61. Colleagues

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On avait passé une bonne heure à réellement travailler Jungkook et moi. J'avais été surprise par notre professionnalisme et de la façon dont on arrivait à travailler ensemble. Nos idées semblaient se compléter pour au final créer la perfection. Une heure n'avait pas suffi pour tout terminer bien sûr, mais on avait énormément avancé. Je me disais que l'on n'allait pas avoir besoin de beaucoup se voir avant que l'album puisse être présenté à Bang PD et ça me rendait un peu triste. J'aurais voulu pouvoir passer tout mon temps à travailler à ses côtés et à discuter de tout et de rien avec lui.

Je m'assis à mon bureau avec un sourire aux lèvres et allumai mon ordinateur. Je posai mon menton sur ma main en m'imaginant le sourire de Jungkook. Je tentai de lire mes mails mais je n'y arrivais pas. Ce qu'il m'avait dit avant que je ne sorte de son studio tournait en boucle dans ma tête.

— 15 minutes plus tôt —

Jungkook soupira après un petit silence agréable.

« Qu'est-ce qu'il y a ? », demandai-je.

Il tourna la tête pour me regarder.

« J'aimerai tellement passer la soirée avec toi », déclara-t-il d'un ton un peu triste. « Aller boire un verre, se promener ou alors regarder un film. Juste faire un truc... ensemble »

Il était si mignon, je ne pus m'empêcher de lui sourire.

« On a qu'à faire quelque chose alors »

« Je vais boire un verre avec les gars ce soir et je peux pas annuler », soupira-t-il en continuant de me regarder. « Par contre, tu te rappelles que je te dois un restaurant ? Demain soir ça te va ? »

J'hochai la tête en guise d'approbation tout en lui souriant timidement.

— Présent —

J'étais impatiente d'être demain soir. Ça allait être comme notre premier rencard. On n'était pas en couple, mais maintenant je ne ressentais plus cette douleur dans ma poitrine lorsque je le voyais.

À midi, les collègues du bureau m'avaient invité à rejoindre leur table. On ne se connaissait pas vraiment, alors je me disais que c'était l'occasion parfaite de faire connaissance.

« Alors t/p, comment tu te sens ici ? », demanda une femme avec des longs cheveux noirs.

« Eh bien, pour l'instant je suis vraiment très contente. Le travail est exactement ce à quoi je m'attendais »

« Tu t'attendais aussi à recevoir une mission spéciale dès ton deuxième jour ? », lança un homme plus âgé.

Je sentais dans sa voix du sarcasme. J'avais l'impression qu'ils pensaient quelque chose en particulier, quelque chose de faux bien évidement.

« Comment ça ? », demandai-je pour le pousser à en dire plus.

« Eh bien, ma première mission m'a été proposée qu'au bout d'un an. Donc tu dois avoir de bonnes relations, non ? ». Le ton de sa voix me dégoûtait, il paraissait si jaloux que je me sentais presque coupable. « Ah moins que ton petit copain travaille ici ? Beaucoup de rumeurs circulent, tu sais ? »

Je fronçais les sourcils. Tout semblait si insensé. Presque toutes les personnes de la petite table avaient levé leur tête pour écouter.

« Je n'ai pas usées de mes relations », dis-je sèchement. « Et je n'ai pas non plus de petit copain »

Ils secouèrent tous la tête et se remirent à manger. Je savais qu'ils ne me croyaient pas, mais je ne pouvais rien y faire.

Soudain, l'homme en face de moi déposa un morceau de viande dans mon plateau. Je levai la tête pour le regarder, il me souriait. Il était jeune, assez beau et paraissait gentil.

« Tiens, j'ai vu que t'aimais bien le bœuf mariné », me dit-il et j'inclinai un peu ma tête pour le remercier.

C'était bien le seul à cette table qui semblait me regarder pour la personne que j'étais vraiment et non pas pour celle qui était passée sous le bureau pour décrocher cette place ici.

Je n'étais pas très à l'aise, alors je finis rapidement de manger et me levai pour débarrasser mon plateau. Je pris un peu de gel désinfectant pour les mains et sortis de la cafétéria.

« T/p attends ! »

Je me retournai et vis l'homme qui m'avait donné son morceau de viande un peu plus tôt.

« Tu sais, ils aiment parler bête de tout le monde », me rassura-t-il d'une voix douce. « Beaucoup de rumeurs circulent à ton sujet, mais je sais qu'elles sont fausses »

Je continuais de marcher et il m'accompagnait.

« Quels types de rumeurs ? », demandai-je en ayant peur de la réponse.

« Des trucs basiques je dirais. Comme... ton père est ami avec l'un des directeurs ou bien qu'il soit actionnaire chez Hybe »

Je lui lançai un regard et j'avais l'impression qu'il voulait réellement être gentil avec moi.

« D'autres disent que t'es millionnaire et que t'as acheté ta place. D'autres pensent que tu sors avec Jungkook ou bien que t'as couché avec un producteur ». Sa voix se faisait plus faible.

« Ces gens ne doivent pas avoir une vie bien heureuse. Les pauvres », chuchotai-je en appuyant sur le bouton de l'ascenseur. « Il n'ont rien d'autre à faire que de parler mal des gens »

On entra dans l'ascenseur et il appuya sur notre étage.

« Ils sont juste jaloux, laisse-les parler ».

L'ascenseur fut silencieux jusqu'à ce que les portes s'ouvrissent. Cependant, ce n'était pas encore notre étage.

Mon cœur rata un battement quand je vis qui entrait dans l'ascenseur. Mon collègue s'inclina et je fis pareil. Jungkook était très respecté ici, et pourtant, il s'inclina aussi.

On se recula pour qu'il puisse entrer.

« Au fait t/p, je m'appelle Park Junho », dit-il une fois les portes fermées. « On sera amené à travailler ensemble, donc autant que tu saches mon nom »

Je ne lui répondis rien, j'étais comme sur un petit nuage. Jungkook avait amené son odeur fruitée dans cette cage d'ascenseur et c'était si agréable.

« À midi, quand tu as dit que tu n'avais pas de petit-copain, c'était pour les faire taire ou c'est vraiment le cas ? », demanda Junho. « J'aimerai t'inviter à boire un verre »

Je vis Jungkook s'étirer le cou devant moi et ça me fit sourire.

« Je n'ai pas de copain, mais je ne peux pas accepter ».

« Pourquoi ? ». Je baissai la tête pour sourire ; je venais d'avoir une idée.

« Quelqu'un détient déjà mon cœur et... cette personne pourrait te mettre un coup de poing dans la figure s'il apprenait ce que tu m'as proposé. », rigolai-je. « Sauf que je n'aime pas la violence, donc personne ne viendra te frapper »


On se mit à rire et je pouvais parier que Jungkook était en train de sourire fièrement devant nous. J'aurais voulu dire à Junho que j'étais en couple, que mon petit-ami n'apprécierait pas que je sorte boire avec un collègue. Cependant, Jungkook n'était pas mon petit-ami.

So close | jungkook |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant