14 Je te pique, tu me pique

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On ne pouvait pas imaginer pire journée que celle-ci pour cogiter toute seule chez soi. 

Premièrement :

Après le départ de Jack en colère, je me suis littéralement jeter sur mon lit pour déprimer finissant par m'endormir sans même penser aux conséquences que cela pourrait avoir. Résultat des courses, à mon réveil vers quatorze heures je me retrouvais seule avec une tonne de message de mon patron plus où moins en colère que je ne sois pas venu travailler aujourd'hui au restaurant. Il me fallut une bonne dose de courage pour l'appeler et m'excusais comme il se doit. Au final, je m'en suis sorti avec une bonne tape sur les doigts remerciant le ciel d'avoir un patron aussi cool. Certain n'aurait pas hésiter à me virer sur le champ pour une telle faute ! 

Deuxièmement : 

Lorsque j'ai voulu appeler les filles pour trouver un peu de réconfort auprès d'elles, j'ai finis sur messagerie avec les deux. Je me suis rappelé bien trop tardivement que Claire était partis voir sa mère à l'hôpital suite à son opération de la hanche et Lisa était invitée à un mariage. Autrement dit je me retrouvais toute seule toute la journée !

Comme quoi la journée s'annonçait pourrîtes !

Au lieu de continuer à me morfondre dans mon lit et regarder bêtement mon téléphone comme une malheureuse, je décide qu'une douche sera bienfaitrice pour moi. Depuis la fois où je me suis fait surprendre en serviette par Jack et son copain je fais maintenant attention à ne pas oublier mes affaires lorsque je part à la douche. Hors de question de vivre une nouvelle fois une telle gêne qui me reste d'ailleurs toujours en travers de la gorge. Sachant pertinemment que mon colocataire ne reviendra pas de sitôt à l'appartement, je prend tout mon temps sous l'eau. Autant en profiter pour m'occupais un peu de moi comme il se doit.

Malheureusement, le reste de ma journée s'écoule lentement et bien trop silencieusement à mon goût. J'ai beau tout faire pour me changer les idées rien n'y fait ! Que se soit la télévision, internet ou même un bon livre, je repense toujours à se qui s'est passé avec Jack. Ai-je fait le bon choix en le repoussant ? Que se serait-il passé si je ne l'avais pas repoussé ? Jusqu'où serions nous allés ? Aurais-je vraiment regretté mon choix ? Aurait-il regretté son choix ou m'aurait-il ignoré ensuite ? Puis-je à nouveau lui faire confiance ? Après tout, il m'a trompé et briser le cœur par le passé ! Il pourrait recommencer ! Et je ne comprend pas pourquoi il s'est énervé après moi quand j'en ai parlé. C'est quand même moi la victime ! Ce salaud veut me faire endosser le mauvais rôle mais il en ai hors de question ! Et surtout qu'a t'il voulu dire au sujet que j'ignorais tout de la vérité ? Je n'y comprend rien.

Trop de question tournent dans ma tête et je ne trouve aucune réponse à tout cela.

La nuit est tombé sur la ville qui commence à s'illuminer. La lumière des lampadaires se reflète dans la baie vitré et donne à l'appartement une ambiance feutré qui aurait pu être agréable si j'avais été de meilleure humeur ! Finissant par en avoir assez de ruminer dans mon coin, je pars me coucher espérant que j'arriverai à m'endormir. Croisons les doigts pour que la journée de demain s'annonce plus intéressante !

Mon sommeil aura été de courte durée car je suis réveillé par un raffut du diable. Quelque chose tombe par terre et se brise puis des gloussements de dinde se font entendre depuis ma chambre. Qui que se soit, la personne n'a vraiment pas honte d'elle à foutre un tel bordel dans mon salon. Et je ne dois pas avoir honte d'être trop curieuse car je sort de mon refuge pour voir ce qui se passe. Je ne sais pas trop se que je m'imaginais mais une chose est sûr, je ne suis vraiment pas préparer à voir la scène qui se joue devant moi !

