45. Quelque Chose de Stupide

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Je termine les touches finales de la grosse commande de peintures que j'ai reçue. Ils étaient pressés, mais je suis en réalité très fier du résultat. J'espère que les tableaux correspondent à l'ambiance qu'ils espéraient. Je suis complètement épuisé après avoir passé les deux derniers jours au tribunal.

Nous sommes fin novembre et Eleanor a été reconnue coupable d'incendie criminel avec vingt ans de prison et à une grosse amende. Je ne sais pas comment me sentir par rapport à tout ça. La procédure judiciaire s'est déroulée plus rapidement que je ne l'aurais cru en raison des dommages causés et du fait qu'elle a physiquement blessé quelqu'un (presque tué), ce quelqu'un étant moi. C'était une somme importante à débourser pour un avocat et tout le reste, mais je me sens d'autant plus mal à propos de l'accusation. La voir au tribunal a été difficile. Je connais cette fille depuis longtemps. Je l'ai pratiquement connue toute ma vie. C'était difficile de la voir menottée dans une combinaison orange. Elle m'a regardé sans aucune peur dans les yeux ; elle était seulement furieuse.

Harry était à mes côtés pendant tout ce temps. Il savait qu'il ne fallait pas trop en parler, mais il a continué à me rassurer en me disant que c'était la bonne chose à faire. Cette fille a failli me tuer ; elle mérite une peine sévère. Heureusement, elle n'a pas mentionné la véritable raison de son incendie. Elle a affirmé qu'elle était en colère à cause de la rupture et que c'était pour ça qu'elle avait mis le feu. Harry est allé à la barre, mais il n'a pas eu grand-chose à dire puisqu'il était parti avant l'incendie.

L'amour entre Harry et moi est toujours un secret. Personne ne voit. Personne ne sait. Je vois bien qu'Harry s'impatiente, et je pense que ce serait une bonne chose que de le dire bientôt aux garçons. Ils méritent de savoir. Harry mérite de pouvoir me serrer dans ses bras n'importe quand et n'importe où.

« Hey, Lou ? »

Je regarde par-dessus mon épaule pour voir Zayn debout dans l'embrasure de la porte. « Hey, Z. Quoi de neuf ? »

« Je voulais juste, euh, m'assurer que tu allais bien. Tu as été tendu ces derniers jours. Avec les affaires du tribunal et toutes les peintures... Je veux juste m'assurer que tu vas bien », dit Zayn gentiment et un peu timidement en entrant dans la pièce. Il s'appuie sur la table où se trouvent les peintures.

« Je vais bien. Je vais très bien, je le jure. Je suis en fait, euh, plus inquiet pour Harry que pour moi, » j'admets en me tournant vers Zayn.

« Comment ça ? »

« Il est déprimé. Je sais que je l'ai déjà mentionné, et c'est bien que nous vivions ensemble maintenant. Ça me permet de pouvoir garder un œil sur lui. Mais parfois, je n'arrive pas à le rendre heureux. Il ne veut pas prendre ses médicaments à cause de l'anxiété qu'ils lui procurent. Il doit forcément y avoir une autre option », je bafouille nerveusement en regardant le pinceau dans ma main. « Je suis tellement inquiet pour lui. Il va bien. Il s'en sort bien, mais il se renferme encore quelquefois. Parfois, Harry ne me laisse même pas entrer. Je ne veux pas qu'il fasse quelque chose de stupide. »

« Vous-avez déjà pensé à vérifier son sang ? »

« Non. Pourquoi vérifierait-on son sang ? »

« Une de mes sœurs se sentait déprimée pendant une longue période, et il s'est avéré qu'elle avait une carence en vitamine D », répond Zayn. « Je comprends qu'il soit déprimé, mais peut-être que ce n'est pas que dans sa tête. Peut-être que c'est son corps qui essaie de lui dire quelque chose. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être vérifiées dans le sang et qui peuvent conduire une personne à être déprimée. Est-ce que son état s'est aggravé récemment ? »

