25. Thirsty

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On était toujours collé l'un à l'autre, nos corps chauds s'emboitant parfaitement et balançant au rythme de la musique. L'atmosphère autour de nous était légère, comme magique. Les gens autour se déplaçaient aussi lentement que nous, mais personne ne faisait attention. Moi y compris. J'étais dans les bras de mon séduisant policier et c'était tout ce qui comptait.

Mes doigts jouaient avec les cheveux de sa nuque et il semblait adorer. Ses mains étaient posées sur le bas de mon dos, à la limite de mes fesses. Il ne descendit jamais plus bas, il se contentait de resserrer sa prise autour de moi parfois. Il était doux et mon cœur semblait vouloir sortir de ma poitrine pour rencontrer le sien.

Ma joue collée à son torse, je pouvais entendre le joli son que faisaient les battements de son cœur. J'avais pris la peine, pour la toute première fois, de m'attarder sur son odeur fruitée. Je fermai les yeux et me vis courir dans un champ, le vent soufflait et faisait voler mes cheveux en arrière. L'air frais caressait ma peau et je me dirigeais vers un grand arbre dont les feuilles s'agitaient. Des petits fruits orange pendaient et je tendis la main pour en attraper un. Il était doux et je l'apportai à ma bouche pour le croquer. La pêche était si juteuse et si sucrée. Je me mis à sourire contre la chemise de jungkook.

« J'ai soif », dis-je soudainement. Ces pensées m'avaient donnée l'eau à la bouche et j'avais à nouveau envie d'un ice tea.

« Ok, moi aussi », me répondit-il et il se recula pour placer sa main dans la mienne. On se dirigeait vers la cuisine et en entrant, on remarqua la présence d'une personne. L'homme était complètement ivre, couchée sur l'îlot central et un filet de bave coulait de sa bouche.

Je pris un gobelet et une bouteille pour me servir. Pendant ce temps, le beau brun prit une bouteille en verre, posé à côté de la main de l'homme saoul.

« T'en veux ? », me demanda-t-il en me montrant la bouteille sur laquelle je pouvais lire Vodka.

« Je n'ai jamais bu d'alcool ». Il n'eut pas l'air choqué et se versa un peu du liquide transparent dans un gobelet.

« Tu veux goûter ? », dit-il avant d'en prendre une gorgée.

« J'aime pas vraiment les boissons qui ne sont pas sucrées », commençai-je en buvant à mon tour un peu de ma boisson « À moins que ce soit sucré ? »

« Je peux te faire goûter... tu vas aimer », me dit-il avec un grand sourire.

Je m'approchai de lui en emmenant mon verre avec moi. J'attendais qu'il me tende son gobelet pour que je goûte, mais il ne le fit pas. Il se contenta de reprendre une autre gorgée.

Il se rapprocha de moi lentement pour passer sa main libre dans le creux de mon dos et m'attirer encore plus près. Ensuite, il se pencha pour déposer ses lèvres délicatement sur les miennes. Le baiser était doux et je sentais une légère chaleur dans ma bouche. Cette sensation de brûlure s'intensifia lorsque sa langue lécha ma lèvre supérieure. J'entrouvris ma bouche pour la laisser entrer et elle commença à tournoyer lentement autour de la mienne.

J'avais l'impression que nos langues se séduisaient, elles s'apprivoisaient lentement dans cet échange humide et chaud. Très chaud. Ma bouche en feu était en totale opposition à la douceur de ce baiser, mais c'était agréable.

Il se recula délicatement après avoir léché une dernière fois ma lèvre supérieure.

« Alors ? », me demanda-t-il en vidant le fond de vodka restant dans son verre.

Je léchai mes lèvres avant de répondre « Je préfère t'embrasser sans le goût amer de l'alcool », rigolai-je. « Et quant à l'alcool, j'étais un peu... troublée pour... pouvoir décider »

Je me mis à rougir sous le regard intense de mon... attendez. Était-il mon petit ami ? Il en avait tout l'air. Quoique, il était courant d'embrasser des gens sans pour autant être en couple.

Est-ce que tu veux être mon petit-ami ? Je voulais lui poser la question, mais les mots étaient bloqués dans ma gorge. Je n'arrivais pas à lui dire.

« Qu'est-ce que tu veux faire maintenant ? », me demanda-t-il en me sortant de mes pensées.

« Tout ce que tu veux, je n'en peux plus de cette musique et de ce monde », dis-je. En voyant le sourire en coin du beau policier, j'ajoutai « Quelque chose de calme »

Il prit une fausse mine triste avant de réfléchir.

« Jimin a une salle de cinéma au sous-sol ». J'étais choquée et Jungkook rigola à ma réaction. « On peut regarder un film si tu veux, en plus les murs sont insonorisés ».

Je plissai les yeux en l'avertissant. Je ne comptais pas faire quelque chose avec lui, du moins pas tout de suite.

« J'entends par là que la musique du salon ne te dérangera pas ».

« Tu t'es bien rattrapé Jeon Jungkook », dis-je en prenant un air sérieux et formel.

Il ria à ce nom et s'éloigna pour sortir de la pièce. Je le suivis dans des escaliers bétonnés et on se retrouvait dans un long couloir recouvert de moquette bleu marine. Il ouvrit la première porte sur la droite et entra dans la pièce.

« Tu as l'air de bien connaître sa maison », dis-je en observant la petite salle de cinéma.

Il y avait cinq fauteuils doubles en cuir brun face à un immense écran blanc. Ce n'était pas aussi grand qu'un vrai cinéma, mais c'était tout de même assez ressemblant. Je descendis trois petites marches pour m'asseoir à côté de Jungkook sur le fauteuil le plus avancé. Il était large et moelleux et on pouvait facilement se coucher ici et s'endormir.

« Je connais Jimin depuis longtemps et on vient souvent ici avec Tae pour jouer aux jeux vidéo », répondit-il. « Tu veux regarder quoi ? »

J'adorais les comédies romantiques, mais j'avais un doute si c'était son genre de film. Pendant ma réflexion, mon regard se posa sur un objet brillant entre nous. Les menottes.

Je ne pouvais pas m'empêcher de les fixer, elles m'intriguaient.

« Tu veux les essayer ? », dit-il soudain en ayant remarqué ce que j'observais et je rougis.

J'essayais de répondre quelque chose mais rien ne sortait. Il les détacha de sa ceinture pour les porter à mes poignets. Le métal était aussi froid que dans mon imagination et de la chair de poule se forma sur mes bras. J'entendais des petits cliquetis lorsqu'il les fermait et essayait ensuite de tirer dessus pour les ouvrir. Sans succès. Je me mis à sourire à cette drôle de situation. J'étais littéralement menottée à côté d'un séduisant policier dans une salle de cinéma insonorisée et déserte. Sauf qu'on était ici pour regarder un film.

''Je ne comptais pas faire quelque chose avec lui''. C'est la phrase que je m'étais dite un peu plus tôt, sauf qu'elle n'était maintenant plus d'actualité. Les menottes froides avaient réchauffé tout mon corps et je ne souhaitais plus regarder un film.

So close | jungkook |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant