Le Combat De La Destinée (Témoignage)

Chapitre III

"Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Par les gazelles et les biches des champs, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour, Avant qu'elle le veuille" (Cantique des cantiques 2:7)

Jeudi 14 novembre 2013, 8h

Pour la première fois je me réveillais toute joyeuse à l'idée d'aller à l'école.

Je rentrais au collège et je voyais ma bande habituelle. Rania et Linda. On s'était saluées et nous sommes allées en cours.

À 10h à la récrée, on voyait Marc de loin. Ça m'avais fait sourire. On s'étaient rapprochées de lui.

Linda : Alors comme ça t'aime la veste de Grace ?

Marc : Bah oui tu vois pas le tissu ? Le cuir dessus c'est trop beau.

En plus il touchait les manches ça faisait trop rire.

Grace : Mais t'es vraiment sérieux avec cette histoire ?

Marc : Oui vends la moi s'il te plaît, je te l'ai déjà dit.

Grace : Je ne suis pas intéressée.

Marc : Ok je la prendrais de force alors.

Grace : (Rires) Comment ça ?

Marc : Tu verras bien.

Puis il était partit. On avait grave rit avec mes copines.

Linda : Ah ouais il est déterminé hein. J'avoue c'est drôle cette histoire.

Rania : Je suis étonnée que Marc te parle, tu sais je le connais bien. On a grandit ensemble, je le connais depuis tout petit.

Grace : Sérieux ?

Rania : Ouais je peux même te raconter tous ses dossiers. On a été dans la même classe en primaire.

Grace : Hum c'est intéressant tout ça.

Après ça on parlait de tout et de rien. Les jours suivants, Marc faisait que de m'embêter avec cette veste.

Un jour il me l'avait vraiment arraché dans les couloirs. J'ai couru après lui comme une enfant. Quand j'y repense je ris toute seule.

Il y avait des récréations où on se courrait après pour cette veste parce qu'il arrivait à la voler donc je devais la récupérer. Rania et Linda rigolaient à chaque fois en nous observant.

Moi qui ne courrais jamais pendant les récrées franchement c'était un exploit.

Chaque jour j'étais pressée d'aller à l'école à cause de ça. C'était mon rayon de soleil.

Je pouvais enfin sourire et penser à autre chose que ma psychologue, la plainte en cours, mes abus sexuels etc. J'avais une autre obsession dans la tête qui couvrait tout.

Quand jy repense il a été une vrai bouée de secours pour moi. Je me disais que c'était un garçon avec lequel je voulais rester accrochée.

Je ne voulais pas faire comme avec mon père. Il ne fallait pas qu'il m'abandonne lui aussi. Je ferais tout pour qu'il reste.

Tous ce spectacle a duré 1 mois. J'ai rien contrôlé, c'était comme un feu dévorant.

Je devenais de plus en plus attachée à lui. Il me changeait vraiment les idées. Tout était allé trop vite...

Vendredi 13 décembre 2013, 17h

Je venais de rentrer à la maison. C'était le week-end. Je détestais les week-end... Tout me revenait en pleine figure. Il fallait vite qu'on soit lundi pour que je le revois.