Chapitre 32 - William

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  Aucune nouvelle du bureau, aucune avancée, c'est comme ça que je résume ma journée. L'heure pour retourner au travail sonne, telle un rappel de ce qu'il nous reste encore à accomplir.

  C'est la mine sombre et fatiguée que nous découvrons Matt, Antoni et Lucas. Il faut croire que les nouvelles ne seront pas bonnes.

-    Bonjour l'équipe, qu'avez-vous découvert en notre absence ? demandais-je impatient

-    Salut, tu veux la bonne ou la mauvaise nouvelle en premier ? enchaine Matt

-    Peu importe, répliqua Alex aussi curieuse que moi

-    Alors, nous avons reçu les rapports des médecins et des analystes qui ont inspecté les morceaux de bombes que l'on a retrouvés, et il n'y a aucune piste à en tirer. Ce sont des bombes incendiaires et à effet de souffle qui ont été utilisées. Leurs composants sont basiques et peuvent se trouver dans le commerce. Aucun nom d'entreprise n'a pu être décrypté

-    C'est la mauvaise nouvelle ? tente Aiden

-    Non ça c'était la bonne, rectifie Lucas. La mauvaise c'est que si on ne trouve pas de nom de suspect d'ici demain soir, le dossier va être transféré à une autre branche d'agents du gouvernement. Enfin, c'est ce qui se dit officiellement. J'ai entendu notre chef en parler avec une personne au téléphone, l'affaire va être classée sans suite et envoyer aux oubliettes

-    Mais comment ? Certains ont vu l'attaque d'hier soir et personne ne peut dire le contraire de ce qui s'est passé ? réplique Alexandra étonnée

-    Les seules personnes qui ont vu de près le désastre sont les secours et nous le FBI, commençais-je en comprenant où le gouvernement voulait aller. Je suppose que la classification des informations, qui fonctionne si bien dans notre pays va être utilisée. Les journalistes ont déjà une version pensée par nos analystes. N'est-ce pas ?

-    C'est ce qui s'est passé lorsque les citoyens nous ont demandé des explications. On a donné des preuves et des images modifiées aux journalistes habituels et ils ont fait le reste avec brio, constate amèrement Matt

-    Cette histoire ne sera plus qu'un lointain souvenir dans une semaine. Jusqu'à ce qu'une nouvelle plus alléchante arrive aux oreilles du monde, annonce Antoni en ayant du mal à croire ses paroles

  Mon mince espoir de voir cette affaire avancer, fut réduit à néant après cette conversation. Je me doutai que notre patron nous dirait de ne plus nous en préoccuper une fois que nous serions de retour à Washington.

   Nos collègues rentrent à la villa et nous commençons notre dernière journée de mission à Los Angeles. Il n'y a pas de crainte particulière à avoir, il ne se passera sûrement rien cette nuit. Le départ des invités des Crawford va se faire dans la soirée et nous serons bientôt libres de rentrer chez nous.

  On s'équipe et entre dans des voitures banalisées. Comme pour leur venue on se divise en deux équipes. Aiden reste autour du manoir en attendant leur sortie et en libérant la voie à travers les paparazzis. Je m'occupe de leur arriver à l'aéroport, pour vérifier que tout le monde rentre bien chez soi.

  Sur le tarmac s'aligne des dizaines de jets privés qui attendent leurs voyageurs. C'est la première fois que j'en vois autant, venant des quatre coins du monde. Chaque avion à leur escalier et une hôtesse de l'air qui attend patiemment près de celui-ci. Je vois bien que les dames se jugent entre leurs comparses.

  On ne peut qu'imaginer la concurrence ou la jalousie que certaines représentent par rapport à d'autres. Servant un parton plus riche, ou plus gentil, tout n'est que paraître dans leurs tenues et leurs attitudes. Coiffés d'un chignon et d'un uniforme accordé à la compagnie, leurs visages affichent une insensibilité et une froideur impressionnante.

Mafia la Rose des VentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant