chapter one

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  Mes yeux étaient encrés au plafond. Je le regardais comme si ce bout de mur était la seule chose à laquelle je pouvais m'accrocher. Je ne voulais pas penser. Mais ce nouvel appartement était vraiment inconfortable. Et trop blanc. Et trop vide.

J'ai passé une année sabbatique.
Je devais faire mon deuil. Même si je n'avais pas l'impression de ressentir quelque chose depuis cette soirée. Ou je ne sais pas.
J'avais mal à la tête à force de regarder ce plafond blanc. Alors je soupirais doucement et me redressai du sol pour faire les cent pas dans ce nouvel habitat.

Mon géniteur avait été enfermé pour homicide volontaire. Il a écopé de la prison à perpétuité. J'avais assisté au procès mais cela fait peut-être trois ou quatre mois qu'il était passé. Je ne me souvenais plus très bien. Je n'avais pas envie de m'en souvenir en détail. Mais maman, elle, avait beaucoup pleuré.
Maman, d'ailleurs, est parti après le procès. Elle voulait tout recommencer. Tout. Une vie ou elle ne se rappellerait pas de cette soirée, de cet homme. Malheureusement pour moi, j'étais lié à cet homme. Malheureusement pour moi, je comprenais que trop bien pourquoi elle partait. Je détestais cet endroit, je détestais chaque recoin de cette ville. Et je détestais mon géniteur, alors je détestais presque tout les moments passés dans cet endroit. Malheureusement pour moi, maman détestait les mêmes choses que moi.
Maman, alors, est parti. Sans moi.

Le copain de mon frère voulut m'héberger après avoir appris le départ de ma mère mais j'ai refusé. Je ne voulais pas qu'il me parle de mon frère. Il avait cette manie de vouloir me demander comment je me sentais et comment je vivais cette épreuve.

Des fois je me mettais à le détester, Taeyong. Parce qu'il faisait vraiment bien semblant de vouloir de mes nouvelles alors que tout ce que je voyais dans ses yeux, c'était à quel point il voulait pleurer sur l'épaule de quelqu'un. Il avait cette manie de sourire à chaque fois que je lui disais que tout allait bien. Et je me mettais à le détester pour ça. Parce que ses yeux mentaient presque aussi bien que moi.
Ou je ne sais pas.
Peut-être que je le détestais avant ça, parce qu'il avait semer la zizanie chez moi.

FORELSKET  ★ MarkHyuck Où les histoires vivent. Découvrez maintenant