FORELSKET ★ MarkHyuck

chapter five

« c'est là. »
Énonçais je doucement avant qu'il ne gare sa voiture où je lui avais indiqué.

Nous descendions de celle-ci et Mark ramassa les deux cartons à l'arrière de la voiture.

« J'habite au premier étage. »

Il hocha la tête et nous montions rapidement à l'intérieur, voyant que la nuit et le vent se faisaient plus présent dehors. j'ouvrais rapidement la porte de chez moi pour qu'il puisse y entrer et déposer les cartons. Mark scruta mon appartement en essayant d'être discret. Mark était étrange à tourner autour de lui même, ou, il n'essayait juste pas d'être discret. Mark me donnait mal à la tête. J'annonçai :

« Je viens d'emménager... Mais fais comme chez toi. »

Il ne semblait pas porter grande attention à ce que je venais de dire en se contentant d'hocher la tête sans même me regarder, les yeux toujours entrain d'étudier chez moi. Il finit par s'asseoir, par terre, pendant que je me dirigeai vers les cartons qu'il avait déposé.

Le silence pesait toujours autant dans mon appartement, toujours autant que dans la voiture.

Il avait allumé la radio dans la voiture. Le volume était plutôt bas mais il suffisait à remplir le silence. Ici, on n'entendait que le bruit de mes pas avançant vers ces cartons. Je me sentais gêné, je n'avais pas envie qu'il reste mais je ne voulais pas lui dire de partir alors qu'il m'avait rendu service si facilement. Le bruit du scotch que je tentais de détacher ajouta à la pièce un semblant de vie.

Je me sentais mieux que tout à l'heure, je pensais alors que mon mal de ventre avait cessé et que j'avais réussi à me rendre chez mon frère, sans réel soucis.
Mes mains ouvraient le carton des deux côtés lorsque je vis un cadre photo au dessus de la pile d'affaires.

Je prenais délicatement en main ce cadre alors que je me mis à scruter la photo à l'intérieur.

Il y avait Donghyun. Taeyong y était aussi. Et, au milieu, se tenait fièrement Donghyuck, un trophée à la main. Donghyun me donnait un bisou sur la joue alors que Taeyong m'en donnait un sur le front.
Donghyun a toujours été plus petit que moi malgré qu'il soit mon grand frère. J'aimais beaucoup l'embêter pour cela. Il finissait toujours par me faire sa moue boudeuse, et je finissais toujours par le prendre dans mes bras en lui demandant qui était le grand frère entre nous deux. Donghyun avait cette habitude de jouer les petits en besoin d'attention lorsqu'il était avec moi, ou Taeyong. J'aimais le voir comme ça, parce qu'à part ces moments enfantins, Donghyun était quelqu'un de très mature. Il m'expliquait toujours les choses de façons claires pour que je ne recommences pas mes bêtises ou pour m'expliquer mes leçons d'école.
Donghyun avait cette maturité depuis tout petit, parce qu'il a très vite été confronté aux responsabilités en me gardant à ses côtés.
J'ai toujours admiré Donghyun car il était tout ce dont un petit frère rêvait d'être.

Sur la photo, j'avais ce sourire, comme Mark, comme Taeyong. Je me rappelle avoir gagner ce concours il y a deux ans. C'était un concours d'écriture organisé par mon lycée. En revoyant le trophée sur la photo, j'eus vite envie de rire. Il n'était pas vraiment beau, en plastique et semblait acheté au supermarché pour quatre-vingt-dix-neuf centimes. Mais mon lycée n'a jamais fait de grand effort quand ça concernait le budget, et j'avais tout de même ce sourire.

J'ai toujours aimé écrire.
Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit. J'ai l'impression de détester écrire à présent. Enfaite, je n'ai pas essayé depuis qu'il était parti. Peut-être parce que Donghyun me répétait à quel point il aimait mes histoires et maintenant, il n'y avait rien.
Peut-être.

Et puis, en regardant cette photo, ma boule au ventre était revenue. En une fraction de seconde, j'ai voulu en vouloir à Donghyun d'être parti en me laissant seul contre le monde. Mes yeux fixaient Donghyun, et j'ai voulu lui demander pourquoi nous avions dû vivre dans cette famille alors que ce n'était seulement que toi et moi contre le monde. J'ai voulu lui en vouloir d'avoir rencontré Taeyong parce que Taeyong avait semer la zizanie chez nous. En une fraction de seconde je me suis demandé si cette fois, mes larmes vont couler.

Mais il n'eut seulement que cette boule au ventre qui remontait jusque ma poitrine, qui remontait jusque ma gorge. Je restais sans réponse.
Il n'eut que cette boule au ventre qui me fit lâcher ce cadre et courir aux toilettes pour la recracher.