Mon ex petit copain et colocataire est en train de caresser une femme à moitié nu sur notre canapé là où quelques heures plutôt, il faisait la même chose avec moi ! Je crois que la bile remonte dans ma gorge tant je suis écœuré par ce que je vois. Dire que j'ai pensé à lui toute la journée me posant mille questions sur ce que nous avons fait ensemble. Alors qu'apparemment  lui n'en a strictement rien à foutre de moi ! Je reste figer au milieu du couloir à les observer comme une perverse, mes membres refusant de bouger. J'en suis à chercher une solution pour me détourner de ce désastre quand Jack se rend compte de ma présence. Persuader qu'il va s'arrêté et s'excuser est l'erreur monumentale que je fais car c'est tout l'inverse ! Un regard froid et vitreux me fixe s'en siller tout en continuant de donner du plaisir à une autre femme que moi. L'une de ses mains disparais sous la jupe microscopique à donner des va et viens pendant que l'autre caresse sa poitrine sans vergogne. Jack lui murmure quelque chose qui la fait de nouveau glousser comme une dinde avant de gémir affreusement fort. La douche froide arrive ensuite quand d'une voix forte il me lance :

- J'espère que ce que tu voix te plait ?

Cela en ai trop pour moi et je m'enfuis dans ma chambre en claquant la porte espérant qu'il vont vite dégager d'ici. J'en ai bien trop vu. Les larmes coulent malgré moi. Je ne sais pas se que je déteste le plus ? Lui de m'avoir fait ça ou moi d'avoir été trop naïve en craquant à nouveau pour lui ! Je ne comprendrais donc jamais !

Ma naïveté est grande car je pensais qu'il partirait après ça mais non ! J'ai eu le droit d'entendre tout leur ébat très nettement depuis ma chambre. A croire qu'être tombé sur eux n'a pas suffit ! Ils ont voulu partager le son en plus. Je ne dis pas que je suis particulièrement silencieuse dans ces moments là mais je me demande vraiment si elle ne l'a pas fait exprès d'hurler comme une pintade que l'on égorge. Je n'y vois rien d'excitant mais il faut croire que ça plait à un certain mec. Qui ne sait franchement pas gêner non plus pour faire un max de bruit.

Ma crise de larme s'est tari peu de temps après qu'il soit parti en claquant à nouveau la porte. J'ai honte de mettre laisser allez ainsi mais franchement j'ignorais que l'on pouvait changer à se point ! Je n'ose pas sortir de ma chambre après ça alors je reste assise sur mon lit, dos au mur le regard fixer sur ma fenêtre. Petit à petit, je puise dans mes force pour rester éveiller ne voulant plus me rendormir. Dès le levé du jour, je prendrais mes affaires et partirez. J'ai besoin d'une pose loin d'ici. 

Alors que je m'apprête à me lever, du bruit se fait dans l'appart et un mauvais pressentiment se fait sentir au fond de moi. Je n'ose pas bouger craignant une nouvelle fois de tombé sur lui. Je vois la lumière du couloir s'infiltré sous ma porte juste avant qu'elle ne s'ouvre sur un Jack titubant et puant l'alcool à plein nez. Sérieusement je le sens de ma place qui est a plusieurs mètres de lui ! Je ne bouge pas d'un millimètre lorsqu'il s'affaisse sur mon lit. Je pense d'abord qu'il s'est trompé de chambre trop ivre pour voir où il va. Après tout, je ne peut pas le juger là-dessus car j'avais fait exactement la même chose au début du week-end. Mais moi je ne me suis pas venger en m'envoyant en l'aire quasiment devant lui. Une partie de moi rêve de le pousser du lit pour m'avoir fait ça, il l'aurait bien chercher mais une autre bien trop bête rêve de lui caresser les cheveux. Franchement des fois, je me mettrais des baffes !

Je suis en plein dilemme lorsqu'il se met à parler, ne sachant pas trop si c'est à moi où à lui même tant il est difficile de l'entendre !

-  Pourquoi ? Pourquoi t'a fais ça ? Tu m'as  fais mal . . . Tu m'a détruit . . . Je t'ai . . . Et toi non . . . Pourquoi . . . Le passé est bidon . . . La vérité fait mal . . . 

Je ne sais pas quoi penser face à ses paroles décousu et peu compréhensible. Au moment où je crois que c'est fini et qu'il s'est endormi, un sanglot qui me brise un peu plus le cœur se fait entendre. Refusant de le laisser ainsi et espérant qu'il ne rappellera pas, je glisse mes doigts dans ses cheveux et sur sa joue mal rasé pour l'apaiser du mieux que je peux. Sa main glisse le long de ma hanche avant de me rapprocher au plus près et de me serrer contre lui. Je le laisse faire espérant m'éclipser au plus vite et discrètement ne tenant pas à reparler de quoi que se soit plus tard ! J'aurais bien assez de moi même pour me flageller. Une nouvelle larme cette fois-ci solitaire roule sur ma joue.

Je sais que dès le lever du jour, je serai parti.

Entre NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant