Chapitre 10 - Amour

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- A -

C'était enfin le grand jour! Le programme était clair: à huit heures, nous devions être sur place et produire le plus rapidement le son pour qu'à dix-huit heures nous soyions rentrer chez moi pour le dîner. Mes parents et ceux de T/p voulait se revoir, ils étaient devenus bons amis très rapidement, alors ce soir nous fêtions notre chanson avec eux.

Mon réveil sonna à sept heures pil et je me réveillai tranquillement découvrant le message que T/p m'avait envoyé comme chaque jour: "Bonjour, bien dormi?". Avec le temps, se dire bonjour et bonne nuit chaque jour était devenu une habitude. Nous étions très proches l'un de l'autre, c'était ma meilleure amie. Je me sentais réellement bien avec elle, comme je ne l'avais jamais été avec personne d'autre. Elle était incroyable à mes yeux.

Je me levai quelques minutes plus tard, après avoir fait mon petit tour quotidien des réseaux sociaux. Je me douchai, m'habillai, mangeai, me préparai, et quarante minutes plus tard j'étais devant chez elle, à vélo.

Je la vis ouvrir doucement la porte et je descendis prudemment de ma bicyclette. Max et Ruf se ruèrent sur moi, heureux comme à leur habitude de me voir. Ce plaisir était partager, j'aimais bien ces deux pépères. T/p me rejoignit en riant.

"Les gars, on se calme!" dit-elle avec le sourire aux lèvres.

Les deux canidés arrêtèrent finalement de sauter et acceptèrent de porter leur collier ainsi que leur laisse. On roula une quinzaine de minutes je dirais. Il faisait encore frais de la nuit, le soleil était levé mais ne chauffait pas encore l'air. On arriva à très exactement sept heures et cinquante-huit minutes devant le studio. Je n'en avais pas beaucoup entendu parler et il n'était pas très connu mais T/p avait déjà enregistré ses sons ici et connaissait bien les lieux. On trouva un coin sûr pour enchaîner nos vélos et entra dans le bâtiment. Dans le hall, de la moquette rouge, des cadres de grands artistes, des vinyles, des canapés en faux cuir noirs sûrement pour les proches qui attendent dehors et un contoir où le gérant nous accueillit chaleureusement, reconnaissant T/p.

"Mademoiselle T/n la pianiste! Comment allez-vous? se précipita-t-il de dire.

-Très bien, Alfred, merci. Et vous? répondit-elle.

-Oh, la routine tu sais. Mon stagiaire a fait tomber le cadre de Travis Scott hier soir!"

Elle ria doucement. Elle était magnifique...

Alfred était d'un certain âge déjà, il devait certainement s'occuper de ce studio depuis un bon bout de temps. Il continua de papoter un peu, salua les chiens et moi-même puis nous donna finalement les clefs de notre studio d'enregistrement pour la journée. Je découvris les lieux, un studio semblant tout neuf! Je déposai mes affaires sur le petit canapé qui faisait face à la table et à la salle d'enregistrement. Je pris place, il était fort confortable. T/p déposa directement des gamelles d'eau au sol un peu plus loin puis me rejoignit.

"Comment ça se fait qu'il soit si peu connu? Tout semble neuf et de bonne qualité! m'étonnai-je.

-Alfred n'ouvre pas à tout le monde, expliqua-t-elle. Il était très ami avec mon grand-père avant sa mort, j'ai grandi dans ce studio alors il m'ouvre sans problème. Il prend généralement les personnes jeunes, enfin de notre âge, et leur apprend personnellement la musique. Enfaite, dis toi que c'est un studio pour les particuliers. Alfred choisis seul qui y entre.

Elle jouait du piano deboutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant