(Nda : je poste ce chapitre aujourd'hui mais le chapitre 4 serait quand même publié vendredi car j'ai un peu d'avance sur l'écriture de cette histoire. Voilà ! Bonne lecture !)
Louis tira Harry hors du métro, ils escaladèrent les marches pour sortir des galeries souterraines qui s'étalaient sous la ville. Ils débouchèrent ensuite sur une rue animée de Brooklyn. Et ils auraient pu s'attarder, regarder les gens vivre et chanter, se poser et écouter les rires qui éclataient dans les bars.
Mais ils ne le firent pas.
Ils se précipitèrent jusqu'à l'immeuble de Louis, à quelques pas de là. Ils courraient presque dans les ruelles envahies par la nuit, entre les murs éclaboussés de lumière jaunâtre. Louis tapa fébrilement le code pour ouvrir la porte d'entrée de l'immeuble tandis que la main d'Harry traçait toujours des formes insensées dans le bas de son dos. Louis sourit en comprenant que l'ardeur de la passion qui les animait plus tôt n'avait pas était étouffée par le long trajet en métro. Ils pénétrèrent dans le bâtiment, se pressant dans les escaliers. Toutefois, lorsqu'ils furent arrivés au quatrième étage, Harry commença à traîner doucement les pieds. Son souffle était court et il tira sur la manche de Louis pour l'arrêter. « C'est quel étage ? », souffla-t-il.
« Le sixième », répondit Louis en riant doucement face à la mine déconfite qu'afficha Harry.
« Je comprends mieux comment tu fais pour avoir un cul pareil »
« Hey !! », riposta Louis. « Il est très bien mon cul »
« Parfait », acquiesça Harry en tentant de voler un regard en direction des fesses de Louis. Son regard était noir et il arborait une expression peu subtile qui fit rire Louis.
Le plus âgé lia à nouveau leurs doigts pour parcourir les deux flopées de marches qui les séparaient de son appartement. Il ouvrit la porte à la hâte et aussitôt fut-il à l'intérieur, les lèvres d'Harry étaient contre les siennes. Le corps d'Harry s'était brusquement heurté au sien tandis qu'il collait Louis contre le mur. Louis se sentit devenir souple contre le corps bouillonnant de désir du bouclé. Il laissa au jeune homme pressé contre lui un total accès à sa bouche, se délectant du goût de sa langue et de la force avec laquelle ses mains agrippaient ses hanches. Harry frottait son bassin contre celui de Louis avec une fermeté presque douloureuse.
Les deux garçons gémissaient l'un contre l'autre. Leur baiser était devenu erratique entrecoupé de geignements sourds et de grognements gutturaux. Harry lâcha la bouche de Louis pour planter à nouveau son visage dans son cou, griffant de ses dents la marque qu'il y avait laissé plus tôt. Louis enfouit alors ses doigts dans la masse brune et soyeuse des cheveux d'Harry. En tirant légèrement à la racine, il parvint à soutirer un gémissement adorablement rauque à Harry.
Puis soudain, le plus jeune se laissa glisser jusqu'à être à genoux devant Louis, ses grands yeux assombris de désir fixés sur lui. Une demande silencieuse passait dans son regard, il haletait et ses yeux hurlaient toute la soif qui tiraillait ses entrailles. Ce ne fut qu'à cet instant, boulversé par le visage d'Harry complètement brûlé de désir, par ses yeux vitreux, ses joues roses et ses lèvres rouges, gonflées et entrouvertes, que Louis se rendit compte qu'il avait perdu tout contrôle. Il prit alors lentement conscience du fait qu'il était devenu absolument et totalement docile et malléable, se laissant aller aux mains d'Harry. Et cela lui ressemblait peu. Louis n'était pas de ceux qui s'abandonnent si facilement, laissant aux autres le loisir de choisir.
Aussi il tenta de se ressaisir, il glissa une fois encore ses mains dans les boucles rebondies d'Harry, il plongea son regard dans le sien et soupira. Un rire bref lui échappa, face à l'absurdité de la scène. Face à son cerveau qui commençait à tourner trop vite alors que son sexe était si tendu à l'intérieur de son jean que s'en devenait douloureux. Il rit face à cela et aussi parce qu'il voyait dans les yeux d'Harry qu'il était trop tard. Il était déjà trop tard, il allait souffrir, quoi qu'il arrive. Il valait mieux en rire qu'en pleurer, n'est-ce pas ?

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Far Away.
FanfictionLouis connait New York, il y connait les rues et les stations de métro et la démarche des gens. Il y connait l'hiver, froid et gris et interminable. Infernal. Louis aimerait y mettre fin, à cet hiver qui frissonne jusque dans ses méninges, glaçant...