L'écrivaine. "Joseph Quinn"

XIII (13)

 La nuit fut un tournant, le sommeil de Grace était seulement occasionnel, et quand il se présentait, seulement des cauchemars faisaient apparition. Les cris et les pleurs avaient bercé le ciel noir.

C'était l'une des nombreux choses qu'elle ne pouvait contrôler, et ça, elle s'en voulait. Joseph avait été aux petits soins, calmant les crises de sa petite amie. Tout le long de la nuit il s'était occupé d'elle, du crépuscule au lever du jour.

Quand il put trouver le sommeil, Grace fit de nouveau un cauchemar, mais celui-ci n'avait, pour son grand bonheur, pas réveillé Joseph.

Elle se leva d'un pas hésitant, manquant de s'écrouler à tout moment. Quand elle fut arrivée au niveau de la porte du jardin, elle en franchisa le seuil laissant le vent menacer ses cheveux de s'emmêler.

Mais ce n'est pas ce qui lui dérangeait, loin de là. La blonde se laissa s'adosser contre le mur, au moment où elle vit le paquet de cigarette sur la petite table de dehors, ce n'était la seule chose qui l'intéressait ; fumer une tige. Sans vraiment en être consciente, le mégot passa de l'espace de ses doigts à ses lèvres. Grace hésitait à l'allumer, ce n'était pas une grande fumeuse, ça lui arrivait en soirée ou alors quand elle était triste.

Mais cette fois si, ce n'était pas elle, comme si ses membres voulaient cette clope, comme s'ils en avaient besoin, comme si c'était la seule chose qui les intéressaient. Alors qu'elle n'était que légèrement consommée, elle fut subitement retirée de ses lèvres.

(Joseph) - Grace ? Dit-il en lui ôtant la cigarette des mains.

(Grace) - Eh ? Redonne-moi cette cigarette !

(Joseph) - Je ne savais pas que tu fumais.

(Grace) - Je ne fume pas.

(Joseph) - Et bien, ça porte à confusion.

(Grace) - Pourquoi tu ne dors pas ?

(Joseph) - J'ai ouvert les yeux et tu n'étais plus à côté de moi, donc je suis parti voir ou tu étais.

(Grace) - Je suis désolée, cette nuit a dû être épouvantable pour toi.

(Joseph) - Elle n'a pas était très longue, mais je ne t'en veux pas, c'est mignon quand tu fais un cauchemar.

(Grace) - Mignon ?

(Joseph) - Pas tes cauchemars, plutôt le faîte de te consoler.

(Grace) - C'est mignon quand tu me console, je ne vais pas te mentir que j'aurai pu faire exprès de faire des cauchemars juste pour que tu me consoles.

(Joseph) - Je vais me coucher, tu viens ?

(Grace) - Est-ce que je peux-

(Joseph) - Non, tu ne touches plus à cette cigarette.

Sans arguments, elle se leva et le suivi jusqu'à la Chambre. Ils se prirent dans les bras avant de s'endormir l'un contre l'autre. Cependant, Joseph ne dormait que d'un œil, l'autre veillé sur Grace pour être sûr qu'elle allait bien. Il ne lui en voulait pas, loin de là. Quand il était seul chez lui, le sommeil n'était pas son habitude. Il travaillait ou lisait, mais ne dormait pas beaucoup. Cela ne lui changeait pas de ses vieilles habitudes.
Quand il fut assuré que sa copine dormait profondément, il se releva pour aller jusqu'à son bureau, histoire de travailler un peu.

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Cela faisait déjà 3 bonnes heures, Joseph était toujours en train de travailler et Grace venait de se lever.

(Grace) - Salut toi.

(Joseph) - He ! Comment tu te sens ?

(Grace) - Ça va, merci beaucoup. Tu n'as pas trouvé le sommeil ?