Chapitre 4

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Au siège de l'entreprise du groupe Evans, les employés craignaient réellement leur jeune patron, même si la plupart ne l'avait jamais rencontré face à face.
Chris était très stricte envers tout ce qui concernait son empire.
Depuis qu'il avait pris son poste de PDG à ses 18 ans, il avait œuvré sans relâche.

Les résultats furent surprenants, il avait fait augmenter considérablement les chiffres de l'entreprise, étant doté d'une intelligence énorme.
Après seulement trois ans, il avait amassé des milliards pardessus ceux que ses parents avaient réalisés.

Pour finalement faire partie des personnes les plus riches, influentes et puissantes du monde.
Il remettait alors en question sa décision d'épouser Bella.

Chris avait conscience que sa fiancée avait grandit en milieu modeste, dans la pauvreté donc.
Elle ne connaissait rien de l'océan ténébreux auquel elle devrait faire face tôt ou tard, et qui était le monde du jeune milliardaire.

La classe à laquelle Chris appartenait était sans pitié, au moindre petit détail, les autres étaient prêts pour se détruire mutuellement.
Mais aussi, ils pouvaient se montrer solidaires s'il s'agissait de combattre une personne de classe inférieure.

Et ce qui aggravait le cas de Bella, c'était qu'elle était beaucoup trop gentille.
Elle avait toujours été couvée et protégée par son père et ses frères.
Facilement, elle se laisserait blesser et intimider. Elle était fragile et manquait énormément de cruauté ou d'énergie malfaisante.

Chris s'en était réellement rendu compte lors de sa visite la veille.
Il commençait à se poser des questions et à douter.

Après sa réunion, il entra dans son bureau.
Ces derniers temps il avait beaucoup de choses à faire, ses nerfs à cran donc.

La tâche était lourde pour ses épaules, il s'efforçait de paraître imperturbable face à l'inutilité de sa secrétaire.

Cette dernière entra avec un sourire charmeur sur le visage.

- Monsieur je vous amène les dossiers de la réunion.
- Déposez les, ordonna très froidement Chris.

Il était énervé. La secrétaire n'avait pas frappé avant d'entrer.
Et en plus, elle n'était pas vraiment préoccupée par son boulot, elle voulait séduire le patron quoi qu'il arrive.

En posant le document, elle se mordit la lèvre, exagérément penchée pour bien faire voir sa poitrine.

Chris n'y prêta pas attention, il se contenta de l'ignorer.

- Je reviens avec votre café, dit la dame en quittant le bureau.

Elle exagérait, le jeune milliardaire se demandait comment il avait pu tolérer cette femme plus d'un mois.

L'esprit ailleurs, il ne réalisa pas tout de suite ce que la secrétaire avait fait en revenant dans son bureau.

Elle avait encore plus déboutonné le haut de sa chemise, et la jupe du tailleur avait été remontée à mi-cuisse.
Voyant que Chris regardait par la baie vitrée et qu'il ne l'avait pas remarqué, Mlle Miller approcha avec la tasse de thé.

Elle s'assit ensuite sur un coin du bureau qui trônait dans la pièce.
Chris tourna alors la tête pour la regarder.

À sa vue, il resta sans réaction, complètement indifférent et désintéressé.
Mais la secrétaire ne décela pas de contrariété.

Prenant cela comme un début plutôt satisfaisant, la femme sourit et dit d'une voix sensuelle :

- Voici votre thé... Monsieur. Vous voulez autre chose hein ? Je peux vous l'offrir vous savez.

Elle remonta sa jambe, dévoilant encore plus ses cuisses.
Elle posa sa tête sur son genou replié.

- Alors...? Vous voulez en voir plus...?

Elle déposa la tasse de café sur les dossiers qu'elle avait amené plus tôt et dénuda son épaule, les cheveux ramenés sur le côté.

Sa poitrine était alors à peine cachée, puisqu'on voyait la naissance et une partie de son sein gauche.

Chris la regardait faire.
Ses yeux devinrent sombres et brûlants, et la femme cru y lire un désir profond.
Il posa le stylo qu'il avait entre les doigts sur la table et se redressa.

Miss Miller savourait déjà sa victoire. Elle esquissa un sourire et son cœur commença à battre plus vite.

Chris se leva de son fauteuil et contourna le bureau. Il s'approcha de sa secrétaire qui murmura en le regardant venir vers elle.

- Je vois votre regard... oui... monsieur.. c'est ça, n'hésitez pas. Venez. J'ai tellement attendu que vous me remarquez comme aujourd'hui...

Elle fit face à Chris, et, se faisant, la tasse de café se renversa sur les papiers.
Elle ne le remarqua pas, son patron si, mais il s'en fichait complètement.

Il s'arrêta juste devant sa secrétaire et la fixa droit dans les yeux.

- Ah oui Mlle Miller ? À quel point vous voulez mon attention ?
- Vous ne pourrez imaginer. Oh monsieur... embrassez moi, je suis à vous. Faîtes moi tout ce que vous voulez...

Elle posa ses mains sur les épaules de son patron et ferma les yeux quand celui ci approcha son visage.

Chris la regardait ainsi abandonnée à lui.

- Vraiment tout ?
- Oui... tout, murmura encore la femme, comme enivrée.
- Je vois. Alors...

Il laissa deux secondes avant de continuer.

- Tu es virée.

La voix glaciale et pleine de dégoût de son patron fit revenir la secrétaire sur terre comme une claque.
Elle cligna des yeux et fut prise de court en réalisant que le regard de Chris ne reflétait pas du désir depuis le début mais la colère sauvage et totale.
Et ce, diriger contre son être tout entier.

Il était furieux, elle le sentait désormais, et pleinement.

- Tu me dégoûte, Miller. Tu es désespérée à ce point ? Au point de carrément cesser de réfléchir ? Mais sache que je ne vais jamais m'intéresser à quelqu'un comme toi. Tu me dégoûte énormément.

La dame était en panique.
- Monsieur...
- Rhabilles toi, tu n'as aucune dignité.
- Je vous jure que ce n'est pas ce que je voulais... je n'étais pas moi même...
- Assez bavarder. Rends toi aux ressources humaines. Les détails financiers seront réglés.

La femme était entrain de pleurer maintenant.

- Donnez moi juste une chan...
- Dehors, ordonna calmement mais sèchement Chris Evans.

Miss Miller quitta le bureau en pleurs et ferma la porte derrière elle.

La colère de Chris n'avait pas baissé, il prit le document taché et détruit et le mit à la corbeille.

- De toute façon ça ne m'intéressait pas.

Il retourna à son fauteuil et s'y laissa tomber.
Il devait encore se trouver un assistant. Encore.

C'était la deuxième qu'il virait en 4 mois, à croire que ces idiotes n'avaient rien dans la cervelle.

Finalement il reprit son travail.
Cette femme avait vraiment réussit à l'énerver.

Et inconsciemment, il saisit son iPad et vérifia si Gabin surveillait correctement sa fiancée.
La photo à l'écran le confirma.

Cette journée aussi s'était annoncée riche en émotions.

Amour prédestiné •Terminé•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant