Mafia la Rose des Vents

Chapitre 30 - Elena

  Je vois Nolan Mc Trevor se rembrunir sur son siège, son conseiller ne se sent pas plus à l'aise. Finalement, c'est le fils qui répond.

-    Comme le disait monsieur Vladimov, commence Owen d'un ton détaché. Les contrôles se sont multipliés et on a été surpris plus d'une fois, à croire que quelqu'un avait balancé pour nous. Puis ça s'est calmé quelques semaines plus tard. Je ne pense pas que l'on sache pour nous, ils avaient l'air de chercher une chose précise et non des articles mal étiquetés, puisqu'ils ne nous ont jamais soupçonnés de trafics

-    Ce qui est une bonne chose pour nous, commente Marco fils du parrain mexicain

-    Vous avez réussi à comprendre ce qu'ils cherchaient ? demandais-je curieuse

-    On n'a pas trouvé d'information qui nous permettait de relier la police aux transports de marchandises, parle pour la première fois le conseiller Michael

-    Très bien, je te laisse continuer ? propose mon père en regardant son voisin

-    Les seuls contacts que l'on a eus avec la police sont à cause des gangs qui n'ont pas arrêté de se former. Nos règlements de comptes ne se sont pas tous fais discrètement, avoue Paolo Moretti le parrain de l'Italie, ce qui nous a valu quelques passages en prison

-    Vous avez écopé de peines lourdes ?

-    Non, on a eu seulement des tapes sur les doigts avec ordre de ne plus recommencer

   L'assemblée rigole. C'est assez comique de conseiller un parrain du crime sur la manière d'éviter les ennuis. L'ambiance s'apaise et c'est François Hautecour qui poursuit.

-    Le nouveau président et son gouvernement ont à cœur la sécurité du pays. Le passage des douanes et les transports sont beaucoup plus inspectés ce qui nous a valus pas mal d'emmerde. On a dû retravailler nos trajets un nombre incalculable de fois. Ils se mêlent de plus en plus parmi les civils et il devient difficile de discerner qui est un simple passant et qui fait partie de la police. Le seul gros souci que l'on a eu, c'est une attaque de la part d'un gang dans une rue commerçante

-    Vous avez été enfermé ?

-    Certains se sont fait prendre et avec leurs antécédents se sont vu offrir un bon petit séjour en prison

-    Je vois que ce fut une année mouvementée pour pas mal d'entre-nous, remarque Frank Baker, mais je ne suis pas sûr que vous auriez apprécié d'être à ma place. La magnifique idée de nos concitoyens nous a obligés à revoir tout et je dis bien tous nos itinéraires, ce qui ne fut pas une partie de plaisir. Comme tout plan, les premiers n'ont pas fonctionné donc on a eu pas mal de contact avec notre police et la vôtre

-    Je salue votre courage, déclare mon parrain sans humour. Je n'aurai pas eu la volonté de le faire

   Plusieurs personnes à la table acquiescent à ces propos.

-    Vous avez été soupçonné ou enfermé ?

-    Non mais quelques transactions n'ont pas pu se conclure, confie Baker ennuyé

-    Puisqu'il ne reste que moi, conclut Dimitri Vladimov, je peux vous dire que je n'ai pas eu de soucis avec mon gouvernement mais plutôt les vôtres. La guerre qui s'est déclarée il y a de ça quelques mois à complètement gelé mes profits et ce fut difficile de trouver un point d'entrée, en Europe du moins. Donc ce n'est pas des choses qui doivent nous inquiéter, puisque c'est envers notre pays et non contre nous qu'ils en ont

-    Ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres, à ce que l'on dit, murmure une personne dans la salle

-    Bien, du côté de l'Amérique de l'Ouest ce fut comme mon cher voisin. On a eu des surveillances accrues sur les transports, rendant parfois difficiles les échanges et les passages aux frontières. Sinon aucun mouvement anormal jusqu'à hier