Chapitre 20

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PDV de Léo

Je quitte ma chambre chaviré. Je ne peux pas rester une seconde de plus dans la même pièce qu'Aloïs, sinon je vais manquer d'air et finir par ne plus arriver à respirer. 

Mon choix me brûle au fond de moi, il me fait souffrir le martyre mais je ne peux pas continuer de faire autrement. 

Je ne peux pas poursuivre cette relation où Aloïs balance entre Jules et moi.

 Dès qu'il m'a annoncé que ses lèvres avaient été en contact avec celles de Jules, mon cœur a cessé un battement.

 Les lèvres d'Aloïs, celles que je connais par cœur, celles qui me boulversent à chaque baiser, celles qui me consolent et me rendent heureux ont été goûté par une autre personne que moi.

 Par une personne qui a une place spéciale dans la vie de mon ex petit ami. 

Je connais Aloïs, je connais son passé avec Jules, je connais ses sentiments si fort à son égard et quand je me suis mis en couple avec lui, je pensais que j'allais réussir à lui faire oublier son ami d'enfance. 

Effectivement, cela a marché et nous avons vécu une histoire incroyable, la plus belle que j'ai jamais connu. 

Puis il y a eu le bal, mon père qui nous a surpris en train de nous embrasser, la colère sur son visage, le dégoût dans son regard et j'ai compris que si je voulais rester son fils il fallait que je mette fin à notre couple. 

Je l'ai fait car j'avais peur de mon paternel, je ne voulais pas qu'il me rejette, je voulais qu'il m'aime, qu'il m'accepte. 

C'est normal, chaque enfant recherche l'amour et le bonheur de ses parents. C'est ce que je voulais avec mon père, je voulais qu'il soit fier de moi, qu'il soit heureux que je sois son fils. 

Pour cela, il a donc fallu mettre de côté la seule chose qui comptait le plus pour moi : Aloïs. 

J'ai dû inventer une excuse bidon pour rompre, je préférais qu'il me déteste, je pensais que cela serait plus facile pour l'oublier. 

Mais je me trompais, c'était d'autant plus difficile de le quitter et d'ignorer tous ses appels et messages qui demandaient des explications. 

J'étais incapable de lui en fournir, si je le faisais il allait me convaincre de rester ensemble et de se voir en secret, caché à la vue de tous et surtout de mon père. 

Cependant, Aloïs, le garçon le plus adorable, affectueux et gentil que je connaisse ne méritait pas de vivre cet amour remplit de contrainte.

 Il méritait de faire partie d'une histoire d'amour où les deux protagonistes puissent être sous le feux des projeteurs et non pas dans l'obscurité.

 Rompre avec lui a été l'épreuve la plus difficile que j'ai dû affronté à l'époque. 

 Le voir tous les jours à la fac sans pouvoir lui parler, sans pouvoir lui tenir la main, sans pouvoir respirer son parfum était une torture. 

J'étais en enfer, chaque jour où je le voyais était une tentation bien trop grande et dangereuse.

 Et un jour, j'ai craqué. Je l'ai vu à la cafèt avec ses amis, beau comme un dieu, riant et rayonnant de mille feux. 

Je n'avais plus qu'une envie : être à ses côtés. 

J'ai donc mis de côté mon père et ses remarques homophobes. J'ai décidé de vivre ma vie comme je le voulais sans que personne ne m'en empêche. 

Je voulais qu'Aloïs en fasse partie, je voulais retrouver notre complicité, je voulais que tout redevienne comme avant. 

Et mes prières ont été entendu car pour mon plus grand bonheur nous nous sommes remis ensemble.

Le reflet de mon bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant