Chapitre 30 - Discussion sur un banc

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Il était passé minuit quand Harry vint s'asseoir à côté de Drago, sur un des bancs en pierre du parc de Sainte Mangouste.

- Alors ? demanda le Serpentard

- Le bébé et sa maman se portent bien.

- Félicitations. Vous allez l'appeler comment ?

- Albus Severus

- ...

- Ron ne t'a pas loupé, comment va ton nez ?

- Comme neuf

- il faut que tu saches, je suis très heureux avec Ginny.

- Je vais vomir.

- Hermione est ma meilleure amie, on n'a jamais ...

- Je sais. Tu n'y as jamais pensé ?

- Si, j'y ai pensé il y a longtemps.

- Pourquoi vous n'avez pas franchi le pas ?

- Elle n'a jamais été amoureuse de moi. Mais ça me va. Je suis sûr de son amitié comme je suis sûr de l'amour de Ginny.

- Je vais vraiment vomir là.

- Et puis il faut pouvoir suivre une fille comme elle, aussi intelligente, aussi ambitieuse, aussi intense.

- ...

- Vous vous ressemblez par certains côtés.

- Je rêve, Potter me fait des compliments. J'ai l'air si pitoyable ?

- Un peu. Elle est rentrée chez elle. Qu'est-ce que tu fais encore là ?

- Elle est enceinte.

- Je sais.

- Elle ne me l'a pas dit !

- Elle l'a appris il y a quelques jours, elle allait le faire.

- On va avoir un bébé !

- C'est ça, elle est enceinte et après vous avez le bébé, tu as compris le principe.

- Mais comment c'est possible ?

- Tu as bien une petite idée à ce sujet rassure-moi.

- Comment je vais faire avec un bébé ?

- Tu vas faire comme tu peux, comme tout le monde. Tu craques pour elle depuis quand ?

- Tu ne vas pas me croire.

- Dis toujours.

- Depuis la troisième année à Poudlard

- C'est cette année qu'elle t'a (Harry mima une gifle)

- C'est ça.

- Je n'aurais pas deviné.

- Je n'avais pas envie que ça se sache.

- Ce n'était pas réciproque, Malefoy.

- Je sais.

- Je pense qu'elle ressentait pour toi entre de l'aversion et de la pitié ...

- Mmm

- teinté d'indifférence.

- ...

- Tu as dû déguster.

- ...

- Je me demande ce qui a été le plus pénible pour toi, savoir que c'était la petite amie de Ron ou penser que c'était la mienne.

- Je pensais que c'était votre petite amie à tous les deux, en même temps.

- Sérieux ?

- C'est ce qui se disait ...

- Hermione a subi bien des médisances à l'Ecole, c'est un sujet qui reste sensible chez elle, ne la cherche pas avec ça

- Ton avertissement arrive deux mois trop tard.

- Tu vas ramer mon vieux.

- ça te fait plaisir j'imagine ?

- Pas vraiment, pendant que tu trouves des prétextes à ne pas bouger, Hermione est chez elle à se faire un sang d'encre.

Drago regarda Harry bien en face.

- Tu crois que je ne vais pas assumer ? Que je vais me défiler ?

- Si tu assumes maintenant ce que tu fais, c'est que tu as bien changé.

- On n'est pas sérieux quand on a 17 ans ...sauf Hermione et Saint Potter !

- Bon tu y vas ?

- Et si c'est trop tard ?

- Ce sera bien fait pour toi ! Mais ne t'en fais pas, cet abruti de McLaggen prendra volontiers la place. Vous travaillez ensemble, il te racontera.

- Potter j'ai de nouveau envie de te frapper !

- Alors ça va mieux. Allez Malefoy, va la retrouver.


FELICITA HERBAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant