Chapitre 16

17 6 4
                                    

PDV de Jules :

« Il faut que je pense à Léo, il mérite que je me dévoue entièrement à lui, et la seule raison de le faire c'est de t'oublier même si la dernière chose dont j'ai envie. »

J'observe mon ami d'enfance, chamboulé par la déclaration qu'il vient de me faire. Aloïs me regarde avec des yeux pleins de détresse.

Il attend ma réponse, il la redoute, il a peur de ce que je vais lui annoncer.

Je le dévisage et j'essaye d'analyser les mots qu'il a prononcé. Mon cerveau refuse de coopérer et je reste sous le choc de sa révélation.

Aloïs, mon ami d'enfance lui-même éprouve des sentiments pour moi et je ne m'en suis jamais rendu compte ! Comment c'est possible ?

Depuis le jour où je l'ai rencontré, j'ai su que j'allais me lié d'amitié avec ce garçon timide. Il se démarquait des enfants que j'avais côtoyé auparavant.

Il dégageait quelque chose chez lui qui me poussait à me lier à lui. Une sorte de force invisible m'attirait vers lui comme un aimant.

Je ne saurais expliquer la raison de cette attirance. J'avais envie de le connaître, j'avais envie de devenir son ami.

Il avait du mal à s'exprimer, avait sans cesse peur du regard des autres.

Il avait personne qui était là pour l'aider surmonter ses difficultés et le mettre en confiance. Je me suis donc attribué ce rôle, cela me tenait à cœur de voir ce garçon s'épanouir.

Il mettait du temps à se confier, il ne fallait pas le brusquer mais quand j'ai obtenu sa confiance et qu'il s'est mis à me parler ouvertement, j'ai découvert une nouvelle facette de ce garon timide.

J'ai découvert un garçon curieux, drôle et fascinant. Il voyait le monde à sa propre façon et j'ai découvert un garçon rêveur avec des espoirs, des désirs pleins la tête.

Je m'étais attaché à lui, je le considérais comme le frère que je n'ai jamais eu. On était devenu inséparables.

On formait un binôme incroyable, nos caractères opposés nous avait rapprochés.

J'aimais passer du temps avec lui et je savais que c'était réciproque. Ensemble on passait tout le temps des bons moments.

Aloïs est ce qui rapproche le plus d'un meilleur ami. Je l'ai toujours préféré aux autres garçons de mon âge.

Même si j'ai d'autres amis avec qui je m'entends très bien, c'est avec Aloïs que je me sens le plus moi-même et avec qui je serai toujours lié.

Il a une place dans mon cœur, pas comme il le voudrait mais d'une manière ou d'une autre il y aura toujours un lien qui nous unit.

Dès que j'ai appris son homosexualité pas une seconde je me suis douté qu'il avait ressenti quoi que ce soit pour moi mis à part de l'amitié.

Il a dû en souffrir de taire ses sentiments et de faire comme s'ils n'existaient pas pendant toutes ces années pour ne pas rompre notre amitié.

Je me sens mal de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il veut tant car je tiens énormément à lui. C'est mon frère, le seul meilleur ami que je n'ai jamais eu et je ne veux que son bonheur.

Si je le pouvais je lui donnerai l'amour qu'il espère tant mais ce n'est pas contre lui, j'aime les filles.

Je suis amoureux de Carla, notre relation tient la distance pour le moment ce qui me comble de bonheur.

Apprendre qu'il a toujours éprouvé des sentiments pour moi me mets mal.

Il a dû affronter sa timidité, le déménagement, il a dû géré son homosexualité, il a connu beaucoup de combats pour la majorité des personnes de notre âge.

Le reflet de mon bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant