Mafia la Rose des Vents

Chapitre 28 - Elena

   Le jour se lève sur Los Angeles et me tire de ma nuit mouvementée. Il me faut bien quelques minutes assises dans mon lit pour pouvoir réveiller mes membres engourdis. Je tourne ma tête vers la droite et vois Jake endormis sur une chaise près de mon lit. Son visage est doux dans son sommeil, il paraît presque apaiser. Le voir de cette manière me fait sourire.

   Je dévie mon regard sur la grande fenêtre derrière lui et le soleil me rappelle à l'ordre. Je bouge alors doucement mes bras et me lève le plus discrètement possible du lit. Je choisis dans mon armoire mes vêtements du jour, prends un papier sur mon bureau et note quelques mots pour éviter que Jake ne panique à son réveil. Je pose le papier sur la table de chevet près de lui puis le recouvre d'une couverture.

   Après un dernier coup d'œil, je quitte ma chambre pour aller dans la sienne et me préparer. Une douche douloureuse plus tard, je m'habille d'un tee-shirt sans manches à col blanc, d'un pantalon noir et ajoute une veste pour cacher mes blessures et mes bandages.

  
   Je me décide ensuite à descendre dans la salle à manger, croisant quelques gardes qui me font signe de la tête pour me souhaiter bonjour. Je prends une pomme dans la corbeille à fruit sur la table et entends par la même occasion des voix étouffées dans le couloir menant aux cuisines. Je m'approche et aperçois mon oncle en pleine discussion avec Arthur, notre chef de la garde.

-    Ah ! Elena, déjà debout ? s'étonne mon oncle

-    Bonjour à toi aussi mon oncle et bonjour Arthur. Que se passe-t-il pour que vous discutiez sans prendre la peine de manger ? demandais-je intrigué

-    J'informais Edouard de l'état des blessés, répond Arthur

-    Et qu'en est-il ?

-    La seule bonne nouvelle c'est que personne n'est mort en plus cette nuit, renseigne-t-il d'une voix basse

-    Je vois, les autres sont-ils descendus ?

-    Non pas encore, répond-il

-    Alors je vous laisse. Essayer de faire bonne figure devant nos invités, ils ne devraient plus tarder. Et si vous pouvez éviter que le patron ne fasse un esclandre dès le petit déjeuner, se serai bien

-    Je vais garder un œil sur ton père, ne te préoccupe pas de ça, confirme Edouard. Au fait, ton équipe m'a demandé de te dire qu'ils ont avancé et trouvé un élément qui pourrait nous indiquer qui sont les responsables

-    Tu n'es pas allé les voir ? demandai-je surprise

-    Je ne suis peut-être pas aussi démonstratif que mon frère, mais je ne pourrai pas rester de marbre toute cette journée si l'on sait qui nous à défier hier. Je peux les tuer sans hésiter si je connais leurs noms. Alors il vaut mieux pour notre famille que tu sois la seule à le savoir, et je dis bien la seule, tu m'as comprise ?

-    Entendu. Bon courage, lançais-je en partant vers une voie d'accès pour aller au sous-sol

   Une fois en bas, je me dirige vers notre salle de recherche et entre. La salle est divisée en deux parties, celle juste en entrant avec les écrits de notre famille depuis de nombreuses générations, et la partie du fond avec un nombre important d'ordinateurs relier à l'écran central.

   Une grande table rectangulaire sépare la salle, dessus s'étale les indices d'hier soir trouvé dans les décombres de l'appartement et autour du manoir. Je m'approche des preuves et remarque que certaines ont été regroupées pour former un nom, qui est difficilement visible à l'œil nu.

-    C'est ce que nous avons découvert cette nuit, renseigne une voix dans mon dos

-    Bonjour à toi Victor, répliquai-je sans me retourner