Entretien avec Galadriel

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PDV de Gimli:

Je fus un peu surpris par Legolas habituellement si calme d'après mon père, je le trouvais très agiter à cette heure ci. Je ne comprenais pas mais je me sentais bercer par le chant elfique qui commençait à être chanté.

PDV de Legolas:

Je m'attendais à avoir des questions sur mon absence en revenant vers mes compagnons de route mais il n'en fut rien. Je pense qu'ils étaient compatissant. En entendant le chant je leur dit:

- Une complainte pour Gandalf.
- Que disent-ils, me demanda Merry.
- Je n'ai pas le cœur à vous la traduire, répondis-je. Ma peine est encore trop récente.

Cela faisait plusieurs jours que nous résidions en Lothlorien. Un garde arriva vers nous.

- Legolas, dit celui-ci. Dame Galadriel vous demande.

Je le suivis jusqu'à elle. Elle m'invita à la suivre et nous nous dirigions en salle de soin pour que je puisse voir Aragorn. Je m'installa sur une chaise après lui avoir donné un baiser sur le front. Galadriel me laissa un moment pour que j'ai de l'intimité auprès de lui.

- Aragorn, dis-je. Je t'ai toujours protégé mais je n'ai pas pu le faire avec cette flèche de gobelins. J'ai besoin de toi. Je suis plus attaché à toi que je l'aurais cru. Reviens moi je t'en prie.

Je glissais ma main dans la sienne même si j'ignorais si il pouvait la sentir. J'eus une idée au bout d'un moment. J'avais toujours sur moi un objet qui m'était cher.  Un collier que je gardais sur moi qui appartenait à ma mère. Je le sortis et le mis autour de son cou. En le faisant je remarquais qu'il ne portait plus le collier d'Arwen ce qui m'avait intrigué mais je n'y pensais malgré pas trop. Au bout d'une heure je sortis de la salle de guérison pour laisser Aragorn se reposé mais j'avais du me forcer à le faire.

- J'aimerais m'entretenir avec vous Legolas, me dit Galadriel une fois que je suis sortie.
- Je vous suis, répondis-je.

Nous nous dirigeâmes dans son bureau où nous fûmes seuls.

- De quoi voulez vous me parler, lui demandais-je.
- Aragorn est un homme fort physiquement, me répondit-elle. Mais je ressens chez lui une soudaine fragilité mentale ce qui est inhabituelle chez lui.
- Que voulez vous dire par là?
- Il est perdu sentimentalement. Il pensait avoir trouvé l'amour avec Arwen. Je pense que vous saviez cela.
- Oui, dis amèrement sans m'en rendre compte.
- Cela dit, il semblerait maintenant qu'une autre personne occupe toutes ses pensées. Une personne à laquelle on ne s'attendrait pas. Puis-je vous poser une question?
- Oui.
- Que ressentez vous pour Aragorn?
- Je n'en suis plus sûr, soupirais-je. Je l'ai toujours considéré comme mon propre frère. Mais je ne peux pas nier que je ressens un rapprochement de ma part. Quand je suis avec lui je n'arrive pas à le regarder et j'ai du mal à regarder ailleurs.
- Il semblerait que se soit la même chose pour lui mais je ne peux pas en être certaine non plus. Je ne prédis pas l'avenir mais il semblerait que vous soyez liés mais j'ignore de quelle façon.
- Va-t-il s'en sortir, osais-je demander.
- Les chances sont infimes malheureusement. Mais il reste un espoir pourtant.
- Que voulez-vous dire?
- Vous n'êtes pas censé ignorer qu'Aragorn est un homme mais que dans sa lignée il est le descendant de lointains ancêtres semi-elfes. En priant fortement les Valars il peut obtenir l'option de faire le choix d'être mortel ou immortel de part sa lointaine ascendance. Quelque chose me dit que c'est ce qu'il va faire.

Je le savais évidemment. Après ma conversation avec Galadriel qui me dit à la fin qu'on ne quittera pas le Lothlorien tant qu'on est pas certain de l'état d'Aragorn je sortis. J'avais préféré retourner au chevet d'Aragorn. C'est là où je me sentais le mieux mais aussi le moins bien. Le voir dans cet état était une torture pour moi mais je ne l'abandonnais pas.

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