So close | jungkook |

14. Daydream

Le cours qui suivit cette pause particulièrement chaude et déstabilisante n'était toujours pas intéressant. Mon esprit ne pouvait s'empêcher de remémorer la fine chemise qu'il portait et qu'il était toujours en train de porterd'ailleurs. Elle épousait parfaitement les courbes de son corps, mettait en valeur les muscles qui se contractaient à chacun de ses mouvements et le rendait si imposant, si intimidant et si viril.

Mes pensées étaient déroutantes et dévièrent sur... autre chose. Je pensais au moment où il allait se changer en rentrant chez lui. Il allait tirer délicatement sur le nœud de sa cravate noire en soie pour la desserrer et la passer au-dessus de sa tête. Son biceps se contracterait alors à ce mouvement avant de jeter ce bout de tissu sombre au sol.

Il déboutonnerait le premier bouton du tissu blanc qui couvrait sa peau pâle. Puis ouvrir le deuxième avant d'arriver à celui du dessous. On allait apercevoir le creux de ses pectoraux saillants.

Il déboutonnerait son quatrième bouton et son décolleté plongerait jusqu'au début de ses abdominaux bien définis et rendrait un de ses tétons visible.

L'avant-dernier bouton dévoilerait le haut de son V qui encerclait son tronc sculpté par la lumière venant d'au-dessus de sa tête.

Il ne restait plus qu'un seul petit bouton à ouvrir avant qu'il ne fasse glisser sa chemise de ses épaules et que...

« Est-ce que ça va ? », me demanda Jimin confus. Je rougissais furieusement sans m'en rendre compte. Je pensais à des choses si intimes et j'eue peur que le blondinet ne le devine.

Je me raclai la gorge en le rassurant. « euhm oui... o-oui ça va ». Mon rougissement s'accentuait ce qui ne m'aidait pas à convaincre Jimin de mon état.

« Bon si tu le dis... », chuchota-t-il avec un sourire en coin. Il savait. Enfin il savait seulement que je pensais à des choses malsaines, mais pas que l'acteur principal était son ami Jungkook.

Je me battais avec mon côté pervers tout le reste de l'heure pour m'efforcer de suivre ce cours de coréen.

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Je me dirigeais vers la bibliothèque aux côtés de Jimin. On ne se quittait plus, c'était plaisant d'avoir enfin un vrai ami avec qui je pouvais discuter sans prise de tête et sans avoir peur d'être jugée. Il m'encourageait régulièrement à travailler et n'hésitais pas à m'aider dans mes devoirs si je rencontrais des difficultés.

On s'assit à une petite table dans un coin et sortit notre manuel d'histoire pour répondre aux deux petites questions à faire pour demain.

J'eue rapidement terminé et jugeais avoir assez travaillé pour aujourd'hui. Oui, deux questions c'était beaucoup et mon cerveau était fatigué d'avoir autant réfléchi. Je décidai donc de partir à la recherche d'un livre de dessin qui pourrait m'aider à me divertir le reste de l'heure.

Je parcourais les hauts rayons de livres en m'enfonçant de plus en plus dans la bibliothèque. Je me rapprochais dangereusement de l'endroit où nous nous étions retrouvés seuls il y a quelques semaines. Mon cœur commença à battre plus rapidement en m'imaginant à nouveau ce qu'il s'était passé. Mon cerveau me rappela la façon dont son bras avait frôlé ma taille pour poser le livre rose devant moi. De la chair de poule se forma alors à cet endroit comme si son contact avait laissé une trace invisible sur ma peau. Ma nuque se mit à frissonner comme s'il était à nouveau derrière moi me murmurant des choses dans le creux de l'oreille.

En arrivant devant la fameuse allée, un sentiment de déception m'empara en la voyant vide. Ce long couloir était toujours aussi sombre et les vieux livres ternes sur les côtés rendaient l'endroit calme. On remarquait que très peu de personnes se rendaient ici, il n'y avait que des vieilles archives de journaux, beaucoup de vieilles encyclopédies et une partie consacrée au dessin. Les autres livres d'art se trouvaient à l'entrée de la salle, mais aucun n'avait fait mon bonheur.

Je m'approchais de plus en plus de la fin de l'impasse, de l'endroit ; celui où j'avais été avec le bras tendu en l'air en essayant désespérément d'attraper un livre trop haut pour moi. Je parcourais le nom des livres en remarquant que je n'avais vraiment pas fait attention la dernière fois. Je croyais les avoir assez bien regardés pour me souvenir d'au moins quelques-uns ; mais non.  Ils m'étaient tous étrangers. Il était vrai que mon attention n'avait pas été tournée vers tous ces papiers mais vers le garçon qui s'était tenu derrière moi.

À ce souvenir, je sentis une présence derrière moi, comme si Jungkook était à nouveau là à m'observer de la tête aux pieds, à me faire rougir et à m'intimider. Mes battements de cœur se firent plus rapides.

Je me retournai et vit une simple étagère de livres. Ma poitrine se serra devant la vue de cette allée vide. Il n'y avait personne.

À contrecœur, je repris ma quête du livre parfait. Et après un moment, je le trouvai... tout en haut de l'étagère. Toujours trop haut. Pourquoi tout était toujours trop loin et inaccessible ?

Je collais mon front au support devant moi en respirant profondément. Je me sentais un peu mal et mon cœur me picotait. Je restais dans cette position un long moment avant d'entendre un bruit de pas s'approcher lentement de l'endroit où je me trouvais.