« Straight boys don't kiss like that. »
Louis Tomlinson s'est efforcé de ne pas être qui il est vraiment. Il a travaillé pendant des années pour ne pas être une personne que les gens n'acceptent pas. Pourtant, les murs qu'il s'est construits sont le...
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Olivia était en train d'attendre Adam à son casier comme à leur habitude, les collégiens passant en trombe devant elle afin de rentrer chez eux, ou bien pour se rendre à leurs activités extra-scolaire. Après avoir invité Adam à venir chez elle après les cours pour se vernir les ongles, elle avait envoyé un texto à ses pères pour leur demander s'ils pouvaient rentrer à pied après l'école, et ils avaient tous les deux accepté.
Ce n'était pas habituel qu'il ne soit pas là à l'heure. Sa classe n'était pas beaucoup plus éloignée que celle d'Olivia, et ils se retrouvaient toujours à son casier. Elle lui envoya un texto, mais la réception de l'école était mauvaise. Le texto ne pouvait pas être envoyé sans réseau. D'un air inquiet, Olivia se dirigea dans la cour pour obtenir suffisamment de signal pour envoyer son message.
En sortant du bâtiment, elle ne s'attendait pas à entendre des cris. La cour était habituellement déserte à cette heure-ci, et c'était le cas, à l'exception d'une petite foule de garçons sur le côté. Ils étaient positionnés sur le côté de l'école, comme s'ils ne voulaient pas que les gens voient et assistent à ce qu'ils faisaient. Olivia aurait souhaité pouvoir ignorer les hurlements, mais elle en était tout bonnement incapable.
Elle avait vu ses parents corriger poliment un employé dans un magasin en lui disant que Harry et Louis n'étaient pas ses frères aînés, mais ses parents. Elle avait participé à un atelier avec ses pères dans un salon de coiffure, car ils avaient décidé qu'ils devaient savoir comment la coiffer. Et lorsque la petite famille de trois est entrée dans un salon rempli de femmes, Olivia a bien remarqué certains regards. Elle ne pouvait ignorer certaines filles chuchoter à son sujet.
Ses pères lui ont appris à toujours être gentille, mais ils ont également insisté sur la nécessité de protéger les personnes que l'on aime. Ses parents prenaient toujours la défense d'une personne harcelée en public. Louis et Harry faisaient de leur mieux pour aider les autres, et Olivia suivrait toujours leur exemple.
Olivia essaya de se convaincre qu'elle avait plus de courage et moins d'anxiété alors qu'elle glissait son téléphone dans son sac à dos et se dirigeait vers la foule de garçons. Les cris s'intensifiant à mesure qu'elle s'approchait.
« Es-tu au moins un vrai garçon ? »
« Aux dernières nouvelles, tu ne portes pas de jupes. »
C'est ce dernier commentaire qui fit comprendre à Olivia qui était la victime.
« Pas étonnant que ta seule amie soit la fille élevée par deux tantouzes. »
Olivia laissa tomber son sac à dos par terre et marcha plus vite. Elle dépassa la première ligne de garçons et vit un autre garçon tenant Adam contre le mur de briques de l'école. Les yeux d'Adam étaient écarquillés alors qu'il pensait qu'Olivia se recroquevillerait devant le spectacle qui s'offrait à elle, elle fit quelque chose qui la surprit elle-même.
« Hé ! » cria-t-elle en repoussant le garçon loin d'Adam. Olivia aurait dû se douter de qui il s'agissait.
« Eh bien, si ce n'est pas ta petite copine », répondit Raymond comme s'il s'agissait d'une raillerie, « tu vas t'enfuir comme une gamine toi aussi ? »
La voix d'Olivia ne tremblait même pas. « Oh, je ne vais pas m'enfuir. Je me sens juste mal pour toi. »
« Mal pour moi ? Quoi ? » demanda Raymond. Tous ceux qui se trouvaient là ne comprenant pas la raison pour laquelle la petite fille se sentirait mal pour l'harceleur.
« Je me sens mal que ton estime de soi soit si faible que tu aies besoin de valider ta masculinité de cette façon », répondit Olivia en essayant de paraître aussi dure que possible.
Raymond était presque plus confus par sa réponse, mais il était certain que ce qu'elle avait dit était quelque chose qui devait le mettre en colère et il réagit de la seule façon qu'il connaisse : avec ses poings.
Il donna un coup de sa main droite, et Olivia n'était pas préparée à cela. Son crochet du droit percuta sa joue gauche. L'élan la faisant basculer sur le sol.
La petite foule qui assistait à la scène émis un "ow" audible.
Olivia prit le temps de porter sa main à sa joue brûlante avant de décider que Raymond devrait probablement obtenir une réponse.
Olivia plaqua complètement Raymond au sol après l'avoir taclé. Elle n'était pas très grande, mais elle était forte. Raymond était un garçon ordinaire avec des bras et des jambes maigres. Olivia avait toujours pratiqué du sport et elle en était convaincue, elle avait bien plus de muscles que ce garçon. Elle n'eut aucun mal à maîtriser Raymond. Les autres garçons, effrayés par la vision d'horreur que dégagé le regard d'Olivia à ce moment-là, n'eurent aucune envie de venir en aide à leur ami.
« Touchez à nouveau Adam, et je vous ferai fuir comme des gamines », menaça Olivia en faisant de son mieux pour imiter certains des hommes des films d'action qu'elle avait regardé avec Louis.
Olivia descendit de Raymond, et les autres garçons attrapèrent leurs sacs à dos et s'éloignèrent en trébuchant. Personne ne pensait qu'un coup de poing serait donné, encore moins à une fille et personne ne se serait douté que la fille en question se défendrait.
Olivia regarda Raymond et sa bande partir. Elle savait, d'après le regard de Raymond, qu'il n'allait pas laisser passer ça.
Olivia se tourna vers Adam, et même lui parut stupéfait. Il se tenait là où Raymond l'avait laissé avec un regard surpris sur le visage. Olivia se précipita vers lui et le tint à bout de bras.
« Es-tu blessé ? Ils t'ont frappé ? »
« T-tu viens de menacer Raymond. »
« Ouais ? Et alors ? »
« Personne ne m'a jamais défendu, et il me harcèle depuis la maternelle... »
Olivia fit un petit sourire à Adam. « Nous sommes amis, et c'est ce que les amis font les uns pour les autres. »
Adam haussa un sourcil. « Meilleurs amis ? »
« Meilleurs amis. »
Les deux marchèrent côte à côte jusqu'à la maison des Styles. Adam se sentait en sécurité avec Olivia, mais Olivia s'inquiétait un peu du fait que sa joue était encore sensible au toucher. Elle ne sait pas comment ses pères allaient réagir à un bleu sur le visage de leur fille.
