Partie II : LANAYA

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Beth me dévisage quelques secondes avant de changer de discussion.

- D'accord, si tu as besoin d'aide un jour, dis-le-moi, ça va. Ne fais pas ta timide.

- Oui, maman, me moquais-je.

- Je suis sérieuse, insiste mon amie.

- Promis.

- Ah oui, d'ailleurs, je voulais te demander, que s'est-il passé avec Vanessa hier ?

- Comment ça ?

Je ne comprends pas sur-le-champ de quoi me parle Elisabeth, quand, soudain, ça me revient.

- Oh, ça, ce n'est rien, on s'est juste pris la tête à cause d'un client qu'elle connaissait. Cet abruti n'a pas arrêté de me faire des réflexions déplacées tout le long de mon service et il a fini par dépasser les bornes en me mettant la main aux fesses. Gentille, je lui ai demandé de la retirer très poliment. Mais, il a refusé, du coup, je lui ai tordu le poignet pour qu'il ne me touche plus. Je n'allais quand même pas le laisser me peloter sans rien faire. Vanessa est intervenue à ce moment-là, hystérique, car c'était apparemment une personne qu'elle connaissait. Nous nous sommes criées dessus avant que Lola ne vienne nous calmer, et après ça, la situation s'est résolue tout simplement.

- Tu as bien fait, en revanche, j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, cette pimbêche est en train de tout raconter à Jo dans son bureau. À mon avis, elle est en train de t'enfoncer et d'extrapoler ce qui s'est passé.

- Quoi ?

Je jette un coup d'œil à mon portable, 20 heures passé, merde.

- Oui, je t'assure. Ça ne m'étonnerait pas qu'il te convoque.

Beth a à peine fini sa phrase que cette salope de Vanessa débarque dans la réserve. Le sourire aux lèvres, Vanessa me regarde d'un air condescendant.

- Lana, Jo veut te voir, il t'attend dans son bureau.

- Pourquoi exactement ?

- Tu verras bien quand tu seras dans son bureau, me répondit-elle.

Beth et moi, nous nous regardons avant que je ne quitte la réserve pour me diriger vers le bureau de Jo, je toque avant d'entrer.

- Salut, Jo. Tu voulais me voir.

- Oui, Vanessa m'a raconté pour hier. Tu prends tes affaires et tu dégages d'ici.

Croyant mal comprendre, je lui demande « pardon » abasourdi par ses paroles.

- Tu es viré. Le mec que tu as agressé a voulu porter plainte contre le bar. Heureusement que Vanessa le connaissait bien et lui a fait changer d'avis.

- Attends Jo, tu me licencies vraiment parce que je me suis défendu, contre ce sale porc. Ça fait trois ans que je bosse pour toi quand même.

- Tu n'es pas irremplaçable Lanaya. Je ne veux pas d'une serveuse qui agresse mes clients pour une simple main aux fesses. Ce n'est pas quelque chose d'insurmontable, tu travailles comme serveuse, que croyais-tu. C'est ton travail de faire plaisir à nos clients. C'est même étonnant qu'en trois ans, personne ne l'ait fait avant.

Il a osé dire « étonnant » alors que j'étais mineur, je n'en reviens pas, les propos qu'il utilise me sidèrent. Il me prend pour un objet. Aucun homme ne me touchera sans mon accord ! S'il croit que je vais baisser la tête et ne rien lui répondre, c'est très mal me connaître.

- D'accord, Jo, cependant laisse-moi te dire une petite chose avant de te rendre mon tablier. Tu n'es qu'un sale con misogyne doublé d'un frustré que sa femme a laissé tomber pour un homme qui te dépasse dans tous les domaines. Je te souhaite vraiment de faire faillite et dernière chose, ce n'est pas toi qui me vires, c'est moi qui démissionne de ton bar tout pourri.

Not That kind of girl Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant