chapter seventeen

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J'étais parti m'asseoir à l'arrêt de bus après avoir saluer Mark et Elena.

J'avais mal à la tête et je me suis, étrangement, senti fortement irrité. Je tapais nerveusement mon pied contre le goudron en levant du regard pour voir à quelle heure venait ce bus.

quinze minutes.

J'ai soufflé d'agacement. Puis je me suis senti fatigué. Et les mots de Mark me revenaient en tête. Et puis je me suis senti énervé.

« J'te raccompagne, si tu veux. »

Pour qui se prenait il ? Je ne voulais pas qu'il me raccompagne. Je n'avais pas besoin de lui, et puis quoi encore. D'ailleurs, je ne savais même pas pourquoi l'avais je suivi. Mark avait le don de m'agacer. Mark était pitoyable, avec ses histoires de cœur. Mark ne comprenait rien. Mark ne me comprenait pas. Il n'était même pas capable de se faire comprendre. Il n'avait aucune gêne et était trop avenant. Mark m'agaçait tellement, avec ses lunettes dorées sur le nez.
J'ai inspiré un grand coup et l'ai expiré par la bouche tout aussi bruyamment.

« Passer du temps ensemble. »

Avait-il radoté le jour même.
Plus jamais. Et je ne m'appelle plus Lee Donghyuck si je le suivais encore une fois. Mark n'était qu'un menteur qui s'ennuyait et n'avait personne a qui parler pendant sa rupture ou je ne sais quelle autre débilité. Pour qui me prenait-il ?
Mark n'en n'avait rien à faire de moi. Absolument rien. Et moi donc. Je me fichais complètement de Mark. Je me fichais complètement du fait qu'il m'ait aidé pour mon déménagement. Je me fichais complètement qu'il soit venu exactement au moment où je me suis senti seul. Je me fichais complètement qu'il ait fait mes courses ou autres débilités de ce genre. Je me fichais complètement qu'on ait regardé ce film en plein début d'après midi et que je me suis endormi sur son épaule. Je me fichais complètement du fait qu'il m'ait écouté aujourd'hui. Je me fichais complètement de Mark, complètement.

Je ne me sentais aucunement bien avec lui. Mark n'était rien pour moi.
Ce n'était qu'un menteur, j'espérais ne plus jamais le revoir.

J'espérais ne plus jamais le revoir. Ai-je pensé.
A ce moment précis, je me suis senti complètement misérable, pitoyable, lamentable. Je n'avais aucun mot pour décrire à quel point je me suis senti mal. Comme si le monde autour de moi s'écroulait. Je détestais me sentir comme ça. J'avais l'impression d'être coincé dans cette bulle transparente. Et les bruits autours de moi résonnaient fort. Je me suis demandé quand est-ce qu'ils allaient se taire. Et puis une vague de haine m'avait complètement emparé. J'étais tellement énervé contre le monde pour à la fois absolument tout et d'un autre côté rien.
J'avais envie de crier. Comme si c'était le seul moyen de me faire quitter cet état.
J'avais envie de pleurer. Comme si j'étais complètement dépassé par mes émotions. Mes mains tremblaient, mes pieds tapaient nerveusement ce sol qui m'enfonçait entièrement.
J'avais tellement envie de craquer. Mais encore une fois, rien n'est sorti.

Je me suis demandé qu'est-ce qu'il me prenait, à être dans tout mes états. J'ai secoué frénétiquement la tête de droite à gauche. Mes maux de tête me jouaient certainement des tours.

J'ai relevé la tête une seconde fois et ai vu la flèche indiquant que le bus arrivait. J'ai soupiré de soulagement, j'allais enfin rentré chez moi, enfin dans une quarantaine de minutes...



Je me retrouvais face au plafond, pleinement allongé sur mon lit.
Je n'avais pas mangé. Je n'avais personne a qui parler. Je n'avais personne à qui raconter ma journée. Je n'avais personne.

Alors j'ai ressenti la solitude m'envahir entièrement. Je voulais dormir pour oublier, mais j'avais trop dormi cet après-midi. J'étais en face de ce plafond qui me donnait la nausée. Je n'en pouvais plus.

Aucun bruit. Aucun rire. Aucun cris. Aucune vie.

J'ai senti et ressenti toute la douleur, que j'avais caché dans l'endroit le plus éloigné de cette étagère, refaire surface. Je me suis ressassé cette nuit en boucle. Encore et encore. Les sons me revenaient en tête. Les paroles qu'ils s'étaient dit. La voix de Donghyun.

Encore et encore.

Je m'étais demandé quand est-ce que j'allais m'endormir.

Encore et encore.

Ce scénario me repassait en tête encore et encore comme si je me torturais a me rappeler de chaque instant.

Encore et encore.

Je me rappelais encore du moment où le silence avait prit le contrôle de la maison, cette nuit là. Un seul coup et plus rien.

Je n'en pouvais plus. Je me sentais hors de moi. Je me suis recroquevillé sur moi-même en espérant tout effacer mais rien ne se passait. Je me sentais incapable. Je me sentais horrible. Je me sentais seul.

Je détestais me rappeler de tout ça. Pourquoi maintenant ? J'ai soupiré, la gorge nouée.

Alors je suis parti à la cuisine, et j'ai mangé tout ce que je pouvais avaler en me persuadant que toutes ces émotions allaient passer en même temps que ces gâteaux que je gobais frénétiquement un par un.

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