Tu te souviens ? 03" Mais je veux être un peu plus qu'un souvenir dans ton futur quotidien
En fait, j'aimerais te pincer le cœur à chaque fois que tu me revois à tes côtés
Je veux juste te manquer "Te manquer , Grand Corps Malade
« Ce soir, je pense à toi, sans doute parce que mon père t'a croisé récemment.
Tu sais, avant toi, il n'avait jamais été fan des garçons que je fréquentais. T'aurais dû voir comment il était heureux de me raconter votre rencontre inespérée. Il paraîtrait que ta vie professionnelle ne s'est jamais aussi bien portée et ça m'a sincèrement fait plaisir de l'entendre parce que je sais combien tu voulais atteindre tes objectifs.
Ce lien que tu as su garder avec ma famille m'a toujours dépassé. Je me souviens encore de combien mon père parlait de toi à mes tantes, avec un énorme sourire.
« Il a enfin trouvé le bon. »
Tu étais parfait en tout point aux yeux de ma famille.
Loin de moi l'idée de te discréditer, mais les deux qui t'avaient précédé n'étaient pas les meilleurs non plus donc ce n'était pas bien difficile de faire mieux.
Il faut tout de même reconnaître que t'es quelqu'un de bien. Ta douceur, c'est sans doute ça qui m'a fait tomber amoureux de toi. Avant toi, je crois que je n'avais jamais envisagé l'idée que j'avais le droit d'être dans une relation saine et équilibrée. J'ai appris à me voir différemment au travers de ce regard rempli de tendresse que tu posais sur moi.
J'aimais mal avant toi.
Je voulais posséder l'autre et tu m'as appris que la possession était nuisible dans les relations. Tu m'as appris sans un mot, que la confiance était la plus belle façon de dire qu'on aime.
Partout ou j'allais, il y avait toujours quelqu'un pour louer tes mérites et me dire combien tu étais un garçon merveilleux. J'étais fier comme un coq quand j'entendais cela et je répondais avec plein d'orgueil : « C'est pour ça que je l'aime. »
Je regardais tout ce que tu étais et des fois, je me sentais angoissé sans trop en connaître la raison. Je me sentais comme une fraude et j'avais peur que tu le découvres puis que tu te casses. J'étais plutôt confiant de ma beauté, mais apeuré à l'idée que l'intérieur ne soit pas à la hauteur de la bonne personne que tu étais.
Un an, deux ans, cinq ans, dix ans !
Dix longues années à être ensemble, à t'aimer et tenter de canaliser mes propres angoisses. Quand on en parlait, tu disais toujours que ce n'était pas moi qui avais gagné au loto, mais toi. Je ne sais pas bien ce que tu voyais quand tu me regardais, mais ce regard, il apaisait toujours mes craintes insensées d'être délaissé par toi.
On devrait jamais tenter de quantifier l'amour entre deux êtres. Jamais on devrait penser au mérite quand on aime parce que c'est une forme de hiérarchisation qui aujourd'hui me met mal à l'aise. Il n'y a pas de mérite en jeu, simplement deux cœurs qui s'accordent et une vision du monde plus ou moins similaire. En tout cas, c'est ce que je pense aujourd'hui de ce que nous avons été l'un pour l'autre.
Tu sais une fois, une de nos amies m'a dit que tu m'aimais plus que, je ne t'aimais. Aujourd'hui encore, je m'en souviens si bien de cette phrase, sortie de nulle part, parce qu'elle était violente. Sans doute qu'elle ne pensait pas à mal en disant cela, mais ça m'a blessé et m'a fait m'interroger un peu plus à mon sujet.
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Recueil d'OS : Les histoires de Pierre et Benjamin
FanfictionDes histoires très courtes sur l'univers verrecrocien. Je n'ai pas trouvé mieux pour présenter tout ça. Bonne lecture !