Cour d'Épines et de Roses

Chap 13: Chez les Saidis

Jess'

...: Tu me néglige trop.

Moi: Recommence pas...on s'est parlé juste hier nuit.

Assise côté conducteur, dans ma voiture, je m'étais arrêtée pour parler à Ayden qui me harcelait d'appels depuis ce matin. Il se plaint, comme quoi, je ne l'appelle pas fréquemment. Il devient saoulant à la fin, il veut qu'on se parle chaque seconde qui suit. J'ai pas ce temps moi.

Ayden: Je veux plus moi.

Moi: Si tu continues, je finirais par te bloquer.

Il se tait pendant un moment avant de me répondre, un sourire scotché aux lèvres

Ayden: T'en serai pas capable.

Moi: Et qu'est-ce qui te dit que j'en serai pas capable.

Ayden: T'as besoin de moi...comme moi j'ai besoin de toi.

Cette fois-ci c'est moi qui marque une pause. Sous-entend t'il quelque chose ou l'avait-il dit juste comme ça ?

Ayden: Je ne peux plus me passer de toi...ne ressens tu pas la même chose ?

Moi: Si...bien sûr.

M'empêchais-je de dire.

Moi: Et Myriam ?

Ayden:...

Okay...Lol ! Il se mord la lèvre inférieure rétrécissant ses yeux.

Moi: On se voit bientôt, laisse moi conduire maintenant.

Ayden: Non, tu peux conduire. Je vais pas te déranger.

Moi: On va se voir demain

Ayden: N'empêche je veux pas te laisser.

Moi: Ayden !!!

Ayden: Démarre. Je vais observer ton joli visage.

Je souris et mets le téléphone devant avant de démarrer. Je continua la route ainsi. Lui me regardant et complimentant de temps en temps. Je souriais juste le remerciant. Lorsqu'il remarqua que j'étais ailleurs, il arrêta de parler mais continua toujours de me fixer.

Je vais pas gaspiller mon énergie sur lui. Mieux vaut pour moi de penser comment irrité Mr-je-juge-qui-je-veux-quand-je-veux. Façon il a déjà une perception méprisante vis-à-vis de moi. So à quoi bon de perdre mon temps à me justifier alors que je peux lui faire mordre les doigts ?

Arrivé devant la maison familiale des Saidis, je me gare et reporte mon attention sur lui.

Moi: Je suis arrivé, on se parle plus tard ?

Ayden: Oui.

Moi: A toute. Bisous

Il hoche la tête et raccroche. Je prend mon téléphone, mon sac à main et descends de la voiture avant de la verrouiller. Je me tiens debout face à la porte de la maison et l'observe pendant un moment. Après des années ils vivent toujours dans cette maison qu'ils ont une fois partagé avec moi.
Ahmad avait raison, ils ne vont jamais quitter cette maison. Parce que c'est ici que se trouvent tout leur secrets. Et j'ai bien l'intention de découvrir chacun d'entre eux et les utiliser contre eux.

Je me décida de pénétrer sans émotions, la maison où j'ai vis quasi totale de mes tourments de martyrs, sans aucuns regrets. Je suis fière de pouvoir rentrer ici, la tête haute.

La meilleure des sensations est de savoir que l'on a réussi ce dont nos ennemis pensaient que l'on ne pourrait jamais faire....!
Et moi, j'avais réussi là où ils pensaient j'échouerai.
La mort de ma mère ne m'as pas détruit au contraire, elle m'a rendu plus forte.