67. Johannah

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Elle est debout dans la cuisine quand nous rentrons du marchand de glaces. Ses cheveux sont plus clairs que dans mon souvenir, mais de la même nuance de brun. Elle est plus mince aussi, mais je peux l'entendre chanter 'Hey There Delilah' quand j'entre. Elle a toujours aimé cette chanson. Elle a toujours eu une belle voix ; quand j'étais dans Grease, elle plaisantait en disant que je tenais ma voix d'elle. Elle a probablement raison. La douce mélodie me rappelle quand elle chantait pour me calmer quand j'étais petit.

Tous les autres ont couché Doris et Ernest pour une sieste à l'étage. Ils savaient que je voulais être seul pour ça et Harry m'a donné un rapide baiser sans aucun mot parce qu'il n'y avait plus rien à dire. Je dois le faire. J'en ai besoin.

J'entre dans la cuisine et je la regarde remuer la pâte pendant une seconde avant de me faire connaître. Je profite de ce moment pour espérer que tout se passera bien.

« Maman ? » Je demande doucement, ne pensant pas lui redire ça un jour.

Elle se retourne pour me regarder, mille expressions parcourent son visage. Elle a l'air triste, heureuse, le cœur brisé, émue et extatique à la fois. Les larmes lui montent aux yeux tandis qu'elle s'avance rapidement vers moi et m'ouvre les bras.

Je ne l'ai pas vue depuis longtemps, mais tout ce que je veux, c'est son étreinte maternelle.

Je m'effondre en larmes dans ses bras. Je n'ai jamais cessé d'aimer ma mère et à la façon dont elle me serre, je pourrais affirmer qu'elle n'a jamais cessé de m'aimer non plus. Ses cheveux sentent la vanille, le parfum familier de mon enfance, synonyme de réconfort. Elle fait courir sa main le long de mon dos comme elle le faisait quand j'étais petit. Je me sens comme la fois où je suis tombé de l'arbre dans la cour avant ; elle a toujours été les bras vers lesquels je courais quand j'en avais besoin. Nous restons là un moment, simplement perdus dans l'étreinte de l'amour familial alors que nous nous rappelons tous les deux combien cela faisait longtemps que nous n'avions pas été comme ça.

« Je suis tellement désolée, Louis. Je suis tellement désolée, bébé », me dit ma mère entre deux respirations haletantes.

« Désolé pour quoi, maman ? » Je demande en m'éloignant légèrement pour la regarder. J'essuie les larmes qui coulent du mieux que je peux. « C'est moi qui devrais être désolé. Je n'aurais pas dû vous laisser, toi et les filles aussi longtemps. »

Ma mère laisse échapper un soupir et dépose un baiser sur mon front. « J'ai appris de mes erreurs, chéri, et j'en ai commises beaucoup. J'ai vraiment énormément foiré. »

« Maman, j'ai bien grandi- »

« Que dirais-tu de t'asseoir avec du thé et de discuter, Lou ? » suggère ma mère en essuyant elle aussi quelques larmes. « Nous avons beaucoup de choses à nous dire. »

Pride (Traduction - L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant