Entre Nous

13 Moment gênant

Je me réveille le corps engourdi recroqueviller en position fœtale emmitoufler sous ma couette bien chaude. Je suis à l'abri de la lumière du levé du jour qui commence à profiler dehors. Une migraine carabinée me vrille les tympans au point que je finis par me cacher sous mon oreiller pour chercher un semblant de soulagement mais rien n'y fait. Je finis par capituler et sors de ma cachette en douceur. Ma vision est encore un peu flouter mais au bous de quelques secondes j'arrive à y voir plus clair. C'est à ce moment là que je découvre ma tenue où plutôt mon absence de tenue ! Mes vêtements de la veille  ont disparu pour laisser place à un tee-shirt immensément large pour moi qui ne m'appartient pas en plus. Je vérifie dessous pour voir si je porte encore ma culotte qui heureusement est toujours là ! Je souffle de soulagement en la voyant pour me rassurer car c'est un véritable trou noir dans ma tête sur les évènement de ma soirée. Tout est trop flou alors je décide de me lever pour m'éclaircir les idées et par en quête d'un café pour me réveiller et de mon téléphone porté disparu avec mes affaires. Quand je sors de la chambre je tombe sur un bordel monstre dans le couloir. Mes affaires sont éparpiller aux quatre coins de l'appart. J'ignore comment mon soutien-gorge s'est retrouver sur le lustre du salon mais cela n'annonce rien de bon pour moi. J'espère ne pas retrouver un inconnu au milieu du salon m'annonçant que l'on a couchés ensemble car franchement je me sentirais mal. En plus je dois bien avouer que cela me ferais flipper étant donner que c'est pas mon genre de faire ça !

Quand je me tourne vers la cuisine je tombe sur mon colocataire assis sur un tabouret près de l'ilot central, le regard dans le vide. J'ignore s'il a remarqué mon arrivée ou s'il choisis de m'ignorer. Je préfère alors y aller en douceur ne sachant pas trop sur quel pied danser avec lui. Des réminiscences d'un évènement de la veille me reviennent en mémoire tout en l'observant. Je me revois proche de lui, de ses bras m'encerclant et de sa bouche glissant dans mon coup et du parfum de sa peau me montant à la tête. Je me rend compte que cette odeur est toujours sur moi et qu'elle provient du maillot que je porte. Il s'agît du sien ! Mes yeux s'écarquillent de surprise face à la situation. J'ai beau chercher dans ma mémoire mais aucun autre souvenir ne me reviens. Jack me sort de ma rêverie en prenant la parole.

- On a rien fait si c'est cela qui t'inquiète ! Sa voix est brusque et d'une grande dureté face à moi qui ne sens pas prête à l'affronté.

- Qui te dit que c'est à cela que je pense ! Qui te dit que je ne me rappelle pas de la soirée !

- Tout simplement que je te connais par cœur. Dans ta tête sa tourne à plein régime à l'instant même ! Tu te pose des questions et tu cherche à combler les trous dans ta mémoire. Alors calme toi ! On a pas coucher ensemble. Je suis pas gérontophile ! Clame t'il devant ma tête scandaliser.

- T'es sérieux ? M'énervais-je après ce crétin prétentieux.

- Quoi ! Tu étais ivre morte quand je t'ai ramener chez nous. Tu a ronflé la bouche ouverte coller au carreau de ma bagnole  tous le long du trajet ! Après t'avoir porter jusqu'ici sans aucune réaction, tu a enfin daigné te réveiller pour m'engueuler de t'avoir empêcher de t'envoyer en l'air ! Tu t'es dessaper toute seule comme une grande en  balançant n'importe où tes fringues que tu va d'ailleurs ranger, je ne suis pas ta boniche !

Jack continu de déballer notre soirée sous mon regard horrifier. S'il y avait la plus petite possibilité pour que je puisse me faufiler dans un trou de souris, je le ferais sans hésiter ! Plus les minutes passe plus mon visage se décompose au fur et à mesure. Mon coloc n'a aucun état d'âme à me balancer des vacheries à la tronche. OK, je ne suis pas un sainte mais de là à me traiter de dévergonder ivre morte il y a une marge tout de même ! J'essaie de l'arrêter dans ses invectives mais rien y fait.

- Bordel, j'en reviens pas que tu es allumé un parfait inconnu dans mon bar sous mon nez en plus ! La Camille que j'ai connu autrefois n'aurais jamais fait ça . . .