L'écrivaine. "Joseph Quinn"

XI (11)

La route se fit en musique, histoire de les réveiller un peu même s'ils allaient se rendormir peu de temps après. Quand on les voyait, on n'aurait jamais pu imaginer la soirée de la veille qui avait été... bien arrosée. Une fois arrivée à la maison, ils ne perdirent pas du temps, et se rendirent à la chambre. Debout devant le pied du lit, Joseph était en train d'embrasser passionnément sa petite copine, jusqu'au moment où il avait poussé sur son lit en enlevant son tee-shirt et se jeter sur elle.

(Grace) - Joseph s'il te plaît...

(Joseph) - Tu ne veux pas ?

(Grace) – Je ne peux pas, j'ai mes règles.

(Joseph) - Oh... S'exclame-t-il mort de rire.

(Grace) - Désolé...

(Joseph) - Pourquoi ? Ce n'est pas de ta faute.

(Grace) - Ouais je sais mais... Aïe !

(Joseph) - Qu'est-ce qu'il y a ?

(Grace) - J'ai mal au bras.

(Joseph) - Au bras ?

(Grace) – Mmh ouais c'est à cause de hier, regarde le bleu que ce connard m'a fait.

(Joseph) - Je dois avoir de la pommade, j'vais te chercher ça.

(Grace) - Mais non ne t'inquiète pas, c'est qu'un petit bleu c'est rien.

(Joseph) - Laisse-moi m'occuper de toi, s'il te plaît.

(Grace) - Si ça te fait plaisir. Dit-elle en soupirant. Tu peux me rapporter ma pilule en même temps ?

(Joseph) - Vos désirs sont des ordres Mademoiselle.

L'erreur était arrivée, les règles de Grace étaient là. Elles avaient quelque chose en plus, quelque chose dont elle refusait de parler. Rare était les personnes qui le savait, et c'était bien ce qui l'effrayait chez elle. Grace se voyait comme un monstre cruel, et ça depuis bien longtemps.

(Joseph) - Mme Scott, permettez-moi.

(Grace) - Allez-y.

(Joseph) - Je vais quand même en mettre pas mal, le bleu est plutôt gros... Connard.

(Grace) - Laisse tomber, il ne mérite même pas qu'on parle de lui.

(Joseph) - Ouais, ta raison. Tu me dis si je te fais mal.

(Grace) - C'est un bleu Jo', ça fait forcément mal tu sais ?

(Joseph) - Rohhh tu n'es pas en train de perdre ton bras non plus.

(Grace) - Tu n'es qu'un gamin, j'en ai marre de toi.

(Joseph) - Quelqu'un ta déjà dis que j'étais adulte ?

(Grace) - Non, et je comprends pourquoi maintenant.

(Joseph) - Mais je t'emmerde !

(Grace) - Tu m'aimes trop, assume.

(Joseph) - Que nenni, je ne vois en aucun cas ce que vous songez.

(Grace) - C'est ça, essayez de vous convaincre.

(Joseph) - Bon, peut être que je t'aime un peu.

(Grace) - Un peu ? Et bah dis donc, moi qui pensais t'avoir ensorcelé...

(Joseph) - Bon, peut-être un peu plus qu'un peu... Voir trop. Beaucoup trop. Grace Scott, mon amour est inconditionnel pour toi.

(Grace) - Alors dis le.

(Joseph) - Quoi ?

(Grace) - Ses trois petits mots, je ne t'ai jamais entendu les prononcer.

(Joseph) - Vraiment ?