75. Never again

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Je n'en pouvais plus d'attendre, elle était partie depuis bien trop longtemps. Je mourais lentement de frustration et ma bite me faisait atrocement mal.

« C'est bon, je suis là », annonça-t-elle avec un grand sourire et en pressant le pas.

« Va falloir que tu te rattrapes parce que là... putain ça fait mal », dis-je dans un souffle.

En s'approchant, elle ne se concentrait que sur moi et oubliait la présence de sa table basse. Elle tapa son tibia au coin de la table et poussa des petits cris de douleurs en tenant sa jambe.

« Pourquoi il fallait que je me tape cette foutu table maintenant », grogna-t-elle et je me mis à rire.

Elle leva la tête et paraissait outrée de ma réaction, ce qui me fit encore plus rire.

« Jeon Jungkook, tu vas regretter de t'être moqué de moi »

J'étais attaché et n'avait aucun contrôle de la situation, mais cela ne m'empêchait pas de prendre le dessus.

« Tu me menaces ? ». Je lui fis un sourire en coin et elle entra dans mon jeu.

« Ça se pourrait... », chuchota-t-elle en posant sa main froide sur ma cuisse dénudée.

Je frissonnai mais ne la laissai pas me déconcentrer.

« Oh... Et qu'est-ce que tu comptes me faire chaton ?

« Tu verras », dit-elle en souriant avec sa lèvre inférieure entre les dents. « Et toi ? Tu comptes me faire quoi une fois détaché ? »

Je me mis à rire. Elle voulait me frustrer et allait réussir si elle continuait sur cette voie-là.

« Tu verras », répétais-je.

Elle fit glisser sa main jusqu'à mon boxer. Je m'attendais à ce qu'elle me le baisse ou bien me l'enlève, mais non. Elle avait préféré saisir mon membre à travers le tissu. Je bloquai ma respiration au moment où elle commença à frotter sa main. Notre petit jeu m'avait fait oublier la douleur de mon entrejambe.

Elle l'attrapa à pleine main et commença à me branler doucement. Je la regardais faire et elle leva les yeux quelques secondes pour les planter dans les miens.

« Tu veux que je la prenne en bouche ? », demanda-t-elle comme si de rien était.

« Bordel ouais », grognais-je en sentant mon pénis se gonfler de plus en plus avec ses frottements.

« Alors je vais attendre encore un peu ». Elle continua ses mouvements en caressant mon extrémité qui commençait déjà à tacher mon boxer.

« Tu fais chier... Quand je te baiserai juste après, ne pense pas que je vais y aller doucement »

Elle plongea ses iris dans les miens et essaya de cacher son sourire.

« Je devrais m'en plaindre ? », demanda-t-elle.

J'étais déjà en train de réfléchir à ce que j'allais lui faire pour qu'elle regrette d'avoir joué à ça avec moi. J'allais lui donner autant d'orgasmes que possible, elle sera à bout de force et ne pourra que me laisser prendre soin d'elle. Je m'assurerai qu'elle ne puisse prononcer rien d'autre que mon prénom.

« Putain », murmurai-je dans un râle. Elle me rendait fou. La voir, la sentir, l'entendre, la toucher. Tout chez elle me faisait perdre la tête.

Elle tira mon boxer et je sortis de mes pensées. Je soulevai peu mon bassin pour l'aider et je me retrouvai à présent complètement nu.

Elle posa ses genoux à terre et j'écartais les jambes pour lui faire de la place. Une de ses mains s'enroula autour de ma bite et elle approcha son visage.

La frustration mêlée à l'excitation était trop forte. Je laissai tomber ma tête en arrière lorsque ses lèvres touchèrent mon bout rougis.

Sa langue caressa ma fente pour recueillir quelques gouttes de liquide pré-éjaculatoire et passa ensuite quelques centimètres entre ses lèvres. Elle recommença plusieurs fois, m'arrachant des grognements incontrôlés. Ma respiration devenait moins régulière et je sentais que mon chaton allait bientôt me faire éjaculer.

« Si tu veux me... chevaucher, tu devrais le faire maintenant... sinon je vais salir ton visage », dis-je entre quelque respirations tremblantes.

Elle ne s'arrêta pas.

« Merde... ». Je jurai en savourant ses lèvres autour de moi. Elle continuait à me prendre dans sa bouche, me rapprochant toujours plus de l'orgasme.

« Retire-toi... Je vais... », murmurai-je en fermant les yeux.

J'étais sur le point d'éjaculer dans sa bouche mais elle se retira quelques secondes avant, laissant ma longueur érigée qui ne demandait qu'à être stimulée un tout petit peu plus. Rien qu'un peu.

Des picotements de plaisirs parcouraient mes cuisses et le bas de mon ventre et je n'arrivais pas à retenir mes gémissements. J'étais si proche, j'allais exploser d'une seconde à l'autre si elle me touchait. Mais rien ne venait combler mes désirs, même pas une caresse, un baiser, un effleurement, rien. J'allais perdre la tête. Je ne pourrais pas survivre à ça, elle allait m'achever. C'était trop.

Je me calmais lentement et sentais l'orgasme s'éloigner. J'avais été si proche et je me sentais si loin à présent.

J'ouvris les yeux et la vis ouvrir le préservatif. Elle me jeta un rapide coup d'œil et me sourit.

« Est-ce que ça va ? », demanda-t-elle en s'approchant.

Je ris nerveusement et elle plaça l'anneau lubrifié sur l'extrémité de mon pénis pour ensuite le dérouler. Elle me fit soupirer de plaisir en frôlant certaines zones à présent plus sensibles que jamais.

« Putain, tu me rends dingue », chuchotai-je en cherchant son regard.

Elle s'assit sur moi, fière de savoir l'effet qu'elle me faisait. Par réflexe, je voulais passer mes mains sur elle, l'attraper et l'approcher mais j'étais encore attaché.

« Tu veux que je te détache ? ». Son sourire avait disparu. Elle semblait avoir remarqué que mes doigts n'en pouvaient plus de rester loin de sa peau.

« Est-ce que, toi, tu veux me détacher ? », demandai-je en haussant les sourcils et elle hocha la tête.

Je décollai mon dos du canapé pour qu'elle puisse atteindre le nœud. Je sentais enfin cet horrible tissu glisser de mes poignets et je l'attrapai pour le lancer loin. Le plus loin possible. Jamais de ma vie je n'aurais pensé pouvoir détester autant une cravate.

Aussitôt l'intrus hors de notre vue, mes mains se précipitèrent autour de sa taille. J'avais l'impression de la toucher comme la première fois où je lui avais pris la main. La toute première fois que j'avais ressentis ces petites décharges électriques qui réanimaient mon cœur en sommeil.

« Je me rendais pas compte à quel point j'avais besoin que tu me touches », déclara-t-elle.

Je la rapprochai de moi et passai mes mains sous ses fesses. Son souffle chaud caressait mon torse et je me noyais lentement dans son regard.

« Alors dis-moi que tu ne m'attacheras plus et je te toucherai autant que tu veux »

Ses mains remontèrent jusqu'à mon cou et elle les plaça sous ma mâchoire.

« Je ne t'attacherai plus jamais »

So close | jungkook |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant