Chapitre 2 - William

115 5 8
                                    

   Ce matin, en arrivant au bureau, je lis la nouvelle plaque posée sur mon bureau, « William Whitemore, assistant du directeur adjoint ». Ce nom ne claque peut-être pas comme ça d'extérieur, cependant je suis une des personnes les plus gradées au sein du FBI. Je m'installe à mon bureau et commence mon travail en prenant le premier dossier sur la pile de documents à vérifier. Alors que j'arrive à mon quatrième sujet de la matinée, le dossier que j'ai entre les mains me parait suspect.

    En l'ouvrant, je comprends de suite pourquoi je trouvais ça bizarre. En plus d'avoir une chemise de couleur noire, ce qui annonce rarement quelque chose de bon. Je trouve seulement un post-it avec le mot code noir. Intriguer par ce que cela pourrait signifier, je sors en trombe de mon bureau et me dirige vers celui de monsieur Barnes, le directeur du FBI.

   A la tête de l'agence depuis plusieurs années, il est reconnu pour être un expert en interrogatoire. Monsieur Barnes est un afro-américain âgé de cinquante-deux ans. Sa grande taille, son regard glaçant et son costume d'un grand couturier font de lui l'homme de loi par excellence. Aimable une fois que l'on le connait, c'est lui m'a permis d'avoir le statut que j'ai actuellement.

   En réunion avec l'un des nombreux sous-chefs de cette organisation pour régler une affaire, je suis devant sa porte et n'arrive pas à entrer. J'hésite, me demandant si ce n'est pas idiot de le déranger pour un problème qui n'en ait peut-être pas un. En effet, le directeur déteste être dérangé pendant un rendez-vous. Encore plus lorsqu'il s'agit «de remonter les bretelles des personnes incapables et incompétentes », mots tout droits sortis de la bouche de monsieur Barnes lorsqu'il fait des remontrances.

   Après quelques minutes de réflexion je me décide à enfin à entrer. Ne voulant pas attendre plus longtemps de peur de ne plus pouvoir désobéir à un ordre. Sachant que mon chef prend un malin plaisir à se fâcher contre celui qui a le malheur de ne pas les suivre, je toque à la porte en tremblant légèrement des mains. Avec un ton qui laisse peu de place à l'imagination sur ce qui peut arriver si ce n'est pas très important, le directeur m'autorise à entrer :

-    Monsieur il s'agit d'une urgence, dis-je d'un ton grave

-    Je vous écoute William

   Je m'approche, et murmure à l'oreille de mon patron les mots inscrits sur le post-it dans le dossier noir. Il me répond d'une voix légère qu'il verra cela plus tard. Cependant, la crainte que je vois dans ses yeux me fait penser que ce n'est pas un problème comme les autres. Ayant pour habitude de ne jamais le voir plié ou même paniqué lors d'une affaire, sa réaction me laisse penser j'ai du souci à me faire.

   Je retourne à mon bureau et essaye de me reconcentrer, sans y arriver pour autant. Je ne peux m'empêcher de penser à ce fameux dossier noir. Pour me changer les idées, sachant que je n'aurais pas la réponse avant un bon bout de temps, je décide de rendre visite à mon équipe qui vient de rentrer de mission.

   Malgré le fait que je sois plus souvent dans les bureaux par rapport à avant, je fais encore des missions sur le terrain. Et ce, avec la même équipe avec laquelle j'ai commencé à m'entrainer à Quantico. Nous nous sommes rencontrés au camp de formation et notre groupe est resté aussi soudé et enjoué que lors de nos premières sorties. Ce sont tous des agents surentrainés avec une spécialité qu'ils maitrisent plus que d'autres.

   Tout d'abord il y a Matt, mon meilleur ami venant de Californie dont les yeux bleus et les cheveux blonds délavés par le sel de mer rappellent la côte. Son esprit calculateur et stratégique est un vrai don lors de nos missions. Nous formons un binôme uni dans nos missions ainsi qu'au travail, et c'est de nos caractères à la fois semblables et opposés qui nous rapprochent autant.
 
   Ensuite il y a Lucas notre informaticien de génie, il a craqué de nombreux systèmes et déjoué la sécurité de nombreux bâtiments pendant nos missions, on le surnomme le gars dans le fauteuil. Toujours habillé avec son sweat à capuche gris, il perd son bronzage au fur et à mesure des années. Ses longs cheveux blonds et ses yeux marron ne le classe pas comme génie derrière un PC, mais comme le fils d'éleveur de bovins qu'il est.

Mafia la Rose des VentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant