il m'arrive de me masturber en regardant une série ou un film romantique, en lisant de la littérature sentimentale ou de la new romance, comme disent les libraires. Je trouve ça sain, car ça prouve que ce n'est pas complètement mort sous ma ceinture. J'avais simplement fait le deuil d'une relation charnelle. Je me satisfaisais pleinement de mon style de vie. Ensuite Monsieur St-Laurent est arrivé et il m'a déflorée pour une deuxième fois. Plus j'y pense, moins je crois que mon dépucelage à l'Université a été réellement fait. Je n'ai pas souvenir d'avoir ressenti alors ce que j'ai ressenti hier. C'était si intense.
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Myka
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It was always you
Roman d'amourCaroline, jeune femme légèrement enrobée, est l'objet d'une mauvaise blague lors d'une réunion pour la signature d'un important contrat et réagit plutôt mal. Convoquée dans le bureau de son boss, celui-ci menace de la renvoyer avant de lui faire une...