XII (12)

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Le lendemain était arrivé à grand pas, Grace n'avait pas eu l'occasion de fermer les yeux de la nuit pour cause de la douleur incessante. Elle avait tout de même réussi à rester la plus discrète possible sans réveiller son homme, lui méritait d'avoir une nuit digne de ce nom. Au moment de son réveil, elle avait fait mine de dormir, Joseph n'avait rien remarqué. Son shooting photo avait été plus ou moins agréable, si nous ne comptions la styliste qui essayait de le draguer librement.

La journée de Grace était moins charmante, vomissement sur perte de connaissance, ce n'était pas la grande joie. Elle c'était refusée d'appeler le brun, ne voulant en aucun le déranger pendant son travail. Sa deuxième activité fut de prendre des douches froide, habillé, réfléchissant à la vie, et celles qu'elle ne pourra sûrement jamais donner. La culpabilité la rongeait jusqu'aux os, et ça depuis des années. Les douches lui permettaient d'oublier, la froideur de l'eau qui la rendait presque malade ne lui faisait plus penser à ses douleurs abdominales. La blonde n'avait pas mangé, ce qui lui faisait peu vomir, mais elle n'arrêtait plus, regrettant d'avoir oublié sa précieuse pilule. Il était déjà 16 heure, la porte d'entrée venait à peine de claquer.

(Joseph) - JE SUIS RENREE !!

Pour seul réponse, il put analyser un bruit de vomissement dans la salle de bain, il jeta sa veste et son sac sur le canapé et s'y rendit le plus vite possible.

(Grace) - Salut, je ne t'ai pas entendu.

(Joseph) - Putain Grace ça va ?

(Grace) - Je ne vais pas te mentir, je pourrais aller mieux.

(Joseph) - Tu es gelée, pourquoi tu ne m'as pas appelé ?

(Grace) - Je ne voulais pas te déranger, et puis ce shooting avait l'ai si
important !

(Joseph) - Mais pas plus important que toi voyons ! Allez viens là je vais chercher une couverture.

Elle se releva en partant se recouvrir son visage d'eau, cette journée elle l'avait passé pleurer, beaucoup pleurer, et ce n'était pas dernière fois. Joseph l'attendait, il était très inquiet, mais surtout réellement furieux du faîte que sa copine ne l'avait pas prévenu de son mal-être.

(Joseph) - Tu es frigorifiée, qu'est-ce que tu as fait ?

(Grace) - J'ai juste pris une douche froide, ça soulage mes maux.

(Joseph) - Bon Grace qu'est-ce qu'il ne va pas ?

(Grace) - Tout va-

(Joseph) - Non, arrête, y'a rien qui va. On est ensemble, toi et moi on forme un couple, et normalement les couples se disent couple.

(Grace) - Jo'...

(Joseph) - Dis-moi, je pourrai peut-être t'aider ?

(Grace) - Non, tu ne peux pas m'aider.

(Joseph) - Dis-moi, parle-moi bordel ! Dit-il en s'énervant.

(Grace) - Je ne sais pas comment te le dire.

(Joseph) - Explique moi, avec tes mots je m'en fou mais s'il te plait explique moi.

Elle s'assit sur le lit, cherchant ses mots, le cœur alourdi par se secret pesant du plomb, les larmes coulant à flot. Comment lui expliquer qu'elle faisait partie des 1 femmes sur 10 touchée par cette putain de maladie qui lui gâchait la vie ?

(Grace) - Tu as déjà entendu parler de l'endométriose ?

(Joseph) - Vaguement.

(Grace) - C'est des règles plus douloureuse, des vomissements, des pertes de mémoire et...

L'écrivaine. "Joseph Quinn"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant