Après mon dernier cours, je reçois un message de Jules. Etonné, je le lis, il me propose qu'on se voit si j'ai rien de prévu.
Je demande à Léo si ça la dérange que je le vois et ce dernier me répond que non, il m'incite à le faire de toute façon il doit régler des choses avec ses parents.
Cela me gêne de le laisser seul affronter cette épreuve. Comme s'il lisait dans mes pensées, il me rassure en me disant qu'il doit le faire sans l'aide de personne pour avancer.
Je le prends dans mes bras et je lui demande de tout me raconter et que je serai là à n'importe quel moment s'il a besoin de moi. En guise de réponse il m'embrasse et nos chemins se séparent.
Je rejoins mon ami d'enfance à un bar avec mille et une questions.
Pourquoi il veut me voir maintenant ? Est-ce important ? Cela a un rapport avec moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Il lui est arrivé quelque chose de grave ? Et s'il lui était arrivé un accident ?
Je me fais sûrement peur pour rien. Il veut juste me parler.
Il veut sûrement passer du temps avec un ami non ? Du moins je l'espère...
A tous les coups il va me dire qu'il part et que je ne le reverrais plus. Cela me déchirerait le cœur d'apprendre cette nouvelle alors que je viens de le retrouver après tant d'années.
Inquiet, je m'assois au comptoir et je compte les minutes avant son arrivé : 6 exactement.
Il me salue, s'installe à mes côtés et nous commandons un Coca pour moi n'étant pas féru d'alcool et lui une bière.
Il me lance un regard amusé et je comprends à cet instant précis que j'avais pas à m'en faire autant.
Je pense toujours au pire ce n'est pas ma faute c'est une technique de défense. En se préparant au pire, j'ai moins de chance d'être déçu.
J'ai moins de chance de souffrir. Moins de chance d'être blessé. Moins de chance de finir brisé et de ne pas être capable de me relever.
Je lui adresse un sourire intrigué, il sort un sac et me le tend. Avant de l'ouvrir, il prend la parole :
« J 'ai retrouvé cela par hasard en fouillant dans mes cartons. Cela te revient de droit.
Impatient de découvrir l'objet en question, je ne perds pas une minute de plus et j'ouvre le sac. Ce que je découvre me remplit de joie et de tristesse en même temps.
Cela me rappelle une époque qui n'existe plus. Cela me rappelle des sentiments qui doivent partir.
Des sentiments qui ne devraient pas exister. Des sentiments qui sont censés être enfuis depuis un moment.
Je ne pensais pas qu'un ours en peluche avait autant d'emprise sur moi. Je fixe la peluche et tous les souvenirs qui vont avec.
Je prends sur moi pour faire taire les sentiments qui ressurgissent d'un seul coup et tente d'agir normalement, comme un vieil ami le ferait.
- Monsieur Natanaël tu l'as retrouvé ! Merci mais c'est toi qui l'avait gagné je te rappelle !
- Oui, mais je te l'avais donné. J'aurais été ravi de le garder mais je tiens mes engagements ! Dit-il rieur.
- Tu avais usé toutes tes économies pour l'avoir, tu dois le garder rien que pour ça !
- Tu le voulais tellement à l'époque, tu m'avais confié qu'il te rappelait celui que ton grand père t'avait offert... C'est pour cela qu'il te revient de droit, en souvenir de ton grand père Aloïs. Réplique le blond d'une voix douce.
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Le reflet de mon bonheur
RomanceDans la vie d' Aloïs il y a eu 2 rencontres qui ont marqué sa vie : celle de Jules, son voisin et son premier ami et celle de Léo son premier copain. Aloïs a toujours été amoureux de Jules et n'a pas eu le courage de lui avouer ses sentiments avant...