Je hausse les épaules. « Il est de moins en moins sûr de son corps. Je le vois jouer avec sa nourriture. Quand il est anxieux, qu'il pense trop fort ou quelque chose comme ça, il commence parfois à se gratter sans réfléchir. Je ne sais pas. Je suis juste inquiet. J'essaie, mais il n'y a pas grand-chose que je puisse faire. Je vais essayer de lui parler et de le convaincre d'appeler le médecin. On va essayer de faire analyser son sang. »

« C'est par là que je commencerais. J'ai remarqué qu'il avait l'air absent aussi. J'espère que nous pourrons l'aider. Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit. » mentionne Zayn avec un sourire. « Je vais retourner à la réception. Quelqu'un doit venir récupérer d'autres peintures pour l'anonyme. »

Je lui fais un signe de tête avant qu'il ne retourne à la salle d'exposition principale. Il a toujours été plus doué pour le côté commercial. J'essaie donc de le laisser faire. Je termine le dernier tableau et le mets sur le côté. Il me reste environ une heure, alors je commence à esquisser une nouvelle idée pour une peinture. La galerie semble un peu vide depuis que nous avons reçu la grosse commande. Zayn et moi essayons de nous partager le travail en deux. Il y a généralement une moitié abstraite et une moitié réaliste. De temps en temps, on échange nos places et on s'éclate avec le genre de l'autre. Ces jours-là sont toujours amusants.

J'entends à peine mon téléphone sonner. Je suis dans cette transe quand je peins, mais j'ai réglé la sonnerie d'Harry sur la plus forte que j'ai pu trouver. Je reconnais que c'est lui, et je prends mon portable. Je ne comprends pas pourquoi il a besoin de m'appeler puisque je serai à la maison dans une heure, la nuit étant déjà tombée sur Orlando.

« Allô ? » Silence. « Hazza ? Est-ce que tout va bien ? » Alors que j'attends sa réponse, je discerne le son de sa respiration. Je note aussi qu'il respire rapidement ; ce n'est pas comme une respiration de crise de panique. C'est comme s'il pleurait. J'entends un reniflement de l'autre côté du téléphone. La peur s'installe en moi. « Harry ? Bébé, s'il te plaît, parle-moi. Tu vas bien ? »

Je pose mon pinceau dans l'eau et je fais tout pour que Harry me parle. J'entends davantage de pleurs au bout du fil avant qu'il ne réponde enfin.

« Lou... Louis, j'ai fait quelque chose de stupide », dit Harry nerveusement. Il ne devrait pas être nerveux. Il sait que je suis toujours là pour lui. Nous parlons toujours quand quelque chose ne va pas.

« Harry, tu dois me dire ce qui se passe », dis-je rapidement et aussi calmement que possible. « Tu me fais peur. Es-tu blessé ? »

« Je... je ne sentais rien, et je ne sais pas ce qui s'est passé », répond Harry d'une voix précipitée. « Il y a beaucoup de sang. »


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Oi Oi, la Ohana !

L'auteur avait noté un texte sous ce chapitre, alors comme parfois je tenais également à vous le partager :

Eleanor a fait face à des actions en justice. Cette partie de la vie de Louis dans laquelle elle était présente est maintenant officiellement terminée et réglée. J'ai effectué quelques recherches sur les accusations d'incendie criminel, et elles allaient être assez élevées puisque quelqu'un était dans le bâtiment (Louis). Ce n'est pas exactement la réalité, mais c'est le mieux que j'ai pu faire.

Toutefois, une autre partie de la vie de Louis risque d'être touchée et ça commence par Harry... Le prochain chapitre contiendra donc un avertissement au début de celui-ci.

On se dit à très vite sur Pride !

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Lot Of Love. ∞ Niahlana

Pride (Traduction - L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant