XVIII (28)

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Le lendemain, elle se leva avant Lizzy et Charles, mais jamais avant Marie.

(Grace) – Bonjours Marie, bien dormi ?

(Marie) – Mmh, ça va. Tu sais, la vieillesse n'arrange pas grand-chose !

(Grace) – Vous êtes encore belle et jeune, vous êtes une femme pétillante.

(Marie) – Tu m'envoies bien ravie, et toi alors, le sommeil n'a pas été trop compliqué à trouver ?

(Grace) – Plutôt, la perte d'un animal est toujours difficile à digéré. Il était un peu comme la dernière chose qui me reliais avec Noah, ça fait mal.

(Marie) – Noah ? Tu ne m'as jamais parlé de lui ?

(Grace) – Oh, c'est, enfin c'était l'amour de ma vie. Il est décédé dans un accident de voiture, c'était il y a 5 ans, et pourtant nous pouvions me faire croire que c'était hier.

(Marie) – Cela fait beaucoup pour une si joyeuse et gentille jeune femme comme toi, je te fais mes plus profondes excuses.

(Grace) – Merci beaucoup, heureusement que votre fils était là, sans lui je ne sais pas où je serai à l'heure actuelle.

(Marie) – Joseph est très difficile, et a du mal à ouvrir les yeux. Mais depuis que tu es là, je le trouve différent. Tu es une personne remarquable Grace, ne te laisse pas piétiner par le monde.

(Grace) – Merci beaucoup, je-

(Charles) – Grace ! Ma femme ! Comment allez-vous en cette belle matinée ?

(Grace) – Très bien Charles, vous avez une mine ravissante.

(Charles) – Oh, merci ma chérie. Ça fait longtemps que l'on ne m'a pas dit de si gentille chose ! Dit-il en levant ironiquement les yeux au ciel pour que ça femme le remarque.

(Marie) – Tu as un problème peut-être ? Une bestiole au plafond ?

(Charles) – C'est fou comment je me fais maltraiter par ma femme.

(Marie) – Mmh, je ne connais pas beaucoup de femme qui prépare le petit déjeuner à leur homme en les maltraitant !

(Charles) – Oh, merci ma luciole, je t'aime.

Il l'embrassa avant de se rendre à la salle à manger en sautillant tel un enfant le soir de Noël. Marie invita Grace à faire de même, elle ne le faisait pas prier, elle y alla en adoptant la même démarche que Charles.

(Charles) – Alors ma belle, bien dormi ?

(Grace) – Oui, super, merci beaucoup de m'avoir accueilli.

(Charles) – C'est toujours un plaisir ! Tu es un peu comme ma deuxième fille maintenant.

(Grace) – Merci infiniment.

(Marie) – Tu veux une gaufre peut-être ?

(Grace) – Mmh, pourquoi pas merci.

(Charles) – Est-ce que ça serai abusé de ta gentillesse de te demander de chanter quelque chose ? Ce que tu veux, une musique française.

(Marie) – Charles voyons !

(Grace) – Oh mais ne vous en faîte pas Marie, c'est avec grand plaisir. Et si c'est une façon de vous remercier, je le ferai mille fois. Bien, j'ai peut-être une idée en tête. Savez-vous comment on dit je t'aime en français ?

(Charles) – Je l'ai appris dans toute les langues pour ma femme.

(Grace) – Bien, alors...
Moi je n'étais rien mais voilà qu'aujourd'hui,
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits,
Je l'aime à mourir.

L'écrivaine. "Joseph Quinn"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant