« Straight boys don't kiss like that. »
Louis Tomlinson s'est efforcé de ne pas être qui il est vraiment. Il a travaillé pendant des années pour ne pas être une personne que les gens n'acceptent pas. Pourtant, les murs qu'il s'est construits sont le...
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« Pourquoi tu t'infliges ça ? » Je hausse les épaules. Je n'ai pas envie de parler. « Tu m'inquiètes. Je ne peux pas te laisser quelques heures avant que tu fasses quelque chose de stupide. »
Maintenant, je veux parler.
« T'es sérieux ? Je ne suis pas un gamin, Harry ! »
« Toi et moi étions en pause. Tu as eu une putain de petite-amie alors que tu es gay. Tu as commencé à fumer quand j'étais parti. Tu es tombé malade et tu as décidé d'aller faire un tour. Tu t'es effondré, Louis. T'as déjà oublié ? » Harry commence à énumérer mes erreurs. « Je te trouve dehors avec une fille qui se tient très près de toi en flirtant juste après que ta meuf ait essayé de profiter de toi. Là, je pars quelques heures et tu ne sais même plus comment prendre soin de toi. »
Je remonte mes jambes sur le siège et je m'appuie contre la portière de la voiture. Je sais qu'il a raison. Ces derniers temps, j'ai l'impression de faire beaucoup de choses stupides quand il n'est pas là. Ce n'est pas volontaire. Ça arrive, et je déteste ça. Je n'ai pas vraiment réalisé ce schéma, mais je ne peux pas considérer mes actions comme autre chose que des erreurs parce que Harry n'était pas là. Pourquoi ne puis-je pas fonctionner sans lui ? Ce n'est pas comme ça que nous devrions être. Nous ne devrions pas être des personnes dépendantes l'une de l'autre, mais pourtant nous le sommes.
« Apparemment, je perds tout bon sens quand tu n'es pas là », je marmonne et ça me donne envie de pleurer, mais je ne peux pas. Je suis trop fatigué. Je peux entendre mon estomac grogner, et je remarque à quel point mes cheveux sont gras. « Je suis désolé. Je vais essayer de m'améliorer. »
« Je vais quitter la ville pour le Nouvel An. Je sais que ce n'est même pas encore Thanksgiving, mais j'ai pensé que je devais te le dire. Je serai avec toi pour Thanksgiving et Noël si tu le veux », répond doucement Harry. Toute colère disparaît alors qu'il prend ma main dans la sienne. « Tu ne pourras plus perdre ton bon sens ces jours-là comme ça. »
« Tu ne devrais pas conduire d'une seule main », je commente, mais ne souhaitant pas que sa main quitte la mienne. Elle réchauffe tout mon corps.
« Regarde-moi. Qu'est-ce que tu fais pour Thanksgiving ? »
« Je ne sais pas. Zayn et moi allons habituellement dans sa famille, mais je n'y vais pas cette année. Quelque chose à propos d'un rassemblement familial ou un truc du genre, donc je serai tout seul pour l'occasion. » J'essaie de répondre comme si ça ne faisait pas mal, mais c'est le cas. Je comprends pourquoi je ne peux pas y aller, mais ça fait tout de même un pincement.
« On peut passer Thanksgiving ensemble. Et pour Noël ? » demande Harry. Son pouce caresse doucement ma main qu'il tient. On dirait que c'est une habitude qu'il a prise au cours des dernières semaines.
Je laisse échapper un rire. « Rien de prévu pour Noël. »
« Vraiment ? Pas même pour Noël ? »
« Zayn et moi sortons généralement au restaurant pour célébrer ça. »
« Célébrer la naissance du Christ ? Zayn n'est pas musulman ? » Harry demande et je peux imaginer ses sourcils se froncer. Je jette un coup d'œil pour voir que j'ai raison sur ce point.
« La veille de Noël, c'est mon anniversaire », je réponds tranquillement.
« QUOI ?! »
Sa voix est si forte et il semble tellement surpris, que là tout de suite, je crains qu'il ne s'écrase contre quelque chose. Sa main lâche la mienne et se précipite vers le volant pour l'aider à se stabiliser.
« Ouais, tu vois, Harold, quand deux personnes s'aiment- »
« Ok, s'il te plaît, ne me fais pas la fameuse discussion », se plaint Harry. « Pourquoi tu ne m'as pas dit quand était ton anniversaire ? »
« Je suppose que nous n'avons pas encore discuté de ces bases. » Je hausse les épaules. « C'est quand le tien ? »
« Le premier février. »
« Ce n'est pas loin non plus. »
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L'épuisement me frappe lorsque nous montons les escaliers jusqu'à son étage. Harry enroule son bras autour de ma taille, et j'essaie de ne pas m'appuyer aussi lourdement sur lui. C'est difficile. Je peux sentir la fatigue s'enfoncer dans mes os.
« Manger, prendre une douche, dormir. Je ne suis pas sûr que tu doives aller travailler demain. Tu es épuisé », commente Harry en sortant ses clés pour ouvrir la porte de l'appartement. Au moins, il a pensé à la fermer à clé cette fois.
« Quoi ? Bien sûr que je devrais y aller. J'ai du travail à faire. » Je le suis dans l'appartement. Il appuie sur l'interrupteur, et la pièce s'inonde d'une lumière douce.
« Tu as fait plus qu'assez de peintures aujourd'hui. Un jour de congé. » Harry jette un coup d'œil par-dessus son épaule pour s'adresser à moi. « C'est tout ce que je demande. »
Je hausse les épaules. Je considère son idée dans ma tête tandis que je m'assieds au comptoir et qu'il sort des restes de l'autre soir pour les réchauffer. « Qu'est-ce que je suis censé faire pendant mon jour de congé ? »
« J'ai un mariage demain, mais je ne dois pas y être avant quatorze heures. Tu peux faire la grasse matinée. Je te donnerai un appareil photo, et tu pourras m'aider », m'explique Harry. Il s'accroupit pour regarder dans le tiroir du bas du réfrigérateur, difficile de ne pas mater son cul.
« C'est autorisé ? »
« C'est une entreprise plutôt discrète, et ils ne le sauront jamais. Le couple veut juste leurs photos. Ce sera une longue journée, mais ce sera amusant. Tes brûlures se cicatrisent bien aussi, donc manipuler un appareil photo ne devrait pas être trop difficile. »
Je baisse les yeux sur mes mains. Il a raison. Heureusement, les brûlures n'étaient pas si graves et mes mains étaient suffisamment en bon état pour peindre aujourd'hui. C'est surtout l'inhalation de la fumée qui m'a affecté.
« En fait, ça a l'air plutôt amusant. Ce sera une journée rien qu'à 'nous'. »
« J'aimerais bien. »
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Oi Oi, la Ohana !
Petite mise au point nécessaire pour nos deux tourtereaux et deux 'rencards' à venir !
Pour commencer, embauche tardive de Louis en tant que photographe. Espérons que son regard d'artiste suffira à sublimer ses photos de demain, car devenir photographe ça ne s'invente pas !
Fort heureusement, la soirée de Thanksgiving s'annoncera moins sportive pour notre couple !
