XVIII (18)

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Marchant sur la plage, Joseph, Grace et David étaient plus qu'heureux, un vrai moment partagé qui les mettait de bonne humeur. La légère brise rafraichissait l'air, stabilisant la température. Les souvenirs, il y en avait partout. Chaque fois que la jeune femme tournait la tête, elle pouvait voir tous ses moments passés à courir sur le sable après le collège, les pique-nique entre midi et deux, les caps ou pas cap les plus improbables les uns que les autres... Tout ça, elle le ressentait. La blonde ne pleurait pas, elle n'était pas vraiment triste. Avant l'heure de son décès, Noah avait cité une phrase qu'elle n'oubliera jamais « Quand tu penses à moi, ne pleure pas, ne te dis pas que tu ne revivras plus jamais ça, mais plutôt que tu l'as vécu au moins une fois dans ta vie ». Cette phrase était devenu sa devise, même si elle était souvent difficile de la respecter.

(Joseph) – Vous avez habité ici toute votre vie ?

(Grace) – Ouais, mon collège est à 200 mètres d'ici, même pas.

(David) – Je me souviens de tous les cours qu'on a séché pour venir faire des conneries ici.

(Joseph) – Tu séchait les cours, toi, Grace Scott ?

(Grace) – Que ceux de maths, physique-chimie et SVT.

(David) – Et une bonne partie des cours de sport.

(Grace) – Oui mais ça ce n'est pas la peine de le dire, je n'ai jamais aimé le sport alors ce psychopathe de prof qui nous faisait courir 10 km à 8 heure du matin, je ne pouvais que les sécher ses cours !

(David) – Tu es vraiment de mauvaise foi, il nous demandait de faire 2 tours de terrain !

(Grace) – Eh bien c'est 2 tours de trop.

(Joseph) – Je ne savais pas que tu haïssais ses matières à ce point.

(David) – A côté de ça, elle avait plus de 18 de moyenne dans tout le reste des autres moyennes.

(Grace) – Eh oui, j'étais l'une des meilleures élèves.

(David) – Tu l'étais, ça c'est sûr.

(Joseph) – Et ton père ne t'as jamais rien dit à ce propos ?

(Grace) – Il savait que c'était peine perdue, que tout ce qui était en rapport avec les maths et la physique c'était une grosse perte de temps.

(David) – Et vu que Noah et moi étions de gros moutons, on la suivait partout.

(Grace) – C'était mes Ben & Tom de l'époque, enfin en un peu moins musclé.

(David) – On avait 13 piges ! Et en attendant on arrivait très bien à te protéger des brutes.

(Grace) – C'est vrai, tu as raison, j'ai toujours été en sécurité.

(Joseph) – Dans ce cas-là je te remercie, c'est quand même mieux de la retrouver en un seul morceau.

(David) – Pas de souci mon vieux.

(Joseph) – Et toi alors, des petites copines ?

(David) – Oula, non, enfin je me concentre plus sur mon master.

(Grace) – Il n'a jamais été un grand romantique de toute façon.

(Joseph) – Je te voyais bien du style, rose à la bouche, balade en bateau sur les marées salant avec un violon, deux coupes de vin...

(Grace) – C'est tout à fait son style, seulement aucune fille monte dans le bateau et il finit la bouteille de vin seul jusqu'à en finir soul.

(David) – Heureux que tu n'as pas perdu ta franchise.

L'écrivaine. "Joseph Quinn"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant