Chapitre 13 - Elena

37 1 0
                                    

   Je profite du départ de nos pères pour prendre des nouvelles du reste de la famille.

-    Alors Sacha ? Comment se porte la Russie ?

-    Toujours aussi froide et déserte, elle me paraît même trop calme à mon goût, me confie Sacha. Je ne me souviens même plus de la dernière révolte organisée par nos chers compatriotes

-    Il est vrai, renchérit sa mère Cassandra, que nos vacances n'ont jamais été aussi peu remplies. C'est pour te dire Angélique, j'ai eu le temps de faire l'inventaire de tout notre château avant la fin des deux mois, ce qui est généralement impossible même en un an

-    Et vous avez cherché à en connaitre la cause ? demandais-je assez interloqué par la situation. Je sais que l'on n'est jamais contre de vraies vacances, mais la chaleur de l'été qui chauffe les esprits atteint même la Russie

-    Dimitri a disséminé pas mal d'espion dans les rangs des révolutionnaires et des nouveaux gangs, mais il faut croire qu'on a réussi à les tenir tranquilles pour une fois

-    J'ai beau dire à mes parents qu'il y a une autre raison, ils n'y croient pas. Je n'arrive même pas à avoir d'autres arguments pour aller à leur encontre, enchaine Sacha dépité

-    On ne va pas cracher sur un peuple qui obéit pour une fois, dit alors Angélique, on rêve tous d'une situation similaire ici

On a dû couper court à notre discussion, les deux parrains reviennent vers nous.

-    Tout le monde est là ? interroge Cassandra

-    Presque, il nous manque nos habituels retardataires, et la vermine est aussi arrivée, lance mon parrain amer

-    Ils sont même arrivés les premiers, comme si nous allions les refuser à l'entrée, ne puis je m'empêcher de préciser sous le ton de la rigolade

-    J'imagine que l'idée t'a traversé l'esprit, suppose Sacha

-    Oui, répondis-je, on ...

-    ...mais j'ai préféré aller ouvrir moi-même, avant que ces deux-là ne concoctent un plan pour nous les faire partir, me coupe Angélique en coulant un regard sur nous deux

   Mon père et moi nous adressons un regard et tout sourire nous disons :

-    Mais ce n'est pas nous voyons

-    Complice jusque dans l'excuse, le monde se perdra moi je vous le dis, rigole Edouard

   Et le reste du groupe se joint à l'humour de mon oncle.

   La salle est maintenant remplie à son comble et nos chers amis indiens sont enfin arrivés. Ce sont toujours eux qui arrivent en retard, leur politique de vie c'est que si personne n'est à l'heure, personne n'est en retard. Je vous jure, ils me fatiguent parfois.

   Avec Jake et Tyler on passe dans tous les groupes pour faire notre devoir d'hôte. On s'approche du dernier et ce sont malheureusement nos plus proches ennemis qui le composent.

-    Tiens, nos voisins préférés sont de retour, lance Mc Trevor amère. A croire que vous nous évitez volontairement

-    Rien ne me ferait plus plaisir monsieur Mc Trevor. Mais la politesse veut que l'on salue tout le monde, et ce peu importe leur condition, répondis-je avec un grand sourire

-    Quelle insolence, dit alors Owen passablement irrité, une femme de ton rang ne devrait pas s'adresser à un parrain d'une telle manière

   Leurs hommes de main qui les entourent semblent du même avis, ils nous n'arguent du regard le sourire sur les lèvres, comme s'ils allaient nous éliminer. Je sens la main de Jake me toucher le dos, signe que je dois me calmer et faire baisser la tension, mais c'est loin de me convenir.

Mafia la Rose des VentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant