« Straight boys don't kiss like that. »
Louis Tomlinson s'est efforcé de ne pas être qui il est vraiment. Il a travaillé pendant des années pour ne pas être une personne que les gens n'acceptent pas. Pourtant, les murs qu'il s'est construits sont le...
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C'est une nuit fiévreuse lorsque je m'endors enfin. Je dérive entre cet état de demi-éveil et de rêve.
Chaque fois que j'étais un tant soit peu réveillé, Harry était dans le fauteuil tiré à côté du lit. Je jetais un coup d'œil, mais chaque fois que je le faisais, il était toujours éveillé. J'ai essayé de lui dire de dormir un peu. Il ne m'a jamais laissé parler. Se contentant de prendre ma température et de me caresser les cheveux jusqu'à ce que je me laisse aller à un repos difficile.
Le rêve se produit chaque fois que je perds conscience. Je rêve des deux baisers que j'ai eus avec le garçon aux yeux verts. Cela commence comme un rappel de doux souvenirs avec lui. Je me souviens d'avoir tenu sa main alors que sa cape colorée flottait derrière lui. Je me souviens de ses douces lèvres sur les miennes alors que je le tenais doucement. Je me souviens d'être tombé sur mon lit avec lui au-dessus moi et d'avoir eu envie de lui. Je désire chaque partie de lui dès lors que nous sommes ensemble.
Avec ces doux souvenirs que je devrais oublier, il y a aussi des souvenirs que j'ai enterrés encore plus profondément qui refont surface.
Je me souviens des cris quand je l'ai annoncé à mes parents. Je me souviens des éclats de verre lorsque mon père a lancé le vase vers ma tête. Il n'a jamais été aussi violent, mais j'ai eu la chance de l'esquiver. Je me souviens que ma mère s'est accrochée à moi. Me suppliant, de lui dire que ce n'était qu'un mensonge.
Ce n'était pas un mensonge. Je ne pouvais simplement plus le cacher.
Dans mes rêves, je suis de retour en thérapie. On m'enfonce ces inepties dans la gorge jusqu'à ce qu'elles prennent tout mon être en otage, et je les crois. Les doux rêves d'Harry tournent au vinaigre lorsque le passé refait surface. Je me réveille confus, en colère et triste. Harry est toujours là pour s'assurer que je me rendorme.
Je préfère rester éveillé avec lui plutôt que de retourner dans ces cauchemars, mais comme d'habitude, je fais ce que les gens me disent de faire.
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« Lou. Lou, réveille-toi. Boo Bear. »
J'ouvre les yeux. Le soleil est éblouissant, mais ça ne m'arrête pas. « Boo Bear ? »
« Je faisais un test. Ça correspond à quel point tu peux avoir un côté câlin. »
Je prends enfin conscience que je suis en fait accroché à Harry. Ses longs cheveux sont tous rejetés sur l'autre côté. Il a l'air fatigué, mais il essaie de le cacher. Il laisse échapper un rire qui fait trembler mon corps en considérant que je suis toujours allongé sur lui. Nos corps sont emmêlés l'un dans l'autre. Je me retire alors que je pique un fard.
« Désolé pour ça. Demande à Zayn. Je deviens très câlin dans mon sommeil. As-tu pu dormir un peu cette nuit ? » Je demande, me souvenant qu'il était souvent éveillé la nuit dernière. J'aimerais qu'il ait pu se reposer.
« Un peu. Ta fièvre est tombée à trois heures du matin, alors j'ai grimpé dans le lit. J'ai dormi un peu quand tu t'es senti mieux. Je suis resté ici juste au cas où. » Il essaie de cacher son bâillement, mais ça ne marche pas.
La culpabilité s'insinue. Je n'aurais pas dû le laisser veiller sur moi. J'aurais dû faire comme je fais toujours quand je suis malade. Je me sens définitivement mieux qu'hier soir, mais je ne vais pas encore à cent pour cent de mes capacités. Mais ce n'était rien que je n'aurais pu gérer seul.
« Tu n'aurais pas dû veiller sur moi, Harry. Je peux me débrouiller, » dis-je doucement, ressemblant davantage à un murmure.
« Boo bear, c'est bon ça va. Tu étais malade. Tout le monde mérite d'être dorloté quand il est malade. Tes parents n'ont-ils pas veillé sur toi quand tu étais malade ? » Il pose cette question comme s'il y avait une réponse évidente, mais il n'y en a pas. Pas pour moi.
« Ouais, » je mens. « Quels parents ne veilleraient pas leur enfant malade ? »
Raillant ouvertement cette question, je reçois un regard étrange de la part d'Harry mais finalement il me croit plus ou moins, tombant dans un silence inconfortable. Allongés dans le lit, côte à côte, nos têtes appuyées sur les oreillers. Tout ce que je peux entendre, c'est notre respiration.
« Qu'est-ce qu'on fait, Lou ? » Soupire Harry après un certain temps.
« Comment ça ? »
Harry pivote pour me faire face. « Nous nous sommes embrassés. Ce n'était pas comme un petit accident. C'était plein d'ardeur et de cette passion- »
« Et ça n'en reste pas moins un accident », j'ai du mal à dire. « Écoute, je t'adore, Hazza. Je t'apprécie vraiment beaucoup, mais pas comme ça. J'ai juste besoin... de temps. Je vais réparer ça. »
« Réparer quoi ? » Harry se redresse complètement et me regarde. C'est difficile de répondre quand il me regarde directement.
« Je vais arranger tout ça. Donne-moi juste un mois, » je réponds. « Ce n'est pas trop long, pas vrai ? On ne se verra pas pendant ce laps de temps, et dans un mois tu viendras au studio. On pourra être comme des meilleurs amis. Enfin, tu seras probablement après Zayn, donc tu seras plutôt comme le deuxième meilleur ami. J'ai juste besoin de temps. Juste un mois. »
Je n'aime pas la douleur dans les yeux d'Harry. Son bonheur habituel est dépouillé pour révéler un garçon vulnérable. Je veux embrasser ses douces lèvres et lui dire que tout ira bien, mais je ne peux pas. Quand nous nous reverrons dans un mois, je n'aurai plus jamais ce genre de pensées.
« Alors ce baiser était purement un accident et nous ne pourrons jamais être plus que des amis ? » demande Harry d'une petite voix afin de clarifier les choses.
Je déglutis. « Hum, ouais. Je suis hétéro, et je suis désolé de t'avoir induit en erreur. C'était une mauvaise décision de ma part. Tout est de ma faute, Harry. »
Il tripote ses mains sur ses genoux. Il ne me regarde même pas. Je me sens horriblement mal de lui faire ressentir ça, mais ce n'est pas la façon normale de le faire.
« Je repousse les gens, Haz. » Les yeux de Harry se lèvent pour rencontrer les miens à l'utilisation de son surnom. « C'est ma façon de faire, mais là ce n'est pas comme ça. Je te repousse, mais nous reviendrons l'un vers l'autre. On se retrouvera. »
« Tu me le promets ? » Harry demande en me tendant son petit doigt comme si nous étions de nouveau sur le terrain de jeu quand nous étions enfants, mais nous en sommes loin.
« Je te le promets. »
🏳️🌈
Ohana,
Comme je dis toujours : "Les promesses sont faites pour être tenues."
Néanmoins, ça ne change rien au fait que notre cher Harry vient officiellement de se faire Friendzoné !
