P2 / Chapitre 9

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Margot accrocha ses vêtements à la porte de la salle de bain et se regarda dans le miroir une dernière fois. Le t-shirt lui arrivait à mi-cuisse, il était si large. Elle avait l'impression d'avoir l'air d'une enfant déguisée. Et elle ne voulait surtout pas avoir l'air d'une gamine devant Florian ! Pourtant, elle dû se résoudre à sortir de la pièce ainsi pour le rejoindre. En traversant le couloir elle vit son dos nu tandis qu'il faisait face au lit. La jeune femme ressentit le besoin de toquer trois coups sur la porte ouverte pour le prévenir de son retour. Et quand il se retourna elle se figea avant de mettre ses mains sur ses hanches, comme si elle était agacée soudain. Florian ne comprenait pas le changement d'attitude, surtout qu'elle ne le regardait pas dans les yeux, mais fut rassuré de deviner le sourire naissant sur ses lèvres.


- Quoi ? dit-il en tenant son t-shirt en boule contre son ventre.

- Non mais c'est bon, te cache pas j'ai tout vu ! dit-elle.


Il se regarda sans comprendre.


- Vu quoi ?

- Gnagnagna je suis pas sportif, dit-elle en croisant ses bras sur sa poitrine, toujours incapable de s'empêcher de sourire. Je pensais qu'ils avaient retouché tes photos dans le magazine, au moins un peu !

- J'ai 25 ans Margot, je suis à mon apogée, t'arrive au bon moment c'est tout, lança Florian en laissant tomber son t-shirt pour faire un pas vers elle, tentant de faire le fier.

- Non non non, interdit-elle, reste où tu es, tu vas me filer des complexes.

- Arrêtes, tu m'as déjà touché, tu as bien dû...

- C'est pas juste, j'ai l'air d'une gamine qui nage dans le t-shirt de son père et toi t'es là, tu...

- Déjà tu as l'air de tout sauf d'une gamine dans ce t-shirt, dit-il en attrapant sa taille, et puis je te trouve magnifique dans tout ce que tu portes.


Margot se laissa enlacer tout en se sentant rougir. Et alors qu'il allait l'embrasser, elle s'amusa à l'esquiver, posant ses doigts sur ses abdominaux.


- Excuse moi je t'écoutais pas, j'admirais la vue !

- Allez ça suffit, j'éteins la lumière, décida Florian en rigolant.


Elle se dépêcha de rejoindre le lit avant qu'il n'éteigne, remarquant qu'il avait changé ses draps le temps qu'elle était dans la salle de bain. Florian appuya sur l'interrupteur et marcha à l'aveugle pour la rejoindre. Dans le noir, il fit ramper ses mains sur le matelas jusqu'à la retrouver et se glissa à ses côtés, sentant ses jambes fraîches contre les siennes. Elle vint s'allonger contre lui, aussi proche que quand ils étaient dans la voiture plus tôt. Maintenant que ses yeux étaient habitués, Margot devinait sa silhouette grâce à la lumière de la lune qui filtrait par les fenêtres. Elle détaillait les contours sombres de sa tête, son épaule et son corps. Puis elle remonta le même tracé avec sa main jusqu'à poser sa paume sur sa joue. Florian la laissa le guider jusqu'à ses lèvres et la fit rouler sur le dos. Elle avait les mains froides, ses caresses provoquaient des frissons incontrôlables sur la peau de son dos et il adorait ça. Alors qu'il posait sa main sur sa taille il remarqua que le t-shirt qu'elle portait s'était relevé. Il dévoilait ses hanches et son ventre. Leurs épidermes étaient à la même température juste là, nombril contre nombril. Florian caressa la courbe de sa hanche et descendit jusqu'à son genou qu'elle plia en bougeant légèrement son bassin.

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