FORELSKET ★ MarkHyuck

chapter sixteen

Je me suis réveillé sur ce lit. Ce lit où nous avions, précédemment, 'regarder' un film. J'ai relevé mon dos, il n'y avait personne.
Au début, j'ai cru me réveiller d'un rêve. Comme si tout ce que j'avais vécu ces huit derniers mois n'étaient que poussières. J'ai pensé qu'en me réveillant, je me serais rendu dans la chambre de Donghyun et les aurais câliné en guise de bonjour.

J'ai pris mon téléphone en main, dix-neuf heures vingt-quatre.
Ce n'était pas un rêve. J'avais seulement regardé ce film avec Mark. Donghyun n'était pas revenu et ma tête me faisait mal.

J'ai entendu du bruit à l'extérieur de la pièce. Comme des personnes étant entrain de rire aux éclats à côté de quelque chose qu'ils faisaient cuire.
J'ai posé mes pieds au sol, en me levant doucement pour ne pas être pris de vertiges. J'ai marché jusqu'à la porte de la chambre et l'ai ouverte lentement. Ces bruits se faisaient plus présent mais je ne parvenais pas à reconnaître leurs voix. Sans doute parce que je n'étais pas encore bien réveillé. Alors j'ai avancé jusqu'à la cuisine avant d'apercevoir Mark, le sourire aux lèvres. J'ai sourit à mon tour en avançant vers lui. Mark regardait ailleurs, alors, j'ai tourné la tête vers la source de son si radieux sourire.

Elena tentait d'enlever des frites qui avaient grillé de la friteuse.

« Je t'avais dit que c'était compliqué pour moi ! A-t-elle exclamé, en riant à gorge déployée. »

Mon sourire s'était fané. Ils n'avaient même pas remarqué ma présence.

« Mais c'était juste des frites ! Tu te moques de moi ! Continuait Mark »

J'ai voulu doucement reculer, mais j'ai accidentellement heurté le mur derrière moi, ce qui m'a récolté les regards des deux amoureux.

« J'ai cru que t'allait jamais te réveiller toi ! Radotait-il en me reluquant. »

Je me suis senti gêné, alors j'ai baissé la tête.

« - Comment ça va, Donghyuck ! M'adressa Elena avec un mouvement de main.
- Ça va... Ai-je seulement répondu. »

Je l'ai regardé, lui, un moment, puis je l'ai regardé, elle, un temps. Je me suis soudainement demandé qu'est-ce que je faisais ici. Pourquoi ai-je regardé ce film avec Mark ? Pourquoi suis-je entré dans cette maison ? Pourquoi avais-je eu ce sentiment de solitude aujourd'hui ? Pourquoi ne suis-je pas rentré chez moi ?
Pourquoi ne lui avais-je pas dit non ?

« Je -erm- je vais y aller... »

Ils se sont retourné pour me voir.

« - Tu veux pas goûter le repas du chef ! S'écriait Mark en regardant de nouveau sa bien-aimée. Je me suis senti tellement mal à l'aise.
- C'est pas fameux du tout... Expliquait-elle en touillant je ne sais quel sauce dans une casserole.
- Non je vais..-euh- J'ai quelque chose à faire. J'ai menti.
- Ah, bon bah, j'te raccompagne, si tu veux. Mark s'était désigné. »

Si tu veux, avait-il dit. Si tu veux.
Ces trois mots m'ont étrangement crispé le cœur. Je ne comprenais pas pourquoi, soudainement, il me demandait si je le voulais. Si je le voulais. N'était-il pas le genre de personne à insister pour avoir ce qu'il souhaite.

Si je le voulais.
Et si je le voulais vraiment ?
Son sourire disparaîtrait, n'est-ce pas ?

Ces trois mots m'ont mis à l'évidence. Mark n'était présent que parce qu'il avait pitié.
Pitié du pauvre garçon qui avait perdu sa famille.

« Non, t'inquiète, c'est pas si loin. »

Ai-je répondu.

Son sourire n'avait pas disparu.

Quarante-cinq minutes de transport en commun.